Viande rouge, aéroplane et néofascisme

Le 23/08/2025

Dans Actualités

En listant les signes distinctifs d’extrême-droite décrétés par la gauche, l’identitaire Damien Rieu m’aura appris une chose : je suis d’extrême-droite. En effet, je coche toutes les cases. J’ai été horrifié, vous pensez bien. Mais j’ai réfléchi. Ai-je viré à ce point d’opinion politique ou bien… ou bien la gauche a-t-elle muté en un monstre idéologique pour en arriver à débiter autant de sornettes ? Car dans ma jeunesse elle n’avait pas encore atteint un tel stade. Je me souviens qu’alors pour mériter le qualificatif de nazi, encore fallait-il manifester un certain penchant pour la SS ou tout au moins être négationniste. Pour mériter celui de fasciste, encore fallait-il regretter Benito et être un nostalgique de la république de Salò. Pour être taxé d’extrême-droite, encore fallait-il affectionner les juntes militaires (Grèce, Chili ou Argentine…). Mais aujourd’hui, pour bien moins que ça, à vrai dire pour n’importe quel prétexte, la gauche vous catalogue et ses inclusifs de la bienpensance vous excluent.

Par exemple, malheur à ceux qui aiment la viande grillée au barbecue ! Ceux-là ne sont que de sales extrémistes de droite ! Mais enfin quel est le rapport ? Peut-être, me suis-je dit en lisant le média d’extrême-gauche Blast, que ces gauchistes préféraient tout simplement la plancha au barbecue. Mais je faisais erreur. A lire la prose de ces fadas, c’est en fait la viande non-hallal qui les indispose. Il fallait lire entre les lignes. La gauche qui n’en finit pas de cirer les pompes des islamistes en est venue à considérer le non-hallal comme politiquement incorrect. Et donc ils s’en prennent à nos traditions culinaires. Sinon pourquoi traiteraient-ils de raciste le fait de consommer de la viande de porc et de boire de l’alcool, deux attributs du bon musulman. Quelle compromission, quelle soumission à l’islam de ces médias en pleine dérive islamiste. Même « la bonne bouffe » à la française contrarie ces esprits dérangés. Faut-il qu’ils le soient pour traiter de facho le bœuf mironton !

Screenshot 20250815 120608 youtube
Screenshot 20250813 123526 youtube

Malheur aussi à ceux qui voudraient se rafraichir sous le doux zéphyr d’une clim. Ou encore qui voudraient prendre un avion pour des vacances aux antipodes ! La gauche, inculte aussi en matière de science, a décidé de reprendre le discours mondialiste en matière de catastrophisme climatique. Elle pense peut-être faire des émules avec cette nouvelle religion. Mal lui en a pris, puisqu’on constate que ses écolos se moquent bien de leur propre dogme. Ils ne se privent pas de posséder plusieurs véhicules à moteur et de voyager par les airs quand bon leur semble !

Malheur encore à ceux qui osent revendiquer la liberté d’expression pour eux. La gauche autoritaire n’a plus d’autre argument que sa haine et sa violence vis-à-vis de ses contradicteurs. La dure réalité lui donne tort chaque jour un peu plus, mais elle s’enfonce toujours davantage dans le labyrinthe fantasmagorique de ses lubies et bafoue le droit d’autrui à penser différemment. A tel point que, pour elle, revendiquer cette liberté, dès lors qu’on n’est pas d’accord avec elle, relève d’une attitude d’extrême-droite. C’est sidérant ! La gauche marche sur la tête. La fable qu’elle n’a cessé de nous conter depuis cinquante ans, à savoir qu’elle était le meilleur avocat de la liberté d’expression, se révèle être la plus grande escroquerie de tous les temps !

Malheur encore à ceux qui exigent que leur sécurité soit assurée partout dans la cité. Que la police poursuive tous les grands délinquants et que la justice les incarcère. Pour cette gauche voyou, en effet, c’est une odieuse demande que de vouloir se sentir en sécurité et ceux qui appellent de leurs vœux le rétablissement de l’ordre républicain sont d’ignobles droitards. Ainsi, après le chaos semé par 300 blacks-blocs au festival du théâtre de rue d’Aurillac, le maire socialiste, à qui il n’est resté aucun soupçon de bon sens, n’a pas demandé à l’Etat de prendre des mesures de fermeté envers les casseurs mais a renouvelé les mièvreries du vivre ensemble. On cherche encore le rapport… La gauche ne se rend même plus compte de ce qu’elle raconte.

Si le peuple français, il y a un demi-siècle, avait su vers quelle dystopie la gauche la conduirait, il aurait été consterné.

Serait-il venu à l’esprit d’un homme de gauche d’alors de diaboliser mon socialiste de voisin qui s’adonne chaque semaine à sa passion du barbecue ?

Serait-il venu à l’esprit de cet homme de voir en mon ami de toujours un facho parce qu’il tient plus que tout à ce que chacun s’exprime sans ostracisme ?

Lui serait-il venu à l’esprit d’en faire autant avec ma propre mère, elle dont l’aversion pour l’injustice était viscérale ? Elle qui aimait également transmettre ses traditions. Jamais personne n’aurait osé pour toutes ces raisons lui dire à la face qu’elle était d’extrême-droite !

Lui serait-il enfin venu à l’esprit de traiter de vil réactionnaire mon ancien instit qui aspirait si fort à ce que chaque enfant réussisse à l’école et soit récompensé à la mesure de ses mérites ? Il aurait fallu beau voir qu’on lui dise que c’était un fasciste !

Je ne vois qu’une explication à ces inepties proférées par la gauche et encouragées par le pouvoir mondialiste : la volonté de déboussoler ce peuple à qui on a déclaré la guerre et faire en sorte qu’il ne s’y retrouve plus. Qu’à la fin des fins il se plie à toutes les folies qu’on veut lui faire faire.

Dans cet inventaire à la Prévert ou plutôt à la Sandrine Rousseau, que dresse Damien Rieu, il y manque les fameux « faits divers ». Les faits divers sont-ils d’extrême-droite ? Voilà la question la plus saugrenue qu’on ait jamais posée et c’est l’Huma qui la pose. Une de ses journalistes le fait dans une séquence vidéo. On peine à garder son sérieux devant tant d’extravagance. Tout ce qu’on comprend après ce charabia, c’est que la gauche communiste préfèrerait qu’on ne parle pas de toutes ces victimes des immigrés musulmans et qu’à défaut elle diabolise ceux qui s’insurgent. Tout faire pour blanchir les meurtriers n’est pas suffisant. Dans leur guerre de l’image contre le peuple de souche, l’Huma et les autres en sont à noircir leurs adversaires, contre toute vraisemblance, avec ce bon vieux truc du communisme d’après-guerre, la reductio ad hitlerum, c’est-à-dire la diabolisation par l’amalgame avec l’extrême-droite.