Le grand mamamouchi qui occupe l’Elysée est venu nous raconter que c’était désormais la fin de l’abondance. Pour nous, bien évidemment. Pour lui et sa cour, rien ne change ou plutôt non, tout augmente. Le grand mamamouchi prévoit d’accroître le budget de l’Elysée de plus 5 millions d’euros en 2023. Et s’il lui arrivait le désagrément d’avoir à quitter son palais, il pourrait toujours se payer sur la bête en puisant dans le mobilier national. La moitié du patrimoine a en effet déjà disparu, si on en croit le magazine Complément d’enquête. A-t-on jamais vu visiteur s’en aller de la place Beauvau et ou de Matignon une pendule à la main ? Non, bien sûr, les vols sont plus discrets et se commettent à l’occasion probablement des changements d’équipes ministérielles. Par mégarde, oseront dire les coupables. Mais au vol des biens de l’Etat s’ajoutent des frais de restauration aussi dispendieux que superflus. Lorsqu’on dresse le bilan, depuis que le duo présidentiel s’est installé à l’Elysée, ce ne sont pas moins de 27 millions d’euros de travaux que nous ont coûté ses lubies dispendieuses. Et le paltoquet du faubourg Saint honoré a ensuite le culot de discourir sur la fin de l’abondance !
Nous sommes gouvernés par des gens peu fréquentables. Ainsi, qui croyez-vous qui jugera le mis en examen Dupont-Moretti ? Sinon le procureur qu’il aura lui-même soigneusement choisi ! N’est-ce pas la république des copains et des coquins ? A vrai dire la formule ne convient pas tout à fait… car nous ne sommes même plus en république. Autre personnage mis en examen, le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, pour prise illégale d’intérêts. Décidément, le Palais est devenu un repaire malfamé. Un lieu à éviter par conséquent, ou alors, ne tergiversons pas, crions leur, comme Dupont-Aignan : dehors !
L’équipe présidentielle a été qualifiée d’association de malfaiteurs. L’expression n’est pas galvaudée. Depuis l’arrivée du grand réinitialisateur à l’Elysée, les affaires touchant son entourage ont explosé. Médiapart, qui n’est pourtant pas ma tasse de thé, en a dénombré quarante. Je vous ferai grâce de répertorier ces voyous de la république. Tous de médiocres Vidocq.
Que l’élite au sommet dévoile son vrai visage, il y a un moment qu’elle s’est mise à nu. Mais aux niveaux inférieurs, vaut-elle beaucoup mieux ? On peut ne pas y souscrire, lorsqu’on apprend qu’un chef d’entreprise accuse de corruption une douzaine de magistrats biterrois, incidemment francs-maçons. Ou quand on découvre également que nos députés et sénateurs, revenant de vacances, n’ont pas oublié en priorité de revaloriser leurs indemnités parlementaires de 250 euros par mois. Il n’y a pas de petit profit.
Mais l’élite dirigeante ne se contente pas de corrompre ses subalternes ou de piller les biens de l’Etat, elle brade ce qu’il reste de fleurons industriels à ce pays jadis prospère et créatif. Après Alstom et tant d’autres, c’est l’entreprise Exxellia, basée à Pessac, chargée d’équiper en électronique le Rafale ou Ariane, excusez du peu, qui passera incessamment sous pavillon américain.
Le résultat se lit dans un graphique, celui du déficit commercial : 15 milliards sur un mois, 139 milliards sur un an. Un double record qui démontre, au besoin, après la perte de notre monnaie en 2002, la ruine de notre industrie et de son savoir faire technologique. Le pays est-il en un tel état de délabrement qu’il ne s’en rend plus compte ? Ou bien s’en moque-t-il ? En ce cas, ce serait ni plus ni moins qu’un suicide assumé de la part de son peuple, après des années de lobotomisation.