Le gouvernement a remis sur le tapis la réforme des retraites. Il menace de l’adopter grâce à un énième 49.3. Mais la gauche se bat-elle bec et ongles contre ? Avez-vous vu ses bataillons arpenter les rues comme à son habitude ? A-t-elle seulement sollicité ses troupes pour manifester contre l’effondrement économique qui vient et les pertes d’emplois consécutives ? Non. Elle n’en a rien fait. Elle aura tout perdu, jusqu’à son crédit moral. Surtout son crédit moral. Ses représentants dans le milieu dit journalistique ne sont que des Joffrin, autrement des canailles sans grande envergure intellectuelle. Ils servent la soupe à leurs alter ego pour couvrir la vénalité de la macronie. Derniers épisodes du dévoilement de la corruption systémique : les affaires Pannier-Runacher et Braun tous deux pris la main dans le sac. On l’a dit à maintes reprises, et ce n’est pas une fleur de rhétorique, la condition sine qua non pour intégrer la macronie est de montrer patte noire, celle de la corruption.
Et puis la gauche a trop tiré sur la corde. Elle a trop triché, car elle ne veut pas reconnaître le verdict issu des urnes. Les Démocrates américains en sont la caricature. Elon Musk, en reprenant Twitter, a exposé les pratiques censoriales de la gauche. Celles des démocrates du DNC et de Biden. Les démocrates avaient une ligne directe avec la direction de Twitter et n’avaient qu’à décrocher pour donner leurs ordres durant la campagne de 2020, afin de censurer l’opposition ou quiconque avait le malheur d’échanger sur le laptop de l’enfer, l’ordinateur de Hunter Biden, qui renfermait les preuves de leurs crimes. Si le grand public avait su, Joe Biden n’aurait pu être élu, même en fraudant. Mais l’a-t-il seulement été ? On s’en souvient, les démocrates étaient montés sur leurs grands chevaux lors du scandale du Watergate pour destituer Nixon, mais eux ont fait pire. Cent fois pire. A côté, le Watergate passerait pour une peccadille. Et qu’ont-ils à dire sur leurs méfaits ? Rien. Ils nient ou s’emploient à relativiser, quand Nixon au moins avait eu la décence de démissionner.
Puisque nous en sommes à la censure, parlons maintenant des moyens qu’a imaginés la gauche mondialiste pour faire taire la contestation. Dans la rue, il y a leurs sections de choc : les antifas, les BLM et les black blocks. Jamais interpelées, jamais arrêtées, jamais inculpées malgré la violence qu’elles sèment sur leur passage, ces troupes d’enragés agissent systématiquement sous la protection de Soros ou, chez nous, sous celle de l’appareil d’Etat macronien. Ils jouissent ainsi d’une immunité pour les services qu’ils rendent en occupant le pavé ou en noyautant certaines manifestations. Au sein des médias, il y a ensuite les fact-checkeurs. Ils sont au verbe ce que les antifas sont à la rue. Le plus souvent un pois chiche en guise de cervelle, tout ce petit monde du débunkage émarge à l’extrême gauche. Je veux parler des Rudy Reichstadt, Julien Pain, Tristan Mendès France ou Antoine Daoust… Leur rôle consiste à intimider par la violence verbale, tout comme les antifas le font par la violence de leurs actes. Tous sont recrutés à l’extrême-gauche. En connaissez-vous un qui soit patriote ? Pas un. Ajoutez à ces mercenaires de la plume la prise déjà consommée de Wikipedia par la gauche radicale, et vous aurez un aperçu des stratagèmes d’embrigadement de la parole.
Pour la gauche, la fin justifiant les moyens, tous sont bons pour se maintenir au pouvoir. Au Brésil, elle s’est alliée aux trafiquants de tout poil. A l’annonce des résultats de la dernière élection présidentielle, le peuple est-il descendu dans la rue pour fêter l’icône de la gauche altermondialiste Lula ? Aucunement. Seuls des gangs de trafiquants dans les favelas ont manifesté leur contentement en tirant quelques salves. En revanche, la victoire volée à Bolsonaro a déclenché un mouvement populaire qui embrase encore le Brésil. N’est-ce pas là une nouvelle forfaiture du camp censé défendre le peuple ? Signalons en passant qu’en Argentine Cristina Kirchner, la camarade de Lula, est tombée pour corruption grave.
Le tableau ne serait pas complet si l’on n’évoquait pas ses penchants pédopornographiques et satanistes. Mais il y aura d’autres occasions d’aborder ce douloureux chapitre. Remettons-le donc à plus tard.
Pour faire la leçon, la gauche est imbattable. Pour se l’appliquer, c’est autre chose. Sa morale ne s’applique qu’à ses adversaires. Voilà pourquoi elle a tant séduit en plus de ses prêches jadis humanistes. La gauche aura trahi tous ceux qu’elle semblait défendre, les uns après les autres : le peuple, les pauvres, les travailleurs, les femmes, les minorités... Un jour ce sera le tour des migrants. Tous ses beaux discours n’auront servi qu’à illustrer le bon mot de Pasqua : les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Elle sera finalement restée fidèle aux seuls mondialistes qui ont toujours été ses sponsors.
La gauche me fait penser à Karl Marx. Ce dernier savait vitupérer contre les tenants du grand capital. Il leur reprochait entre autres d’avoir de la domesticité. Mais sait-on que le père du communisme, malgré l’indigence de sa situation, disposait d’une bonne à demeure ? Sait-on encore que des amours ancillaires s’ensuivront et qu’un enfant naitra de leur union ? En l’occurrence, Karl Marx se comporta comme les bons gros bourgeois qu’il dénigrait. Le marxisme, en pratique, débutait sous les meilleurs augures.¾
Photo d'illustration : Les Antifas