Le droit en Islam repose sur des textes (le Coran et les Hadiths) mais avant toute chose sur une interprétation centrale : prendre le prophète et ses actes pour modèle de vie. Ce sera s’inscrire ainsi dans le bien. S’il dit de faire la guerre, alors c’est que la guerre est une bonne chose. S’il dit d’avoir plusieurs concubines, alors il faut bénir la polygamie. S’il dit que les juifs et les chrétiens sont des singes et des porcs, alors c’est qu’il est bon de les considérer comme tels… Bref le prophète est le modèle et reproduire ses actes la conduite à suivre. Ceux qui en disent du mal en revanche doivent être mis à mort. La chrétienne Asia Bibi, accusée à tort de blasphème, l’a appris à ses dépends. Il y a dix ans, elle a échappé de peu à la pendaison. Une de sauvée pour combien d’exécutés ! Dans les faits, la doctrine prescrit de se comporter à l’image d’un chef de clan de la péninsule arabique du VIIème siècle, polygame et batailleur ! Aucune prise de distance, aucune volonté de réformer le droit islamique en profondeur n’a traversé l’esprit des théologiens depuis quatorze siècles. Tout est resté en l’état.
Le djihad pour imiter le prophète et faire triompher Allah.
Le djihad se fera soit par la violence, soit par l’entrisme, la dissimulation et la clandestinité. Et ne croyez pas que les djihadistes (d’Al-Qaïda ou du Hamas) soient tous des brutes, le couteau entre les dents. Il y a aussi, précise le fin connaisseur qu’est Ephraïm Herrera, islamologue et arabisant reconnu, « des profs d’université, des directeurs d’école, des avocats, des médecins… en général ils viennent d’une famille plus aisée, ils ont un métier, une famille, une bonne situation, ils ont une bonne santé psychologique…»
Le djihad pointe derrière toutes les actions de l’Islam à travers le monde. Voici ce qu’en dit Herrera : «… le djihad est dit offensif sur une terre de la guerre […] c’est une obligation pour la communauté dans son ensemble. [Mais] Délivrer une terre d’Islam de ses conquérants, de ses occupants, ça c’est un devoir individuel et ça incombe à tout musulman ». Dans le second cas, le djihad est dit défensif parce que les musulmans, n’étant plus les maîtres du territoire, se considèrent « agressés » par l’imposteur non-musulman. Le but final étant que le monde entier se retrouve sous la loi islamique, il faut faire le djihad, à l’image de Mahomet. Pour conquérir une terre du domaine de la guerre comme les Etats-Unis il faut un djihad offensif mené par un « descendant » de la tribu du prophète. On comprend mieux certains actes de guerre contre le grand Satan, comme ceux du 11 septembre et bien d’autres. S’il s’agit de reconquérir une terre qui a été dans le passé islamisée, alors un djihad défensif s’impose et c’est l’affaire de tout musulman quel qu’il soit. Ainsi la France, envahie au début du VIIIème siècle par les troupes omeyyades, est-elle à reconquérir pour l’Islam. Cette reconquête étant l’affaire de tous les musulmans, elle se fera grâce à leur démographie galopante et à une immigration d’origine musulmane exponentielle. La France alors tombera entre leurs mains, sans coup férir. Le slogan des trois i est suffisamment explicite : immigration, islam, insécurité. Ils finiront par appliquer en lieu et place de la loi républicaine la Charia, après avoir intimidé pendant des décennies les peuples d’origine pour qu’ils ne réagissent pas. Et le plus terrible est que ça se fera au nom de la démocratie ! Dans le même cas, on trouve Israël, jadis terre du califat ottoman. Là aussi c’est tout le peuple arabe, rebaptisé palestinien, qui est convoqué pour mener une guerre totale à « l’occupant » juif. Et il n’y a pas à transiger. On comprend mieux pourquoi la grande majorité des palestiniens soutient le Hamas. Que ce peuple, qui ne veut donc pas de compromis avec son ennemi pour une paix durable dans la région, ne s’étonne pas si cet ennemi se défend et, ce faisant, fait des morts parmi ses civils. Son fanatisme causera sa perte. Et lui seul ! Ce peuple voudrait que la planète entière pleure ses enfants disparus, alors qu’il ne voit aucun mal, au nom d’Allah, à tuer ceux d’en face.
Semer la terreur, comme lors du massacre du 7 octobre, fait partie de la stratégie djihadiste. Enlever, violer, massacrer, tuer, décapiter hommes, femmes et enfants… des actes immoraux mais légitimés par le prophète et sa loi. Et vus par les gauches du monde entier comme une résistance à l’oppresseur. La mauvaise blague ! Même les soufis ne sont pas de purs mystiques. Eux aussi soutiennent implicitement la violence dans le djihad. Il n’y a donc pas d’islam modéré, il y a l’islam ou rien, c’est ce que rappelait Erdogan lui-même. Théologien et mystique du XIème siècle, figure majeure de la pensée musulmane, Al-Ghazali disait : « Le dirigeant de l’Islam a le devoir de sortir au moins une fois par an en djihad ». Et de poursuivre en affirmant qu’il a le droit de lancer des pierres avec des catapultes même en tuant des femmes et des enfants, d’inonder, d’incendier… Et dire, déplore Herrera, qu’il y a des écoles en France, en 2025, qui portent son nom et qu’il est vu de surcroît comme un modéré !
Quand ce sont eux les tueurs, qui osera accuser ces musulmans ? Personne. A cette heure, des massacres de grande envergure sont à déplorer en Syrie. Ils sont le fait des forces du régime islamiste et de milices djihadistes. Musulmans et non-musulmans, vous qui vous inquiétez soi-disant pour Gaza, pourquoi rester muets sur les persécutés syriens ? Pourquoi ce double standard ? Allez, on ne le sait que trop !
Cependant, les musulmans sachant qu’ils ne sont pas toujours en position favorable, sont autorisés à toutes les stratégies de contournement, autrement dit la taqiya, c’est-à-dire le double discours, le cessez-le-feu temporaire, la trêve mensongère, bref la ruse. Ces tactiques ont été employées par le prophète. C’est pourquoi elles sont préconisées lorsque les musulmans sont en grande difficulté. Il en va ainsi des guerres contre Israël. Les cessez-le-feu ne sont acceptés que pour gagner du temps et reconstituer ses forces. Aux musulmans, qui refusent l’orthodoxie guerrière et impérialiste de l’Islam, de s’y opposer, s’ils ne veulent pas qu’on fasse d’amalgame.