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Le monde n’est que totalitarismes

Le 01/10/2024

Dans Actualités

Dans les années 70, le grand inspirateur de la politique mondialiste, David Rockefeller, dont on sait aujourd’hui la propension à apprécier le régime communiste chinois, avait jeté des ponts avec celui-ci. C’était l’époque où Nixon se rapprochait officiellement de la Chine de Mao. En même temps, le mondialisme opéra des rapprochements avec le monde musulman. Les plus âgés se souviendront du dialogue euro-arabe entrepris par l’Union européenne, dont les tristes conséquences sont à déplorer aujourd’hui et que la grande historienne Bat Ye’or avait si bien analysé et décrié. Elle avait désigné ce grand ensemble illusoire Eurabia et dénoncé la capitulation de l’Europe face à l’Islam. L’avenir lui donnera hélas raison. N’en déplaise à l’insultant wikipédia, Bat Ye’or ne fut pas une conspirationniste mais bien une visionnaire. L’aboutissement du « dialogue » euro-arabe fut le deal flux migratoires contre flots de pétrole. Nous payons aujourd’hui la facture en termes de morts qui jonchent nos rues, sous les attaques répétées de migrants.

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Ces rapprochements n’avaient qu’un but dans l’esprit des mondialistes du CFR, celui d’étendre leur influence sur tous les continents. Ils pensaient, par exemple, ne faire qu’une bouchée du monde arabo-musulman. Le manipuler comme ils manipulaient déjà l’Occident. Le témoignage du cinéaste Aaron Russo est formel à ce sujet. Il eut en effet l’occasion de rapporter les paroles de Nick Rockefeller, alors membre du CFR. L’arrogance de ces démiurges n’a eu d’égal que leur sous-estimation du fanatisme islamique. Quant à Kissinger, autre acteur inévitable de ces années-là, il sera à l’origine de la politique des petits pas au Moyen-Orient et jouera aussi la carte du rapprochement avec le bloc islamique par le biais du conflit israélo-palestinien. Toutefois, l’an dernier, peu avant de mourir, interrogé sur le fait que des migrants en territoire allemand avaient célébré l’attaque du Hamas contre Israël, a reconnu que cela avait été « une grave erreur de laisser entrer tous ces gens de culture et de religion totalement différentes à l’intérieur de chaque pays qui l’a fait ». Une grave erreur mais de la part de qui, sinon des instigateurs euromondialistes qui s’aperçoivent, des années après, qu’ils ont joué aux apprentis sorciers sans rien maîtriser. Kissinger s’est tout bonnement moqué du monde. Son camarade Soros n’a-t-il pas été le grand artisan de cette invasion en Europe ? Une invasion, qui se poursuit, rouge sang. C’est peut-être cette couleur qui a incité les gauches, de Caracas à Paris, de Rio à Berlin, de nouer des alliances avec les islamistes de tout poil. Encore des accords opportunistes entre totalitarismes à la façon du pacte germano-soviétique.

Aujourd’hui nous sommes devant une sorte de glacis planétaire, mais très provisoire car instable. Trois grands continents totalitaires coexistent : l’Occident sous emprise mondialiste, l’Islam et le Communisme, pas aussi moribond qu’il a pu paraître il y a vingt ans, après la chute du mur de Berlin. Cependant des lignes de faille nouvelles apparaissent, qui vont rompre les équilibres. Ainsi la percée des BRICS et leur entente au niveau monétaire lors de leurs échanges commerciaux sera à l’origine de grands bouleversements dans la tectonique géopolitique. Le nerf de la guerre étant l’argent, la dédollarisation du monde aura des effets sismiques indéniables. De plus, deux conflits internationaux pourraient aboutir à une déflagration globale : le conflit Russie-OTAN et le conflit israélo-palestinien.

Dans la galaxie des réfractaires au mondialisme, certains, et ils sont nombreux, comme Silvano Trotta ou Nicolas Stoquer, de Géopolitique profonde, dont je fais pourtant grand cas des interventions, se livrent à un deux poids deux mesures. Ils soutiennent avec force la position de Poutine. Selon leur analyse, et je la partage, Poutine a été poussé à l’intervention, comme JFK le fut lors de la crise des missiles de Cuba. Le fait est que les mondialistes américains ont implanté des bases de la CIA et de l’OTAN en Ukraine le long de la frontière russe. Cela a provoqué la réaction de Poutine tout comme JFK avait réagi, lorsque l’URSS avait installé ses missiles à une encablure des côtes américaines. La situation est symétrique, et nos commentateurs ont, à juste titre, soutenu le bien fondé de l’opération russe contre l’Ukraine. La Russie ne pouvait laisser la provocation des stratèges de l’Etat profond américain sans réponse. L’objectif pour l’OTAN, l’armée du CFR, lui-même le cerveau du mondialisme, a toujours été le démembrement de la Russie en une myriade de petites républiques plus contrôlables et le « départ » de Poutine, l’empêcheur de tourner en rond.

Je pose maintenant la question : pourquoi ces messieurs n’appliquent-ils pas alors la même grille de lecture au conflit entre Israël et ses voisins arabes ? Trotta et Stoquer s’évertuent à reprocher à Israël ses réactions violentes, voire à qualifier sa politique de génocidaire. Outre que le mot a beaucoup été employé à tort et à travers, sans discernement, en amalgamant une chose et une autre pour mieux discréditer, jamais à aucun moment, contrairement à leur compréhension envers la politique de Poutine, ils n’ont essayé de recadrer les événements actuels dans le contexte plus général du conflit qui a toujours opposé le monde arabe à Israël. Car enfin, le Hezbollah et le Hamas, deux entités fascistes s’il en est, ont affiché la couleur depuis le début, anéantir l’Etat hébreu qu’ils ne reconnaîtront jamais ainsi que ses habitants.

Ces messieurs n’évoquent à aucun prix l’extrémisme du monde islamique, en revanche ils ne tarissent pas d’accusations à l’encontre de Netanyahu. Oh, je ne défends pas spécialement sa ligne politique guerrière. Car je vois mal comment il bâtira ensuite la paix, après tant de destructions, mais enfin… Ce que je sais c’est que sa doctrine est bien celle de Golda Meier, la travailliste, de ce point de vue. La grande dame préférait « les condamnations aux condoléances » ! Trotta ou Stoquer comprendront-ils un jour l’exaspération d’une nation en guerre depuis sa naissance, qui n’a cessé d’être en butte à la persécution de ses ennemis à travers les âges, l’Egypte, l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, le Qatar, la Turquie, l’Iran, l’Arabie Saoudite et le Yémen, pour ne parler que des plus agissants ? Devant les faits, admettront-ils enfin qu’il y a une volonté infondée des pays arabes de la détruire, à commencer par les palestiniens, qu’aucune voix n’a jamais mis en demeure de rechercher la paix plutôt que la disparition d’Israël ? Contrairement aux foules qui manifestent à Tel-Aviv contre la politique de Netanyahu pour mettre fin à la guerre, je n’ai vu aucune manifestation chez les palestiniens, en aucune époque que ce soit, pour sommer le Hamas ou le Hezbollah de faire la paix une fois pour toutes. Au contraire, des mères de famille sont prêtes à sacrifier leur progéniture plutôt que de faire la paix. Et pour que la flamme de la haine ne s’éteigne pas, on fait parader des bambins, une mitraillette factice à la main. Voilà quelle est la vraie menace au Proche-Orient ! Jamais ces populations ne s’engageront sur le chemin de la paix. Un jour, l’un de mes élèves, d’origine turque, m’a interpelé. Il affirmait avec véhémence que son pays de cœur n’avait pas commis de génocide envers le peuple arménien et voulait avoir mon approbation. Ma réponse ne lui convint pas, comme on peut s’en douter, et pour clore le débat et pour sa gouverne, je le renvoyais à ses livres d’histoire. Nos rapports en souffrirent ensuite, vous pouvez l’imaginer.

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Pourquoi Trotta et Stoquer ne font-ils pas le procès de l’Islam à cette occasion ? Ils font bien celui du mondialisme. C’est qu’ils en ont encore plus peur. Jean-Paul Brighelli raconte une histoire édifiante. Suite à l’assassinat de Samuel Paty, il a proposé que le collège de l’enseignant porte son nom, Collège Samuel Paty. Les professeurs ont décliné la proposition au motif de ne pas heurter les sensibilités. On croit rêver ! On égorge l’un des leurs et ils ont des pudeurs de vierge effarouchée ? Ils ont peur, oui, voilà la vérité. Ils font semblant de prendre de la hauteur, mais en réalité ils jouent l’appeasement. Ce sont des munichois. Comme si cela pouvait dissuader la bête immonde de recommencer. Eh bien, on dirait que Trotta et Stoquer redoutent, eux aussi, d’avoir à cibler leur second ennemi après le mondialisme, à savoir l’Islam. Alors, ils condamnent invariablement Israël, vieille posture qui était jusqu’ici l’apanage de la gauche. La solution de facilité mais aussi de pusillanimité.

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L'expansion islamique en Afrique du Nord n'a-t-elle pas été du colonialisme ?

Brighelli raconte aussi que l’Islam a pour manie d’effacer l’Histoire, lorsque cela sert son projet impérialiste. Pour mieux effacer l’argument d’antériorité du peuple juif sur sa terre, lui dénier le droit à l’existence, le monde islamique escamote l’Histoire. Rien que ça. Or Trotta et Stoquer reproduisent le même schéma à leur tour en effaçant l’histoire (plurimillénaire) d’Israël pour ne voir que ce qui se passe depuis le 7 octobre 2023. Or, que font d’autre les mondialistes en faisant démarrer le conflit Russie-Ukraine en 2022 ? Mais là, Trotta et Stoquer ne manquent pas de le reprocher aux atlantistes. Dans le conflit au Proche-Orient, c’est pourtant ce que les commentateurs font précisément au détriment d’Israël. On efface ce qui précède. Ce qui précède n’existe pas. Tout comme, pour l’Islam, ce qui précède l’Hégire non seulement ne compte pas, mais n’existe pas. Le peuple juif serait donc une invention, mais pas le peuple palestinien. Tiens donc ! Quelle est cette fable ? Mais au fait ne doit-on pas s’étonner que le mot qui désigne les palestiniens n’ait pas de connotation musulmane ? Il est romain en effet et dérive de Philistin. Alors pourquoi les palestiniens ne portent-ils pas un nom générique arabe en l’occurrence ? Mystère ! Pas vraiment en fait. On parlait d’arabes de Palestine et non de palestiniens avant que l’OLP ne vienne brouiller les cartes. Et de toutes les façons, des arabes avant le VIIème siècle, il n’y en avait pas dans ladite Palestine. En revanche des juifs, il y en avait eu bien avant. Les chrétiens ne peuvent qu’en attester, il me semble.

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On parle de Grand Israël. Foutaise. Qui a toujours déclenché les guerres de conquête depuis 1948 ? En revanche, on ne parle jamais de la Grande Palestine du Hamas et de l’Autorité palestinienne. Du Jourdain à la mer, c’est-à-dire sans les juifs ! Jetez un coup d’œil sur la carte officielle de la Palestine telle qu’elle peut être véhiculée par la télévision palestinienne. Trotta et Stoquer ont-ils seulement une idée de ce que c’est que de vivre avec une épée de Damoclès sur la tête ? D’un jour à l’autre, votre Etat peut disparaitre. Mais comme l’antisémite bon teint, Dominique de Villepin, je suppose que cela les laisse de marbre. Imaginez un peu, messieurs, être pris en étau par une Allemagne et une Italie résolues à rayer la France de la carte. Comment réagiriez-vous, si vous êtes aussi patriotes que vous le dites ? Le sort de la France, en fait son existence, ne passerait-il pas en priorité, avant même la vie des civils allemands et italiens ? Encore une fois qu’ils regardent la carte politique du monde ! Et qu’ils jugent de la place qu’occupe le « grand méchant » Israël, pris en tenaille entre le Hezbollah au nord et le Hamas au sud. Et qu’ils osent encore s’imaginer que c’est ce pays qui met en danger la paix mondiale !

En fait, je n’ignore pas pourquoi ces messieurs réagissent ainsi. Ils n’ont pas peur du mondialisme mais bien de l’islamisme. Ils préfèrent s’insurger contre Israël plutôt que contre la barbarie islamiste. La gauche l’a déjà compris depuis longtemps, qui pactise avec elle, comme elle l’avait fait avec la barbarie communiste. Tous copient les enseignants du collège de Samuel Paty. La peur les guide et ils se soumettent, se taisent et évitent lâchement le sujet. Aussi lâchement que les endormis qu’ils critiquent pour ne pas vouloir ouvrir les yeux sur la caste mondialiste. Oh, ils critiqueront l’assassinat de Philippine par un marocain, toutefois ils passeront vite à autre chose et se garderont d’aller plus loin dans la dénonciation de l’Islam. Ce n’est pas d’eux qu’il faudra attendre qu’ils s’élèvent contre l’entrisme des brigades Al-Qods en France, derrière lesquelles on trouve le chiisme iranien, ou contre celui des Frères musulmans, derrière lesquels on trouve entre autres le sunnisme du Qatar. Ce que doivent comprendre Stoquer et Trotta, s’ils potassent leur histoire, c’est la chose suivante : qu’Israël soit conciliant ou pas, le Hezbollah et le Hamas iront jusqu’au bout de leur folie totalitaire. Quitte à me répéter, personne en 2005 n’a félicité Ariel Sharon pour être sorti de la bande de Gaza sans contrepartie. Israël n’y a rien gagné, pas la moindre reconnaissance. Alors faut-il que les israéliens se laissent occire, sur l’exemple français, pour finir par disparaitre et faire ainsi plaisir à messieurs Stoquer et Trotta. Sinon, que ceux-ci leur donnent des idées pour pouvoir subsister sans faire de morts chez leurs ennemis, ni chez eux. J’attends que ces brillants stratèges et donneurs de leçons proposent plutôt leurs solutions. En attendant, si la mort de Nasrallah ainsi que la décapitation du Hezbollah se confirment suite aux bombardements de Tsahal au sud Liban, ce ne peut être qu’une nouvelle porteuse de pacification in fine. Mais surtout, en dehors des pro-palestiniens dont on n’a rien à attendre d’autre, que ceux qui haïssent Netanyahu ne viennent pas ensuite déplorer la mort du nazislamiste Nasrallah. Ce serait une réelle obscénité de leur part et une preuve de collusion avec le diable.

Pour résumer, Trotta et Stoquer soutiennent Poutine parce qu’il joue l’existence de son pays dans cette lutte contre les mondialistes, mais en même temps ils dénient à Israël le droit d’en faire autant, lui qui est aussi en danger de destruction. L’Iran, la Turquie et le Qatar n’attendent qu’une occasion d’en finir avec le peuple, qui sort à peine d’un holocauste. Rappelons aux indigents de l’Histoire que les ancêtres du Hamas avaient partie liée avec les nazis. Je l’ai déjà évoqué ici. S’il y a un parallèle à faire, c’est bien entre les nazis et les Frères musulmans, le Hamas, et leurs semblables chiites du Hezbollah et du Jihad islamique.

Et puis Poutine a eu lui aussi sa guerre contre des musulmans, les tchétchènes, mais personne ne veut s’en souvenir, ni lui en tient rigueur. De même pour la Chine de Xi, qui n’a eu de cesse de violenter les ouïghours sans qu’ici cela ne suscite l’indignation. Aujourd’hui au contraire c’est la Chine qui se permet de morigéner l’Etat hébreu. Chacune des deux grandes puissances n’avaient même pas l’excuse de jouer alors leur existence, que je sache.

J’ai peut-être donné l’impression de m’acharner sur Trotta et Stoquer. Qu’ils se rassurent, j’en ai davantage encore contre un Edouard Husson qui a l’aplomb dans le Courrier des Stratèges de parler de « « nettoyage ethnique » de la Palestine » ! Lui aussi oublie les soixante seize années que le peuple israélien a passées à subir les assauts de voisins intolérants et agressifs.

La politique mondiale est une affaire de requins. Et actuellement aucune véritable démocratie ne peut se prévaloir de la moindre autorité morale sur le reste du monde. Beaucoup de pays jouent leur existence dans le tohu-bohu actuel, où tout n’est plus que totalitarisme.¾

 

Photo d’illustration : Philippine violée et assassinée par une « chance pour la France » ; bientôt son visage sera oublié comme tant d’autres avant elle, sur l’autel de l’immigration musulmane "heureuse" que nous imposent les euromondialistes.

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