Macronie

Au temps des heureuses années 70, lorsque je songeais à l’Angleterre, j’avais en tête une certaine idée de la civilisation. Je m’imaginais frayer, un jour, en grandissant, avec des Lord Sinclair, comme celui d’Amicalement vôtre. D’ailleurs, n’ai-je pas donné plus tard à ma fille, en guise de souvenir de ce temps-là, le prénom d’une héroïne de Galsworthy ? Moi qui avais une si haute opinion de la Grande-Bretagne, aujourd’hui je n’en crois pas mes yeux. Fini le tweed, je ne vois que djellabas. Soixante ans plus tard, le Royaume de sa majesté est méconnaissable. Il est au bord du précipice. Un mufti va remplacer le roi et la bannière au Croissant va bientôt flotter sur le royaume. Inouï ce qui se passe de l’autre côté du Channel. L’effacement d’un peuple vénérable à vitesse supersonique ! Ici nous sommes à peine en retard. Nous l’aurons rattrapé sous peu, qu’on ne se fasse surtout pas d’illusions.

Résumons : d’un référendum sur l’Europe auquel le peuple a dit non, ils n’en ont pas tenu compte, d’un grand mouvement social, les Gilets Jaunes, ils n’en ont pas tenu compte, de l’Assemblée nationale, ils n’en ont tenu aucun compte en la court-circuitant par des rafales de 49.3, enfin des derniers suffrages aux européennes et aux législatives, ils n’en ont pas tenu compte en formant un nouveau gouvernement qui ne reflète nullement l’état des forces politiques. Avec tout ça, il faudrait continuer à croire que la France est restée une démocratie. A tous les naïfs, nous n’en connaissons que trop, n’avez-vous pas enfin la gueule de bois de toutes ces trahisons ? Il serait temps de réaliser que ceux qui gouvernent se moquent de vous, se moquent de nous, pire qu’ils ne nous veulent pas du bien, qu’ils répondent à d’autres intérêts que les nôtres. Quelque soit le remède, tisane détox ou thé citron, par pitié, finissez de dessoûler !

Tout ce que la gauche de parade compte encore de forces s’est élevé récemment contre la dérisoire loi Immigration. En chœur, cette gauche rance s’est braquée contre elle. La présidente d’ATD Quart Monde a même eu le culot de dire, sur le média d’extrême-gauche France Inter, qu’elle refusait le principe « que des humains soient triés dans notre pays ». Je n’ai pas souvenir que cette humaniste professionnelle ait bougé le petit doigt lorsqu’en période covid le même Etat poursuivait de sa vindicte les soi-disant antivax. A moins de ne pas considérer ces derniers comme humains. Là, madame, n’a-t-on pas essayé de trier les gens ? Osez affirmer le contraire ! Pourtant je ne vous ai pas vue monter sur vos grands chevaux à l’époque. Est-ce à dire qu’à vos yeux nous valons moins que vos protégés ? Et dans ce cas n’êtes-vous pas vous-même en train d’opérer un tri ?

Depuis son recul contraint et forcé sur le covid et après son coup de force de la réforme des retraites avec ses répercussions incendiaires, le gouvernement essaie par tous les moyens de récupérer du terrain. Peu à peu, par petites touches, il réinvestit le champ politique, distrayant à l’occasion le téléspectateur au moyen de questions sans importance. On en voit les effets dans la vie de tous les jours. Certains le vivent non sans amertume, comme ce manifestant du premier mai maintenu en détention provisoire à la grande stupéfaction des avocats et du public en salle d’audience, puisque aucun motif ne lui a été spécifié en l’occurrence.

L’historien Edouard Husson parle de fascisme gris pour décrire le régime dans lequel nous sommes entrés. Eric Verhaeghe lui préfère le terme de fascisme ordinaire. A ceux qui penseraient innocemment que ces observateurs engagés forcent le trait, voilà mis bout à bout les indices irréfutables que le fascisme a bel et bien pris pied en France et qu’il aura raison en premier de ceux qui ne veulent pas l’admettre. A cet égard, la loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire demeurera aussi inique de la part de la macronie que le fut la loi du 4 octobre 1940 sur le statut des juifs de la part du régime de Vichy. La comparaison n’a rien d’exagéré. Seuls les comptables de cette politique et leurs soutiens diront le contraire. Mais un jour, avec la vérité et la justice, viendra leur déchéance.

Comment se fait-il que beaucoup de figures mondialistes (Schwab, Soros ou Von der Leyen en sont des exemples patents) aient des ascendants familiaux en lien étroit avec le nazisme, alors qu’elles professent un progressisme débridé à leurs administrés ? Le mondialisme plonge tellement ses racines dans le nazisme que certains ont appelé son projet de gouvernance mondiale le quatrième Reich. Et pourtant le Nouvel Ordre Mondial a choisi de jouer la carte de la gauche radicale, partout où son embryon de pouvoir s’exerce. Comment est-ce possible ?

L’offensive tous azimuts contre la libre pensée a pris un tour inédit ces jours-ci. Penser va faire de nous des terroristes, des parias de la société. Quant à ceux qui y adhèrent par suivisme ou avec enthousiasme, qu’ils se réjouissent, ils vont pouvoir donner libre cours au sport favori des méchants, la délation. Comme au bon vieux temps de l’occupation. Peu importe le gibier, hier le juif, aujourd'hui l'antivax, le complotiste, le libre penseur ou les trois à la fois.

Le capitaine Juving-Brunet, lors de son ultime intervention, a soutenu la thèse que les élites avaient été les premières à être corrompues puis retournées, afin de pouvoir asseoir l’hégémonie des ultra riches sur les peuples. Ces élites ont appliqué à leur tour le procédé sur une partie de la population afin de la diviser et parce qu’il ne leur était pas possible de corrompre tout le monde. Voilà qui est assez bien vu.

Personne ne peut décemment le nier. Le milieu politique, mis en place par l’Etat profond et Davos, est gangrené par des prédateurs sexuels, des corrompus et des prévaricateurs. L’actualité le corrobore chaque jour un peu plus. La grande délinquance de ce milieu a atteint des proportions pharaoniques. Il est loin le temps où, bon an mal an, un Cahuzac défrayait à lui tout seul la chronique avec quelques petits sous placés en Suisse, sous le manteau.