Maintenant à De Villepin, la mascotte des souverainistes. En 2001 celui-ci avait confié au directeur du Monde de l’époque « qu’Israël n’était qu’une parenthèse de l’Histoire » et que ce pays était amené à disparaître. Ceci tenait plus lieu d’un souhait formulé à voix basse que d’une considération d’historien. Aujourd’hui ses liens, sinon financiers, du moins culturels avec le Qatar, sa proximité idéologique avec le monde islamique et son aversion d’Israël en ont fait la coqueluche des patriotes. Davantage encore que son opposition à la guerre en Irak de Bush fils.
Autre anti-israélien, très courtisé par les souverainistes : l’intellectuel Emmanuel Todd. Comme d’autres du même acabit, il vient de la gauche et y est resté. Il a voté NFP en 2024, rappelons-le. Pour lui, les USA de Trump et Israël sont pires que l’Iran. Diable ! L’éternelle gauche qui persiste et signe dans ses erreurs et ses fautes les plus graves ! Voilà à qui s’en remettent, pour penser le monde, tant de souverainistes.
Evacuons les prises de position attendues d’un Michel Collon, ex-communiste et anti-israélien forcené, et celles de tant d’autres soi-disant spécialistes, chouchous des médias alternatifs, ou encore de nombreux internautes trumpistes telle Sylvia de Miami qui brille par sa méconnaissance crasse du dossier moyen-oriental. Seulement force est de constater que tout ce petit monde abhorre Israël et mène une campagne contre lui depuis bien longtemps. On apprend même que certains tel Meyssan ont eu des relations étroites avec le régime iranien. Après cela, ces personnages iront parler de servir la vérité et la démocratie. Leurs accusations à l’encontre d’Israël et le manque de preuves, qui ne les gêne pas, le disputent chez eux à leur mutisme concernant les dictatures islamiques. Depuis 2023 et même avant, je trouvais qu’on leur faisait une place imméritée dans les médias alternatifs. Je comprends aujourd’hui pourquoi. En fait, ce qui rassemble cette faune pseudo-journalistique n’est pas tant son penchant pour le monde arabo-musulman que sa haine pour le signe juif. Cela s’appelle tout simplement l’antisémitisme. Villepin l’est par nature et Mélenchon par opportunisme. Et tous ces gens creusent un peu plus le sillon vers le fascisme qui va absorber la France. Le fascisme vert de l’islam. A terme, je ne peux être que pessimiste, car si nous parvenions à vaincre le mondialisme, trop de français adopteraient l’islam pour avoir la paix, en suivant ces deux affreux modèles. Mais ce serait la paix des lâches et non celle des braves. Qu’ils ne se fassent pas d’illusions : ils auraient alors, et l’islam et la guerre.
Mais revenons à ce conflit de douze jours. Ecoutez-les les obsédés du compassionnel à sens unique qui s’apitoient sur les victimes iraniennes alors qu’Israël n’a jamais ciblé les civils et qui ne disent jamais rien des victimes israéliennes, mais alors rien du tout, alors que l’Iran ne cible qu’elles. On voit ce qui les anime. Ils se taisent sur la criminalité des dirigeants iraniens et morigènent les israéliens qu’ils ont décidé de rendre responsables de tous les maux de la terre. Notamment du mondialisme, au motif que de nombreux juifs, que j’ai moi-même dénoncés, le servaient avec fidélité. Il n’y a qu’à voir comment ils ont jugé sans preuve qu’Israël était coupable de l’assassinat de JFK. Leur antisémitisme les aveugle et fait qu’ils n’ont aucune compassion, la moindre empathie pour les israéliens. Voulant à tout prix conserver leur confiance en Trump, ils cherchent de façon systématique à montrer les dissensions entre lui et Netanyahu tout en taisant les admonestations assassines de Trump envers Khamenei comme ce « vous vous êtes pris une raclée ».
Les uns préfèrent penser que Trump a tordu le bras de Netanyahu (comme Rougeyron ou Cossette) tandis que d’autres croient dur comme fer que Trump obéit au lobby sioniste, ce qui est une opinion très répandue chez les antisionistes qui se disent patriotes. La conduite de Trump ne facilite pas les choses. Ses positions sont souvent confuses et versatiles en ces temps de guerre. Je ne suis pas sûr qu’il ait les épaules d’un Churchill pour affronter à la fois le mondialisme et le totalitarisme islamique. Je préférais de loin le Trump des cent premiers jours. Ses décisions actuelles nourrissent une grande inquiétude. Il dit avoir fait mouche avec ses bombardements de sites nucléaires mais tant qu’aucune confirmation crédible ne sera faite, il sera difficile d’affirmer quoi que ce soit. Dans l’ensemble, les souverainistes ne lui en ont pas voulu pour ces frappes et pourtant, si un autre les avait ordonnées, ils l’auraient accusé de servir le Deep State avec des guerres sans fin à la clé, au profit, comme de bien entendu, d’Israël. Mais ils ont plutôt épargné Trump. En tout cas, après cette guerre, au mieux les israéliens auront gagné quelque répit. Mais ce à quoi on a abouti est loin de la paix idyllique dont Cossette et les autres se repaissent lorsqu’ils évoquent les conflits du Proche Orient soi-disant réglés par Trump. Très loin ! Pourquoi ? Parce que dans les deals à la Trump, la lutte contre le totalitarisme islamique n’entre pas en ligne de compte. Et c’est un tort majeur. Voyez le danger qui se profile à l’horizon, en l’occurrence à New York. Avec le candidat « démocrate » Mamdani, on assiste, atterré, au triomphe de l’islamisme au sein même du mondialisme. Un totalitarisme en ayant caché un autre, ayant accouché d’un autre, ce dernier aura raison de l’Amérique, si Trump ne réagit pas aussi contre ce péril.