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Politiquement correct, terrorisme intellectuel et pour finir… ?

Le 24/11/2024

Dans Actualités

Il y a plus de vint ans, on mettait sur le compte du politiquement correct le fait pour les journalistes et autres politiques de ne pas nommer correctement les choses qu’ils voyaient. Ainsi on pensait que la classe médiatico-politique manquait singulièrement de courage à affadir la rudesse de la réalité. Là où tout observateur objectif constatait de la violence, eux ne voyaient qu’incivilité. Là où nous voyions à l’évidence des fanatiques musulmans, eux ne voulaient voir que des « loups solitaires » ou de « pauvres migrants ». Pour retarder la prise de conscience du pays, les médias ont effacé pendant longtemps les patronymes des assassins, masquant leur origine et du coup l’origine du problème. Ce politiquement correct émanait bien sûr de la gauche, mais il se présentait surtout comme moral, loin du repli sur soi égoïste et identifié comme venant de droite.

Aujourd’hui que l’abcès est crevé, nous savons que le politiquement correct n’était qu’une étape d’un processus censé se dérouler en douceur. La « gauche morale », qui tient le haut du pavé intellectuel, universitaire et médiatique depuis cinquante ans, en a usé et abusé pour que la population accepte « à l’insu de son plein gré » les conséquences des choix politiques qu’elle entendait faire triompher.

L’écrivain Anthony Daniels, qui s’est fait connaître sous le pseudonyme de Théodore Dalrymple, a écrit un texte souvent repris qui dévoile les dessous du politiquement correct. « Le politiquement correct, écrit-il, c’est de la propagande communiste à petite échelle.

Dans mon étude des sociétés communistes, j’en suis arrivé à la conclusion que le but de la propagande communiste n’était pas de persuader ou de convaincre, ni d’informer, mais d’humilier ; et donc, moins elle correspondait à la réalité, mieux c’était. Quand les gens sont obligés de garder le silence lorsqu’on leur raconte des mensonges les plus évidents, ou pire encore lorsqu’ils sont obligés de répéter eux-mêmes les mensonges, ils perdent une fois pour toutes leur sens de la probité. Accepter des mensonges évidents c’est en quelque sorte devenir soi-même mauvais.

La capacité de résister à quoi que ce soit est ainsi érodée, voire détruite. Une société de menteurs émasculés est facile à contrôler. Je pense que si vous examinez le politiquement correct, il a le même effet et la même intention. »

L’explication proposée par Dalrymple est intéressante. Elle est fondée, me semble-t-il. Selon lui, il s’agit d’un mécanisme d’humiliation. D’ailleurs ne l’a-t-on pas expérimenté pendant le covid ? Les serviteurs les plus zélés du sanitairement correct se sont trouvés à gauche. Songez par exemple à tous ces enseignants qui en redemandaient à propos des gestes barrières. Ils n’ont eu de cesse de maltraiter leurs élèves, au nom du bien commun forcément. Comme le communisme le leur a enseigné. Trump l’a dit, nous avons là la signature de la gauche marxiste la plus radicale. La propension à respecter la doxa totalitaire était déjà bien ancrée dans l’esprit de ces enseignants.

Or c’est cette dérive de la gauche, de l’aile mondialiste à l’ultragauche la plus bornée et la plus querelleuse, qui a rendu caduc le politiquement correct. Trop de français, trop d’européens, trop d’américains ne supportent plus ni le politiquement correct, ni la propagande qui se cache derrière. En retour, la propagande de gauche est devenue agressive, bien loin de l’angélisme dont elle a voulu longtemps se parer. Sur nos médias de service public, France Inter ou France 2, elle outrepasse les bornes. Elle ferait rougir de honte une speakerine soviétique, tant elle ne se gêne plus pour excommunier et insulter. Il n’y a plus aucune nuance. Les nuances que le réel nous enseigne de mettre aux choses sont bannies. Ces médias sont devenus aussi gauchistes que leurs troupes de choc, les militants, les antifas, les zadistes, les punks à chien et autres petites frappes à la Raphaël Arnaud, qui n’hésitent pas à débouler dans les facs (Lyon III ou Assas, oui même Assas), dans les conférences ou dans les meetings casser du rebelle. La gauche n’en finit plus de se déshonorer.

Ses terroristes intellectuels, bien que l’adjectif d’« intellectuel » soit inapproprié les concernant, ne se comptent plus. C’est à qui fera dans la surenchère. Ainsi Marine Tondelier, qui n’a jamais recueilli le vote du peuple pour une charge élective, veut néanmoins interdire X et Cnews parce que la parole n’y serait pas conforme à la sienne. Et ça s’appelle la gauche ! Ou alors la gauche n’a jamais été que l’antichambre du totalitarisme. Qu’elle le dise franchement ! Mais c’est une autre Marine qu’elle et les siens oseront taxer de fasciste. Un comble ! Parce que le politiquement correct n’est plus opérant, il ne reste aux policiers de la pensée, dont fait partie la Tondelier, qu’à étouffer la libre parole. Du politiquement correct au terrorisme intellectuel, tel est le parcours de la gauche. Autrement dit, de l’incitation sournoise et des méthodes subversives qui ont fini par dérailler, elle est passée à la massue de l’interdiction de s’exprimer.

Jean sevillia

Jean Sévillia

Le terrorisme intellectuel a déjà été pointé du doigt par Jean Sévillia dans un ouvrage resté célèbre qui porte ce titre et qui a ouvert les yeux de beaucoup à l’époque de sa parution. Il a décomplexé le citoyen ordinaire en lui montrant combien il était la proie d’une manipulation de la part de l’autoproclamé camp du bien. Sévillia a nié que dans le domaine des idées la France ait été un pays de liberté. « … sur la scène politique, culturelle et médiatique, relève-t-il, tout se passe comme si un petit milieu détenait la vérité. » Il expose ensuite comment les élites, ce fameux petit milieu, avaient exalté tour à tour Staline, Mao, Castro et le communisme en Indochine. J’aurais rajouté Khomeiny pour ma part. Comment elles avaient encensé Mitterrand en faisant croire qu’en 1981 on était passé de l’ombre à la lumière. Comment elles avaient imposé depuis les années 80 d’accueillir tous les déshérités de la terre… Et comment elles avaient aboyé après chaque voix discordante. « Pendant cinquante ans, les esprits réfractaires à ce discours ont été discrédités, et les faits qui contredisaient l’idéologie dominante ont été passés sous silence. C’est cela, le terrorisme intellectuel. Pratiquant l’amalgame, le procès d’intention et la chasse aux sorcières, cette mécanique totalitaire fait obstacle à tout vrai débat… » Or c’était déjà le but du politiquement correct, une première étape soft, sans coup férir. La suivante, le terrorisme intellectuel, consiste quant à elle à de l’intimidation verbale, de l’admonestation sous la menace à peine voilée de conséquences physiques pour celui qui revendiquerait une pensée interdite. Et qu’importent la dialectique et le débat d’idées. Le pluralisme et le libre débat sont balayés par la gauche qui n’a cessé de les réclamer lorsqu’elle était dans l’opposition et sur lesquels elle crache depuis qu’elle s’est saisie du pouvoir. Désormais, si ce n’est pas par des passages à tabac, le face-à-face se termine à la 17ème Chambre du Tribunal de Paris, là où les litiges se jugent et où les réfractaires passent devant des juges rouges et sont condamnés au nom de la bienpensance. La procureure Louise Neyton, pour ne prendre que son exemple, ne s’en est pas cachée qui a avoué qu’en poursuivant Marine Le Pen et le RN son but était politique, empêcher cette Marine-là, qui elle reçoit le soutien populaire, de se présenter à la présidentielle de 2027. Pierre Cassen et Christine Tasin ne la connaissent que trop cette 17ème Chambre, pour avoir tant et tant bravé les terroristes intellectuels que couvrent en général les magistrats. Je pense à ceux du Syndicat de la Magistrature. Les terroristes intellectuels sont partout : à l’école, au tribunal, à la télé, dans les journaux, dans les ministères, dans les grandes institutions. Partout ils pestent contre ce qui diffère de leur opinion. De plus, contrairement à leurs valeurs d’inclusion et de diversité qu’ils prônent sans les mettre en application, ils refusent les différences en politique.

Quand tu n’es pas entendu, se dit la gauche, et que tu veux t’imposer de force parce que tu n’as plus d’arguments, alors il ne te reste plus qu’à faire taire l’autre. Tout ça parce qu’elle s’est convaincue de représenter le camp du bien ! Elle enrage de ne plus être écoutée comme avant et se permet tous les sacrilèges.

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Aujourd’hui, l’étape d’après, celle qui suit le terrorisme intellectuel, est en route. On a eu l’occasion d’affirmer qu’au Royaume Uni la dictature avait pris place. En effet, combien d’auteurs de tweets ont écopé de peines de prison ferme et ont été incarcérés depuis que le gauchiste Keir Starmer a pris ses fonctions ! L’abject personnage a libéré des prisons les pires crapules pour les remplir d’honnêtes citoyens, qui ne voulaient pas ingérer le gloubi-boulga de sa doxa. Et voilà le résultat. Starmer n’est qu’un flic de la pensée obéissant à un gang qui veut la peau de la civilisation occidentale. J’avais pronostiqué alors que la France suivrait bientôt l’exemple britannique. Eh bien cela arrive chez nous. Un professeur de Bourg-en-Bresse a été interpelé sur son lieu de travail, devant ses élèves, puis menotté avant d’être placé en garde à vue. Son délit ? Penser ! Penser autrement que les élites sans limites qui se posent en gardiennes revêches d’une bienséance intellectuelle. S’être adonné au collage d’affiches faisant état de l’incompatibilité des textes coraniques avec nos valeurs républicaines a valu à son auteur la rage de la gauche. Le professeur a aggravé son cas en osant appartenir au parti Reconquête. Alors la bienpensante clique islamo-gauchiste s’est déchaînée contre lui. A gauche on roule décidément pour l’Islam le plus sauvage. Le brave maire socialiste de Bourg-en-Bresse, qui n’avait sans doute rien d’autre à faire, a déposé plainte contre lui. Les braves policiers, plutôt que de courir après les malfrats qui grouillent en toute impunité, ont jugé plus urgent de mettre la main sur le colleur d’affiches. Quant aux braves syndicats, s’ils avaient pu, ils l’auraient enfoncé davantage encore. Au Tribunal de Lyon, le brave procureur a requis une peine de quatre mois de prison avec sursis et une amende de deux milles euros. La brave LICRA, au lieu de défendre les victimes juives pour lesquelles elle a été créée, s’est retournée, afin de lui soutirer de l’argent, contre l’homme qui dénonçait le contexte islamique dans lequel baignent les assassins. Tout est bon à prendre pour la valeureuse organisation. Comme le dit Pierre Cassen, le Tribunal de Lyon s’est comporté en véritable tribunal islamique, ainsi que cela se passe déjà en Grande-Bretagne. Signe que ces terroristes intellectuels ont un boulevard devant eux, le député LFI Ugo Bernalicis, soutenu par tous ses collègues LFI, a déposé un projet de loi dépénalisant l’apologie du terrorisme. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Eh oui, en défendant les terroristes islamistes, ils se défendent eux-mêmes, se sachant terroristes intellectuels. Et accessoirement ils agissent pour la légalisation du Hamas en France.

Ensuite viendra l’embastillement des fauteurs de pensée, peut-être bien dans de nouveaux goulags, en s’inspirant du mur des cons. Ça finit toujours ainsi avec les suppôts de l’ordre totalitaire. Je me demande surtout quand ces descendants de Badinter se décideront à demander le rétablissement de la peine de mort, mais seulement pour les libres penseurs, au nom de leur humanisme. C’est vrai quoi !¾

Photo d’illustration : https://alvarium-angers.org/analyse-litteraire-le-terrorisme-intellectuel/

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