Wokisme

Eh bien j'ose. J'ose, dans la lignée de ce que j'écrivais précédemment, reprocher à certains anticovidistes leur parti pris idéologique ou religieux. A notre époque, qui semblera insensée aux historiens du futur, les événements s'enchaînent à un rythme dément. Un jour, un président sénile appelle à buter son concurrent. Le lendemain, on tente de le faire avec des complicités au plus haut niveau. La France, elle, n'a plus de gouvernement, mais tout va très bien madame la marquise. Un krach boursier mondial s'en vient, non sans que le monde n'ait eu le temps d'admirer la plus scandaleuse des cérémonies d'ouverture de JO. Enfin la troisième guerre mondiale vagit dans son berceau... Si quelqu'un arrive à suivre le cours de cette folle histoire, qu'il le dise !

L’histoire nous fait de ces pieds de nez ! Au vingtième siècle, les années 20 ont été surnommées les années folles. On l’impute au fait que le mot d’ordre durant cette époque était la fête. J’ignore si les dépressions qui eurent cours en Allemagne, aux Etats-Unis ou en France, relevaient de la fête, mais passons. Un siècle plus tard, année pour année, a débuté en 2020 une nouvelle décennie qu’on peut, d’ores-et-déjà, qualifier de folle. Les années 20 du vingt-et-unième siècle demeureront à coup sûr comme de véritables et nouvelles années folles. A titre d’illustration, auriez-vous imaginé qu’un jour un corniaud de maire décide de changer le nom de sa ville de Pantin en Pantine, pour ne pas désespérer Fantine, Christine ou Géraldine ?

Notre naïveté s’est faite la complice des bourreaux. Nous devons plaider coupables. Comment avoir cru que l’évolution des mœurs sexuelles dans nos sociétés occidentales ne le devait qu’à une prise de conscience collective et à une adhésion progressive à des valeurs plus universelles ? La découverte, récente, en ce qui me concerne, du père de la révolution sexuelle, le Dr Alfred Kinsey, et de la nature du personnage, a jeté une lumière crue sur les origines de cette révolution et sur ses conséquences actuelles. Données biaisées, rapports montés en épingle, travaux subventionnés par les Rockefeller et supervisés par la CIA, et, par-dessus tout, viols pratiqués sur des enfants au nom de la science…

Sciences Po était une école prestigieuse, avant qu’elle ne sombre sous l’idéologie woke. Une péripétie, au sein de son corps professoral, vient de l’illustrer. Sous le bandeau Le wokisme a-t-il déjà gangrené Sciences Po Paris ?, CNews recevait une professeure de danse de cette école, où elle avait exercé jusque là en donnant pleine satisfaction. Cependant, l’enseignante est maintenant licenciée pour cause de discrimination. Que s’est-il passé ?

Il m’a semblé instructif et divertissant à la fois, en plein cœur de l’été, de vous soumettre plusieurs choses vues ou lues au fil de l’actualité. Elles en disent long sur notre époque. Les commentateurs dans cinquante ans ne seront sûrement pas tendres envers les hurluberlus de notre temps.

« J’ai parlé à plusieurs reprises d’Internationale nazie, parce que c’est à ça que nous avons affaire  aujourd’hui ! ». C’est en ces termes, sans fard, qu’Ariane Bilheran décrivait, il y a peu, la situation que nous traversons. Hannah Arendt nous avait prévenus d’une telle résurgence, précisa-t-elle, dans un article de 1945.

Le wokisme n’est pas une outrance de l’extrémisme de gauche. Il n’est pas non plus une pensée viciée à force de générosité à vouloir inclure chaque particularisme. Non. Il est le nom d’une facette incontournable du totalitarisme. L’objectif de ses promoteurs mondialistes réside dans leur volonté de destruction des piliers de la civilisation, tant sur un plan sexuel ou familial que sur un plan anthropologique.

Au moment où des roulements de tambour se font entendre, où le pays va peut-être faire naufrage en votant une seconde fois Macron, sous les encouragements des oiseaux de mauvais augure, il est bon de prendre une respiration avec un sujet moins apocalyptique mais tout aussi symptomatique de l’époque.

Le mondialisme a diffusé son venin dans tous les secteurs. A commencer par là d’où il vient, c’est-à-dire le capitalisme. Depuis cinquante ans, il s’est profondément réformé. Il s’est converti à l’idéologie gauchiste, devenue le wokisme. Plus woke que lui, tu meurs ! On l’appelle aujourd’hui le capitalisme woke ou encore le capitalisme inclusif.