Que les mots homme et femme soient devenus des parias dans notre langage, voilà ce que je n’aurais jamais pu imaginer ! Comment les progressistes vont-ils renommer désormais le célèbre film de Lelouche et palme d’or à Cannes en 1966, pour qu’il épouse leur politiquement correct ? Amant 1 et amant 2, peut-être ? Ce serait romantique. Nous vivons une époque si décadente que les gens ne s’en scandalisent même plus. Or justement, à évoquer les folies woke autour de moi, je constate qu’une totale ignorance règne en France. Aux Etats-Unis, des mouvements citoyens se forment pour résister à la déferlante. Par petits groupes, en comités locaux, ils mènent des actions pour contrecarrer ces ennemis du genre humain. Mais en France, c’est l’omerta ou la méconnaissance de ce qui s’en vient. Je n’ose imaginer qu’il s’agisse d’une adhésion silencieuse.
Dans les écoles et les universités, là où on forme nos enfants, le prétendu progressisme a su s’implanter. Aussi les enseignants sont-ils les premiers fautifs. Qu’ils me pardonnent ma franchise. Ils l’ont bien cherché à ne pas s’y opposer dès le début, voire à y souscrire. Qu’ils se rassurent, je m’inclus dans le nombre. A force d’abdiquer toute réflexion et d’avoir suivi les mots d’ordre libéraux à l’aveuglette, qu’espéraient-ils d’autre sinon cette tournure dantesque ? A force d’avoir abandonné aux loups certains collègues, comme Robert Redeker, d’avoir été de dérobade en renonciation, les enseignants ont laissé place à la démence gauchiste, sous les bons auspices des autorités globalistes. S’ils n’avaient pas adhéré si sottement et de façon pavlovienne au mantra progressiste, nous n’en serions pas là. Mais non, ils ont même renoncé à leur propre fond de commerce, c’est-à-dire le développement du sens critique, la remise en question du dogmatisme et l’ouverture d’esprit. Toutes choses sur lesquelles les enseignants étaient censés ne pas transiger. Comme le dit Mathieu Bock-Côté, la gauche progressiste est un train fou, un train conduit par des décérébrés qui ne sont jamais assez à gauche. A ce rythme, il aura vite atteint le mur sur lequel nous allons tous nous fracasser. Car, n’en doutons pas, le wokisme est bien décidé à nous emmener vers des folies sans nom. Seulement, jusqu’où iront-ils ?... Ça se veut progressiste, mais qui a jamais envisagé le progrès de cette manière ?
La machine à broyer progressiste, je la connais bien. Je l’ai expérimentée. Il m’est arrivé moi-même en fin de carrière de me retrouver en butte à des élèves et à leurs parents, bien décidés les uns et les autres, à monter des cabales pour les plus surréalistes des motifs. Une élève qui ne comprend pas une innocente plaisanterie de son professeur, et ça monte jusqu’au Rectorat. Une autre qui n’admet pas qu’on lui fasse remarquer que pour vouloir aller en médecine il s’agirait de savoir compter au préalable, et sa famille surgit, prête à en découdre.