Créer un site internet

Un mystère insoluble

Le 16/02/2025

Dans Actualités

A l’époque où je fréquentais encore une certaine extrême-gauche, j’eus l’opportunité de faire la connaissance de Philippe Courrière qui allait devenir l’un de mes meilleurs amis. Professeur d’Histoire, il eut sur moi une influence salutaire. En effet, nos longues discussions eurent le mérite de mettre à l’épreuve mes certitudes. Elles m’obligèrent à réformer mon point de vue à l’aune de faits irréfutables. Elles m’amenèrent à regarder en face les horreurs du communisme et me forcèrent à ne plus me les cacher. Dès lors, j’acceptais le réel. Je ravalais mes désillusions. En conséquence de quoi, je révisais également mes positions en matière politique. Rien à mes propres yeux n’aurait autant atteint mon amour-propre que de refuser de voir la réalité en face et de vivre dans la fiction. Je n’aurais pu ensuite me regarder dans la glace. A chacun d’évaluer le prix de sa dignité au regard de son acceptation de la vérité.

Alors, voyez-vous où je veux en venir ? L’éternelle question reste de savoir pourquoi les français, malgré les échos leur venant des médias sociaux, ne rectifient-ils pas leur opinion ? Pourquoi leur jugement n’évolue-t-il pas ? Pourquoi continuent-ils à se laisser intoxiquer par les médias ? Pourquoi ne claquent-ils pas la porte de ce théâtre d’ombres ? De la même façon que j’ai pu le faire avec la gauche, lorsque j’ai admis que son comportement était indéfendable, parce qu’aux antipodes de ce qu’on était en droit d’attendre d’elle. Je ne supportais pas le hiatus entre sa profession de foi mielleuse et la réalité rouge sang de son histoire durant le XXème siècle.

Pourquoi rencontre-t-on encore autant de moutons que le covid n’a pas fait changer d’avis, maintenant que des vérités font surface ? Pourquoi croise-t-on encore autant de doux agneaux bercés par des récits à dormir debout sur le climat ? Pourquoi personne, à une ou deux exceptions près, ne m’aborde en pestant contre la monstruosité de nos dirigeants ? Ne serait-ce que lorsque ceux-ci insistent pour instaurer une éducation pornographique dès le plus jeune âge ? C’est un mystère. Un mystère insoluble. Je m’interrogeais encore lorsque la réponse m’a peut-être été fournie par mon épouse, anciennement prof des écoles. La plupart de ces gens, pense-t-elle depuis longtemps, ont été élevés dans la prétention insidieuse qu’ils ne pouvaient pas se tromper. On les a confortés dans cette douce illusion. Leurs parents les ont éduqués en croyant dur comme fer qu’ils étaient d’authentiques petits génies et que, si un conflit éclatait entre leur petit génie et l’un de ses semblables, c’était l’autre qui se trompait. Le petit génie ne pouvait pas avoir tort. Même dans le cas où l’autre était son propre professeur !

J’avais moi-même remarqué cette tendance lourde qui s’accentuait avec les années. Combien d’élèves m’interrompaient lors d’une démonstration au tableau noir pour me signifier que j’avais fait une erreur. Or, dans 99,999 % des cas, il se trouvait qu’ils avaient mal analysé une ou plusieurs étapes de mon calcul. Aussi je m’empressais systématiquement de leur dire que l’humilité devait être la première des qualités d’un scientifique. Suite à quoi je reprenais devant tous ma démonstration afin de vérifier la présence d’une éventuelle faute de calcul. Mais de faute il n’y en avait pas et nous passions le temps nécessaire à décortiquer les raisons de leur méprise. Je tenais à ce qu’ensuite tout un chacun se remette en question comme je venais de le faire devant eux. L’humilité commence par soi-même.

Dans la même veine, en réunion parent-prof, combien de parents avons-nous entendu soutenir de manière péremptoire que leurs petits étaient des génies ! Ces parents, parce qu’imbus d’eux-mêmes, ne pouvaient pas avoir donné naissance à autre chose qu’à des génies. Voilà où a conduit la politique de l’enfant roi qui se propage d’une génération à l’autre. L’enfant, une fois adulte, est tout aussi despotique et refuse la pensée contradictoire. D’enfant roi il est passé à adulte tyran. Il refuse non seulement d’entendre une voix discordante de la sienne, mais il refuse aussi qu’elle puisse s’exprimer. D’où son goût prononcé pour la censure ! Ne nous étonnons pas ensuite que les mondialistes aient autant de facilité à en user. Elle convient trop à ceux que le discours officiel a formatés et qui ne veulent rien entendre pour mieux préserver leurs idées reçues.

Tous ces adultes, qui furent jadis des enfants hyper gâtés, sont incapables aujourd’hui de penser contre soi. Le rejet de qui n’affiche pas les mêmes idées est leur seule réaction. Leur argumentaire se résume à la haine que l’autre leur inspire. Ce sont des êtres binaires. Ironie de l’histoire, ceux-là sont des acharnés de l’inclusivité ! Un simple désaccord avec eux leur soulève le cœur. Pas étonnant du coup qu’ils ne remettent jamais en cause les fake médias et soient aussi conformistes. Ils y ont tout intérêt par paresse intellectuelle et s’arrangent fort bien avec leur étroitesse d’esprit. Pour beaucoup d’entre eux, ils adhèrent sinon à la gauche, du moins à la morale de bisounours dont nous rebat les oreilles le milieu médiatico-politique.

Ce qui m’amène à revenir sur le rôle des mainstream. Plus que jamais ce rôle est d’entretenir les croyances quasi religieuses patiemment distillées par l’establishment qui continuent d’inhiber une grande partie de la population. En ce qui me concerne, c’est l’opération covid qui a fini de me convaincre du gigantesque coup de Jarnac tendu par nos ennemis et de ne plus me conformer à leur profession de foi. Pour être honnête, il faut dire que j’avais été mis en garde auparavant sur ce genre de manipulation. En 2009, lors de la pandémie de H1N1, un de mes collègues, apprenant que je m’étais fait vacciner, m’avait gentiment alerté en me signalant les risques de toxicité du vaccin dont les médias sociaux de l’époque se faisaient l’écho. Je n’avais pas suivi alors ces débats et, à la télévision, la propagande et la censure n’avaient pas été suffisamment virulentes pour éveiller ma suspicion, comme ce fut le cas en 2020. Je m’étais fait vacciner en toute bonne foi, de même qu’en 2020 des millions de personnes l’ont fait ; en revanche eux furent intimidés par le matraquage télévisuel. Bref, ce collègue m’avait également vacciné, à sa façon, contre les méchants bacilles du pouvoir. Je me jurais donc d’y regarder de plus à l’avenir. Mais jamais je ne me suis heurté à ce collègue, en le prenant pour un complotiste, même si je n’étais pas sûr qu’il eût raison. Au contraire, j’ai gardé en tête son avertissement, me disant que peut-être j’avais eu tort de m’être fait injecter aveuglément. J’apprenais de mes erreurs en ne refusant pas le dialogue intérieur avec ma conscience. Et par-dessus tout, me rappelant mes leçons d’Histoire, je n’écartais pas la possibilité que mon propre gouvernement ait pu nourrir des idées funestes à mon encontre. Si j’avais réagi comme tant de ces enfants rois arrivés à l’âge adulte, j’aurais couru me faire vacciner cinq fois contre le covid !

Il me faut reconnaitre que ma défiance envers les médias remonte bien plus loin que 2020. Dès les années 70-80, j’avais pu constater combien ils s’ingéniaient à rendre inintelligibles certains conflits. Je pense en particulier à la guerre du Liban. Bien sûr, me direz-vous, nous étions là face à l’Orient compliqué, selon la formule éculée qui est supposée expliquer toutes les boucheries. Oui peut-être la situation intérieure du Liban était-elle compliquée, mais certes pas complexe au point de ne pas faire l’effort de démêler l’écheveau des relations entre les différents parties en conflit. Ce n’est pas tant que ces médias n’expliquaient rien des événements qui se succédaient devant nos yeux hagards, que le fait qu’ils ne cherchaient visiblement pas à les expliquer. Même lorsque leurs confrères journalistes se faisaient enlever, que nos gouvernants se prosternaient et que nous, contribuables, nous nous faisions rançonner, éditorialistes et reporters sur le terrain se défendaient d’aborder les grandes questions. Tous se contentaient du factuel le plus trivial, sans entrer dans le vif du sujet, comme s’ils craignaient de fâcher. Mais de fâcher qui ? Le monde arabe en lui renvoyant sa violence endémique ? Ou bien l’Occident en exposant son jeu trouble ?  Ce que j’avais compris au sortir de ces événements, c’est que les médias avaient sciemment joué une carte et que cette carte n’était pas celle qui consistait à informer le public comme ils étaient censés le faire. Leur déloyauté ne devait qu’empirer avec le temps.

A présent que nous avons la preuve indubitable qu’ils sont tous achetés par la matrice mondialiste, qu’ils sont tous peu ou prou corrompus par la pensée magique de gauche et plus arrogants que jamais, on se s’étonne plus d’avoir été confiné dans l’ignorance des dangers et des machinations. Nous avions cru avoir en face de nous des citoyens pratiquant le journalisme. Nous n’avions en fait que des folliculaires payés pour désinformer leurs concitoyens. Mais trop de monde encore préfère se leurrer et ne rien comprendre de leur environnement. Ils préfèrent s’aveugler. Ils s’entêtent. Et bercés qu’ils sont par leur ignorance, ces éternels enfants rois érigent fièrement leur inconscience sous notre nez, nous les humbles, qui n’arrêtons pas de rechercher la vérité sans préjugés.¾

 

Photo d’illustration : photo réalisée avec Grok

Médias Gauche Mystification Enfant roi adulte tyran