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Où en sommes-nous ?

Le 05/01/2024

Dans Actualités

La fin 2023 nous laisse sur notre faim. Entre l'optimisme béat des uns et le pessimisme désespérant des autres, entre la faillite du journalisme et la difficulté à établir la vérité des faits, le citoyen ordinaire que je suis va tenter de dresser un bilan au seuil de la nouvelle année. Si j’ai volontiers consenti à remettre en question mes certitudes d'antan comme celle de l'existence d'une réelle démocratie en occident, en raison de la supercherie covid et de la haute trahison des élites de pouvoir, je refuse de mordre à l’hameçon des mille et une balivernes qui foisonnent sur les réseaux sociaux et qui voudraient nous faire prendre les tyrans de la veille pour des enfants de chœur. Ou nous faire croire que les dés sont jetés, le mondialisme vaincu, et que nous regardons un film, comme je le lis trop souvent.

Le rôle des BRICS est éclairant de ce point de vue. Que sa montée en puissance soit un élément incontournable pour déstabiliser le pétrodollar et à terme tout le système financier globaliste, c’est indéniable et au final souhaitable. Pour autant, il est difficile d’accorder la moindre confiance aux membres de ce club de moins en moins fermé et aux régimes toujours aussi autoritaires. La Chine communiste reste trop insaisissable et l'Iran des mollahs ne semble pas s’être modéré, pour ne prendre que ces deux exemples. Les héritiers de la révolution iranienne demeurent des fauteurs de guerre et des criminels au même titre que les bellicistes à la remorque des Etats-Unis.

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On nous a fait comprendre par exemple que la Chine de Xi était le poids lourd indispensable au sein de l'alliance antimondialiste qui se renforce et que son parti communiste avait été brisé par un Xi intraitable. Le numéro un chinois a purgé dernièrement les rangs du parti, face aux caméras. A un point tel qu’on a évoqué la fin du communisme en Chine. Mais qu'apprend-on aujourd’hui ? Que le PCC finance toujours l'agenda climatique liberticide en Amérique et en Europe, qui détruit à petit feu nos économies. Ou que le crédit social, cette merveille de réalisation du communisme chinois, est plus que jamais en activité et sert de modèle aux européistes dans leur course à la surveillance de leurs peuples. Où est alors la cohérence dans tout cela ? Si la Chine se rachetait vraiment une conduite, pourquoi une telle dissonance entre les analyses et les faits ? Comment accorder le moindre crédit à Xi, lorsqu’en outre on se souvient qu’au mois de novembre 2022 des manifestations historiques éclataient dans tout le pays, exigeant son départ ? Apparemment les chinois ne le portent pas plus dans leur cœur que les français ne raffolent de Macron. Dans ces conditions, comment le monde multipolaire en qui on met tant d’espoirs pourrait faire mieux en matière de respect des peuples ? Je vois surtout, en l’état, une bande de pays totalitaires qui ont en tête un seul intérêt commun, celui de s’affranchir du parrain américain.

Quant aux cris d'orfraie de beaucoup d’antimondialistes, prêts à soutenir avec virulence le monde arabo-musulman quitte à fermer les yeux sur son expansionnisme meurtrier, les mots me manquent pour le leur reprocher. Le déclenchement des hostilités à Gaza a pour le coup provoqué un déferlement de haine antisémite de la part de soi-disant éveillés. Pour ces prétendus révoltés, il n'est plus question de dénoncer les dirigeants mondialistes d'Israël mais tous les israéliens, et en définitive tous les juifs. Avec eux, ce sont bien les juifs qui sont vilipendés, et pas uniquement les mondialistes au pouvoir en Israël. Notez qu’aucun pays ne subit ce sort. Seul l’Etat d’Israël les autorise à faire l’odieux amalgame. Même Einstein est traité d’imposteur. Selon ces ânes bâtés, ses théories seraient frauduleuses ! Rien que ça. Décidément, j’aurais tout lu ! La prose de certains antimondialistes est par moments aussi ignoble que celle des journaux aux ordres. Imaginez que nous disions que tous les musulmans soient des terroristes. A quelle levée de boucliers de leur part aurions-nous affaire ? Comment voulez-vous dans ces conditions que la division ne s’installe pas entre ceux qui s’étaient rapprochés pour dénoncer l’opération covid ou la politique des mondialistes ? Pire encore, certains tentent de laver les terroristes musulmans et imputent leurs actions aux mondialistes, comme si les islamistes n’avaient pas perpétré sciemment leurs crimes au nom de leur religion mais qu’ils avaient été téléguidés, disons-le par la CIA. Eux et leur tendance à effacer l’histoire, à la réécrire pour dédouaner le monde islamique de son fanatisme, ne valent guère mieux que les mainstream. D’ailleurs sur Israël, les uns et les autres sont sur la même ligne. Les mainstream avec leur penchant de gauche ont toujours eu la dent dure contre l’Etat hébreu et vis-à-vis des potentats arabes une amnésie systématique de leurs exactions. Le média Blast n’a ainsi aucune gêne à qualifier Netanyahu d’héritier du fascisme, mais se garde bien d’en faire autant avec Erdoğan, du moins à ma connaissance. Erdoğan qu’on présente comme un artisan du retournement de l’échiquier politique contre l’empire américain et qui éructe à son habitude contre l’entité sioniste, histoire de nier la légitimité d’Israël, Erdoğan, disais-je, devrait être le dernier à critiquer moralement Israël, lui qui ne cesse de saigner les kurdes dans l’indifférence de tous.

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On voit que si les positions du camp mondialiste s’effritent, en occident l’opposition peine à se rassembler. C’est un euphémisme. Nous sommes plutôt devant un champ de ruines. Mais certains veulent rester optimistes, et ce exagérément à mon sens. Alexis Cossette-Trudel, dont j’ai maintes fois dit que j’appréciais sa connaissance de la politique américaine, s’est montré presque euphorique. « A partir de janvier 2024, a-t-il dit, ça va exploser, ça va aller en cascade […] L’année 2024 va nous donner raison sur pratiquement tout. […] L’année 2024 pour nous va être jubilatoire ! Je suis extrêmement optimiste... » Franchement cette euphorie ne me semble pas de bon aloi. Souvenons-nous d’un Alexis Cossette qui avait mis beaucoup de ses espoirs dans le dévoilement de la fraude électorale de l’élection 2020 grâce à l’audit du Comté de Maricopa, dans l’Arizona. Or cet audit, effectué en 2021, traîna tant et plus, sous l’obstruction des démocrates et les manigances de leur staff pour finir par ne rien conclure. La montagne a accouché d’une souris. A l’époque, Cossette avait manifesté à l’antenne sa déconvenue et son amertume. La procédure qui devait faire éclater la vérité s’achevait par un coup d’épée dans l’eau. Aussi ne craint-il pas aujourd’hui d’en être encore pour ses frais ? Après tout, partout le système mondialiste résiste et n’entend pas céder la place, quitte à employer les moyens les plus sordides et les mensonges les plus gros. Regardez encore, la vérité sur Obama devait sortir en 2023. Et… finalement cela n’a pas eu lieu. Ou encore les noms de la liste d’Epstein, gratin de la pédocratie, devaient être publiés et au final… leur publication a été reportée. Le tout dans une grande confusion. Quand bien même ces documents paraitraient, pensez-vous que Bill Clinton, pour ne citer que lui, serait inquiété ? Au fur et à mesure que le temps s’écoule, le fait de dévoiler ces crimes perd de son impact. Leurs auteurs vieillissent, meurent, et le public finit par se désintéresser de connaitre les coupables et leurs motivations.

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Les spéculations continuent d’aller bon train à propos des forces antimondialistes. Au début, pour mieux comprendre le mondialisme et son émergence, on nous a fait comprendre qu'il fallait réviser notre conception de l'histoire au moins sur les 150 dernières années. Que le mouvement de résistance Q était né, sous sa forme moderne, des suites de l'assassinat de JFK, le premier des événements profonds de l’ère moderne, selon l’expression de Peter Dale Scott. C’est-à-dire des événements de grande envergure programmés par le Deep State afin d’atteindre ses objectifs vitaux. Pour autant, devrions-nous tirer un trait sur notre accusation des autres régimes totalitaires au prétexte de ne pas avoir vu celui qu'on a réchauffé en notre sein ? Devrions-nous blanchir tous les Pol Pot, les Mao, les Staline, les Chavez, les Assad, les Hussein, les Khomeiny, passés et présents ? Du passé faisons table rase ? De toute évidence, non. C'est là que doit s'arrêter notre aggiornamento, au risque de tomber de Charybde en Scylla. 

De plus on a laissé entendre que la situation était sous contrôle des patriotes. Que Trump était aux avant-postes et qu’une opération Storm destinée à éliminer les têtes du mondialisme était déjà déclenchée. Plus tard des personnages tout à fait crédibles sont venus nous le confirmer. Mais encore une fois, tant que l’on ne verra pas concrètement les murs du mondialisme se lézarder, il sera difficile de ne pas douter. Pour y croire, nous voulons en ramasser les premiers débris, ressentir que le grand vent de l’histoire s’est mis à souffler, comme l’ont fait ceux qui assistèrent à la chute du Mur de Berlin, symbole de l’effondrement du bloc soviétique. Ceux qui expriment ouvertement leur incrédulité ne sont pas d’infâmes pessimistes mais des personnes qui attendent de voir au grand jour les résultats de ce fameux écroulement qu’on nous promet si souvent. Trop de données du problème nous demeurent cachées, qui n’augurent pas forcément d’une issue positive. Cela devrait en tous cas nous inciter à faire preuve de davantage de circonspection. Nous avons cru trop facilement la doxa pendant si longtemps, qu’il ne serait pas sage de donner crédit les yeux fermés à des alerteurs trop sûrs d’eux-mêmes. Ne leur en déplaise, dans le monde cartésien qui est le nôtre, nous ne nous forgeons une opinion raisonnable que sur la base d’indices avérés et robustes.

De même que je ne crois pas à l’omnipotence inéluctable de l’Etat profond, de même je ne crois pas que la situation soit sous contrôle des patriotes. Hélas les choses sont bien moins favorables qu’on veut bien le dire. Un français de Floride a déploré, il y a quelques jours, qu’une tête de plus autour de Trump venait de mordre la poussière, en l’occurrence son ancien avocat Rudy Giuliani. Ce dernier fait face, en effet, à une succession de déboires infligés par la caste pour avoir osé se dresser sur son chemin. On sait ce qu’il en coûte de prendre le parti de Trump, le seul président antisystème depuis JFK. Notre français s’en désolait en ces termes : « Voilà des gens qui ont tout perdu pour sauver leur pays. Ces gens ont tout perdu pour être du côté de Trump. Et quand je pense qu’il y a des imbéciles heureux qui disent que tout est prévu, que tout va bien et que c’est le plan… » Ce compatriote des Amériques a parfaitement raison. On a beau vouloir rester positif dans la vie, il y a des moments où se répéter que tout se déroule bien, alors que la situation est critique, relève plutôt de la psychiatrie que de la résistance. Une certaine Sylvie Lanne, agacée elle aussi, écrit : « Faire confiance au plan Q, ok, faire des recherches depuis 4 ans, ok, sauf que dans la réalité c’est autre chose, les décès et les effets secondaires graves sont bien réels. »  Les morts des effets secondaires attestent, si besoin était, que nous ne regardons pas un film.

Néanmoins je veux terminer par un message d’espoir pour 2024. Bien que la situation semble mal-en-point dans l’optique d’une délivrance des peuples, gageons que le système en lui-même est si nécrosé que les premiers éboulis pourraient apparaître d’eux-mêmes dès cette année.¾

 

Photo d'illustration : iStock

Etat profond Q Communisme Islamisme