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Les gens sont si écervelés qu'ils me répudieront si j'ose

Le 11/08/2024

Dans Actualités

Eh bien j'ose. J'ose, dans la lignée de ce que j'écrivais précédemment, reprocher à certains anticovidistes leur parti pris idéologique ou religieux. A notre époque, qui semblera insensée aux historiens du futur, les événements s'enchaînent à un rythme dément. Un jour, un président sénile appelle à buter son concurrent. Le lendemain, on tente de le faire avec des complicités au plus haut niveau. La France, elle, n'a plus de gouvernement, mais tout va très bien madame la marquise. Un krach boursier mondial s'en vient, non sans que le monde n'ait eu le temps d'admirer la plus scandaleuse des cérémonies d'ouverture de JO. Enfin la troisième guerre mondiale vagit dans son berceau... Si quelqu'un arrive à suivre le cours de cette folle histoire, qu'il le dise !

Tout cela paraît être fait pour réveiller le commun des mortels sur les réalités de notre monde. Mais tous sont-ils horrifiés de ce qu'ils découvrent ? J'ai peur que non. Certains anticovidistes, qui avaient brillé jusque-là par leurs analyses, s'avèrent sur d'autres sujets manquer totalement de discernement, dès lors que les faits heurtent leurs anciens préjugés. Ainsi l'exemple de l'affaire du boxeur algérien autorisé par le CIO à boxer chez les femmes en dit long sur les difficultés qu'ils ont à admettre les évidences. Entre autres, deux de ces figures de la dissidence pendant le covid se sont illustrées de bien étrange manière. Il s'agit de Marcel D. du média en 4-4-2 et de Salim Laïbi. Les deux, je les ai suivis avec intérêt depuis quatre ans. Seulement la diversité des événements en cours a fait ressortir des failles béantes entre leurs positions et les miennes. Et en particulier dans l'affaire du boxeur algérien qu'on nomme Imane Khelif. 

Commençons par Marcel D. qui reprend la position de l'enquêteur Romain Molina qui a été plus inspiré en d'autres occasions. Ces gens s'offusquent qu'on considère Khelif comme un homme. Mais, avant toute chose, ont-ils bien regardé ledit Khelif, son ossature, sa masse musculaire, son faciès, sa pilosité ? Et après ça qu'ils osent encore nié la virilité du personnage ! Si leurs épouses sont aussi peu efféminées, je les plains sincèrement ! Ceci dit, ils ont tout de même un drôle de goût pour la gente féminine. Molina affirme que les détracteurs de Khelif sous-entendraient que l'Algérie serait le porte-étendard du lgbtisme, ce qui serait comique selon lui. Cet argument est spécieux et ne repose pas sur une analyse sérieuse. C'est un argument de comptoir, pas de journaliste d'investigation. Du reste, un autre commentateur bien plus avisé détruira cet argument, comme on va le voir plus loin. Molina oublie que pendant des années le régime communiste d'Allemagne de l'Est alignait sur les bassins des nageuses à la morphologie pareillement douteuse. Et en occident il était de bon aloi de douter d'avoir affaire à des femmes. Etait-il moins "comique" de se défier des régimes communistes que des régimes arabes ? Les uns comme les autres n'y trouvent-ils pas leur intérêt à rapporter des médailles au prix de quelque travestissement ? Qui peut être naïf au point de ne pas l'envisager ? Chacun sait l'importance de ramener des breloques des JO pour les régimes autoritaires.

Le second des "antivax" à s'indigner qu'on s'indigne que Khelif combatte chez les femmes est Salim Laïbi. Rappelons que celui-ci a pourtant fait des études médicales. Il a donc plus de notions d'anatomie que le quidam. Or, en près d'une demie-heure, il ne donne aucun argument sérieux lui aussi pour motiver son indignation. Son seul but semble de défendre bec et ongles les autorités algériennes. Se fiant à elles aveuglément, il se contente du passeport de Khelif comme le CIO. Son parti pris est si grossier qu'il interpelle, car il n'a pas eu le même vis à vis du gouvernement de son propre pays. Et heureusement. Pourquoi alors monter sur ses grands chevaux quand un pays d'Islam est sur la sellette ? Et encore pour une faute qui pourrait sembler vénielle. Il n'a pas la même pudeur envers les gouvernements occidentaux. Quand les plus grands soupçons pèsent, on ne détourne pas le regard. Plutôt que de voir les choses en face, Salim Laïbi prend la mouche dès le début de son intervention sur le sujet. Faut-il que l'atavisme chez lui prenne le dessus à la moindre occasion. 

Le problème avec ces professionnels de l'indignation sélective c'est qu'ils n'ont pas écouté le dernier webjournal d'Alexis Cossette intitulé "Le tricheur". En une heure et demie, rien de moins, le chroniqueur apporte les preuves incontestables que Khelif est un tricheur. Au cours de son investigation, tout y passe : l'ADN de Khelif et ses chromosomes XY, la reine des preuves, car tout individu XY ne pourra jamais se prévaloir d'être une femme, son taux de testostérone, sa masse musculaire, son ossature... Il explique qu'au championnat du monde 2023 l'IBA (Association Internationale de Boxe) avait refusé la requête de Khelif de boxer chez les femmes pour des raisons de génétique. Du reste, suite à cette controverse, l'ancien président de son comité médical, le Dr Ionnis Filippatos, a confirmé que Khelif n'était pas une femme biologique et a critiqué le CIO pour avoir validé le contraire sur la base de son seul passeport. Passeport dont la délivrance est de la seule compétence de l’Etat algérien. "La médecine est une connaissance pas une opinion, a-t-il lancé. Un passeport peut nous donner la possibilité d'être des hommes, et demain quand je retournerai à Athènes, je pourrai aller voir mon gouvernement et changer mon nom de Ionnis en Ionnia. Cela signifie-t-il que je serai une femme demain ? Je vous en prie, la nature et le monde biologique ne changent pas. " Salim Laïbi connait-il seulement la position éminemment scientifique de l'IBA ? Il semble se contenter de la parole suspecte des autorités algériennes et des critères laxistes et peu déontologiques du CIO. Or ce dernier, en bonne organisation mondialiste, bien connue pour sa corruption, (Laïbi ne peut l'ignorer) est dans son rôle ici. Il applique à la lettre l'agenda woke sous la baguette de son directeur de communication, le britannique Mark Adams. Un idéologue des plus zélés. Tout détruit également l'argument de Molina sur un état algérien au-dessus de tout soupçon. 

 

Suite à cette explication détaillée, Alexis Cossette a souligné qu'il avait été la cible de radicaux algériens très virulents et peu ouverts au dialogue, c'est un euphémisme. Certains l'ayant même menacé de mort de manière à peine voilée. Il les a aussitôt renvoyés dans les cordes, à force d'arguments imparables, assénés avec un sacré punch. 

Mais pourquoi une telle polémique ? D'abord pour rétablir la vérité. Et puis parce que laisser impunément des hommes brutaliser des femmes est tout simplement révoltant. Un jour, il y aura des morts sur le ring ou plutôt des mortes. Où sont les soi-disant féministes pour s'en alarmer ? Faire concourir un boxeur contre une boxeuse revient à faire se rencontrer un poids plume et un poids lourd. Ce n'est pas pour rien qu'autant de catégories ont été inventées dans ce sport de combat. Afin d'éviter la mort du plus faible ! La boxe ne doit pas tendre à une mise à mort mais à un affrontement loyal !

Le cas Khelif ne présente en soi aucun intérêt, sinon celui de démasquer le wokisme et ses conséquences dramatiques mais aussi, le cas échéant, de dénoncer ses supporters les moins probables. Imaginez, si Salim Laïbi défend un boxeur insignifiant en dépit de tout, parce qu'il est algérien (que je sache, il ne s'est pas prononcé sur le cas similaire d'un taïwanais) et du coup s'il vient à son insu au secours du wokisme, que ne soutiendrait-il pas au nom de sa propre religion ! ■

 

photo d'illustration : une boxeuse fait le symbole X en réaction aux tricheurs XY.

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