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La vie en fascisme ordinaire

Le 09/02/2023

Dans Actualités

L’historien Edouard Husson parle de fascisme gris pour décrire le régime dans lequel nous sommes entrés. Eric Verhaeghe lui préfère le terme de fascisme ordinaire. A ceux qui penseraient innocemment que ces observateurs engagés forcent le trait, voilà mis bout à bout les indices irréfutables que le fascisme a bel et bien pris pied en France et qu’il aura raison en premier de ceux qui ne veulent pas l’admettre. A cet égard, la loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire demeurera aussi inique de la part de la macronie que le fut la loi du 4 octobre 1940 sur le statut des juifs de la part du régime de Vichy. La comparaison n’a rien d’exagéré. Seuls les comptables de cette politique et leurs soutiens diront le contraire. Mais un jour, avec la vérité et la justice, viendra leur déchéance.

A tout seigneur tout honneur, commençons par le pouvoir exécutif pour démontrer que nous avons bien dérivé vers un régime totalitaire. Bien que ce ne soit que des marionnettes entre les mains de plus puissants qu’eux, la quasi-totalité du personnel politique forme la partie visible de l’iceberg mondialiste. Alors observons-la. L’Elysée, dit-on, angoisserait devant l’investigation du juge Tournaire. Les comptes de campagne de 2017 comme de 2022 sont truffés d’irrégularités, c’est un secret de Polichinelle. Fillon est tombé pour moins que ça. Mais, là-haut, on en a décidé autrement. Il faut sauver le soldat Macronescu coûte que coûte, au mépris de toute justice. Et donc Macronescu est à l’abri. Dans l’affaire McKinsey ou Alstom, il ne s’est rien passé, déplore Régis de Castelnau qui suit ces affaires. Voilà pourquoi alors qu’une seule de ces affaires aurait jadis destitué n’importe lequel de ses prédécesseurs, aujourd’hui elles s’accumulent sans que Macron en pâtisse d’aucune façon.

La numéro deux, la si charismatique Elisabeth Borne ne vaut guère mieux. En 2020, la HATVP, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique a couvert la ministre pour une énorme fraude, a-t-on appris. Borne avait oublié six mandats lors de sa déclaration d’intérêts. Où avait-elle la tête ? En passant, c’est fou ce que ce pays a comme hautes autorités, toutes plus compromises les unes que les autres.

Last but not least, en ces temps de réforme des retraites, le ministre du travail Dussopt a été pris en flagrant délit de mensonge. Malgré ses dires, la police en perquisitionnant chez lui a bien mis la main sur des échanges compromettants avec l’un des leaders français de la gestion de l’eau, selon Mediapart. Pour un socialiste qui, sous Sarkozy, manifestait contre la retraite à 62 ans, il est consternant de voir ce menteur non seulement être aujourd’hui partisan de la réforme des retraites à 64 ans mais encore être le ministre qui la conduit ! N’est-elle pas belle la sociale ?

Terminons ce tour d’horizon du personnel politique par l’Assemblée nationale et la pièce de théâtre lamentable qui s’y est déroulée. Le premier acte s’intitule La Nupes ou la honte en marche. Pour ne pas avoir à s’exprimer sur la motion référendaire concernant les retraites présentée par le RN, ses membres n’ont rien trouvé de mieux que de s’esquiver. Je croyais naïvement que la défense du peuple était leur fond de commerce et quand ils ont une occasion de lui donner le dernier mot, ils se défilent. Quand il s’agit en revanche de posture soi-disant antifasciste, là ils y vont comme un seul homme, les tartuffes. Ou encore quand il faut sauver Macron d’un mauvais pas, comptez sur eux. Avec cette gymnastique obscène, pensez-vous encore que la gauche soit fréquentable ? Comment comprendre sa forfaiture vis-à-vis du peuple, si ce n’est parce que la gauche n’a jamais eu au fond d’autre maître que la caste et d’autre idéologie que son intérêt. Remarquez ma délicatesse. J’ai pris soin d’éviter le sujet Sandrine Rousseau qui a eu le culot de juger le RN fascisant quand cette grue n’a jamais rien trouvé à redire aux atteintes successives aux libertés venant du despote dont elle fait systématiquement le jeu. Elle choisira. De deux choses l’une, soit elle est une idiote utile, soit c’est une taupe de Macron à la façon Cohn-Bendit.

Second acte : plusieurs députés du RN ont été écartés de vote, et ce par des méthodes de barbouzes. Des messages vocaux ont en effet laissé croire à ces députés qu’un de leurs enfants était hospitalisé en urgence, dans le but de les faire quitter l’hémicycle sur le champ et qu’ils ne puissent pas voter. Cui bono ? A qui profite le crime, selon vous ? Mais, diable, où est-on ? A l’assemblée nationale ou dans un bouge ? Toi, peuple de France, es-tu fier de cette ignominie qu’en ton nom ce pouvoir pourri, prêt aux expédients les plus répugnants, nous joue ? Est-ce ça le jeu démocratique ? Pour moi, cela relève davantage des pratiques parlementaires des nazis au Reichstag.

Eric verhaeghe epoch times
Viginum 1

Eric Verhaeghe (à gauche)

Au-delà de ces faits de corruption et de malversations, le signe principal, qui trahit le tour totalitaire que prend une gouvernance, demeure la surveillance des citoyens et le muselage de la parole. Ne revenons pas sur les ausweis, passes sanitaire et vaccinal, auxquels on a habitué nos compatriotes. Certains les ont loués pendant qu’ils se mettaient eux-mêmes ces chaînes aux pieds. Ne désespérons pas de la brutalité de nos dirigeants, d’autres passes pourront encore intervenir comme le passe vert. Parlons maintenant des mesures récentes de surveillance du pays tout entier, symbole par excellence d’un fascisme du quotidien. D’abord la surveillance de ceux qui se sont rebellés, les soignants suspendus qui ne voulaient pas des injections mortelles et qui en avaient pourtant le droit d’après les lois, n’en déplaise à la collaboration. Ils ont été convoqués tels des criminels par les services de police, exécuteurs d’un état fouettard, et ils ont été soumis à des interrogatoires ignobles où leurs opinions politiques ont été passées au crible. Mais, comme cela ne suffisait pas, la surveillance s’est étendue à tous. Le Conseil d’Etat a ainsi validé le fichage des opinions politiques, des convictions religieuses et des appartenances syndicales. La police et la gendarmerie vont se charger de la besogne. Et puis elle vient de toucher les réseaux sociaux par le biais de Viginum. Mais qui connait cette récente disposition ? Personne. Encore faudrait-il qu’on ait fait de la publicité pour ce service de flicage. Bientôt également le droit de grève sera piétiné, mais chut, on serait toujours en démocratie, parait-il. Enfin le délit d’opinion, renommé délit de complotisme, pour mieux présenter les choses, va faire son apparition. La magistrature, tout aussi pourrie que sous Pétain, y réfléchit d’ores et déjà, nous rapporte Eric Verhaeghe qui a des antennes dans le milieu. Oui, nous avons franchi la ligne rouge. Avec cet éventail de mesures confiscatoires, la dérive totalitaire est dans sa phase ultime. Nous y sommes bien. Nous sommes en plein totalitarisme. Et que ce soit un fascisme ordinaire, gris, vert ou rouge, qu’importe, c’en est un, voilà tout.

Oh, bien entendu, le folklore des tuniques brunes défilant au flambeau, le bras levé, et scandant des mots d’ordre fanatiques fait ici défaut. Et pour cause. Les troupes de ce fascisme technocratique ne se comptent pas parmi la plèbe. Précisément. Le nombre, dans le fascisme mondialiste, se situe dans les élites qui occupent les rouages de la société. Eux, vous ne les verrez jamais défiler bras tendu, éructant le moindre slogan. Pourtant ils n’en pensent pas moins. J’en veux pour preuve l’histoire qui nous vient là encore d’Eric Verhaeghe, qui connait particulièrement ce milieu de la haute fonction publique, un microcosme de nantis et de lâches. Une dame très comme il faut lui fit un jour la confidence : Il faut une dictature pour les cons. Eh bien on y est, madame ! Vous pouvez exulter.

Ces vendus sans cervelle ne m’inspirent que dégoût et mépris. Ils ne seront heureux que lorsque l’humanité crèvera. Leur cynisme et leur suffisance n’ont d’égal que l’étroitesse de leur jugement. Se doutent-ils seulement, ces sans-cervelle, que si nous y passons, leur tour viendra aussi ? Le vôtre ne tardera pas non plus, madame ! L’avocat Régis de Castelnau assure qu’il y a une couche supérieure qui est fortement gangrénée. En gros, la bourgeoisie parisienne. Elle partage avec Hollande, lequel en a manifestement fini de son dédain pour les puissances de l’argent, le même mépris social pour les sans-dents. Et elle ne verrait pas d’objection à ce que la plèbe soit définitivement jugulée.

Nous avions déjà perdu tout espoir de voir les mainstream exercer de saines critiques du système quand nous avons compris au début de la crise covid qu’ils n’étaient pas seulement frileux à critiquer les autorités mais qu’ils jouaient la partie à leurs côtés. Qu’ils étaient leur arme pour entraver les opinions. La dernière tribune de Pascal Praud le confirme à la face des derniers incrédules : « Il y avait un symposium en Belgique ce week-end sur le covid, annonce-t-il, avec les meilleurs médecins européens qui expliquaient que la vaccination était sans effet, et personne n’en parle ! […] personne n’en parle ! Je vous assure, ce monde est sidérant. » Ceux-là même qui ne veulent pas ouvrir les yeux sur le fascisme rampant actuel sont aussi ceux qui préfèrent ne rien savoir des injections et ont décidé de tout ignorer en bloc. Comme l’a dit un alerteur, aujourd’hui la vérité n’est plus cachée. Il n’y a que des gens qui se cachent de la vérité. Et en particulier ils se cachent de cette sinistre réalité qui veut que nous ayons basculé dans le fascisme.¾

Photo d'illustration : L'Assemblée Nationale désertée par la Nupes pour ne pas avoir à voter la motion référendaire déposée par le RN.

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