Le coup d’Etat permanent : ses auteurs face aux preuves

Le 23/12/2022

Dans Actualités

« Les coups d’Etat se terminent toujours pas des tas de coups »    Bernard Haller

L’assassinat de John F. Kennedy fut donc un coup d’Etat. La vérité, même partielle, voit enfin le jour. L’Etat profond était trempé jusqu’au cou. Mais son homologue français a commis lui aussi un coup d’Etat dans la période contemporaine. Il eut lieu après le tremblement de terre du référendum de Maastricht. La réponse des français avait été pourtant sans ambigüité. Le non l’avait emporté haut la main. Et cependant, les politiques français en responsabilité passèrent outre. Le peuple français fut empêché de choisir son avenir. A une majorité qui ne reflétait pas le pays, on révisa la Constitution, et dans la foulée on ratifia le Traité de Lisbonne. Le non au référendum était tout bonnement annulé.

On ne les y prendrait plus à vouloir consulter le peuple. Depuis, les français vivent un coup d’Etat permanent sans le savoir. Ne comptez pas sur ceux à qui profite le crime pour vous en instruire.

Notre alerteuse Sylvie Charles, dont nous avons déjà évoqué le travail sur le CNAPS, a effectué une recherche très perspicace durant la dernière présidentielle. Une recherche d’une importance capitale qui a néanmoins échappé à beaucoup d’entre nous, y compris votre serviteur. Il n’est pourtant pas trop tard pour relayer ses conclusions effarantes. Elle révèle un véritable coup d’Etat auquel se livre la totalité des politiques, institutions et médias. Elle apporte de plus les preuves du complot et de la haute trahison.

La constitutionnaliste Valérie Bugault a eu maintes fois l’occasion d’affirmer qu’on vivait « dans une imposture généralisée. Toute apparence de pouvoir n’est pas la réalité du pouvoir. En réalité, nous n’avons plus de pouvoir politique dans nos pays depuis fort longtemps. » La simple citoyenne Sylvie Charles l’a amèrement constaté et nous met les preuves sous les yeux. Qu’a-t-elle découvert ?

Ce qu’elle a découvert figure dans une requête en référé-liberté qu’elle a déposée avant l’élection d’avril 2022. Cette procédure concerne la validation des candidats à l’élection présidentielle, aucun selon son appréciation n’évoquant dans son programme les graves atteintes dont il va être question. Sur les douze candidats, aucun ne pouvait ignorer les modifications apportées à notre constitution qui sont attentatoires au principe fondamental inscrit dans la Constitution du 4 octobre 1958, à savoir celui du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Le public a largement été tenu dans l’ignorance, et en se taisant ces candidats ajoutent à la trahison. « Nous avons, dit-elle, suffisamment d’éléments qui démontrent que la France est victime d’une attaque « en col blanc » et que toutes nos instances sont touchées. » Cette requête, et c’est là le nœud du problème, fut déposée au Conseil d’Etat, lui-même impliqué dans la conspiration. Consciente de cela, Sylvie Charles s’adressa en ces termes à son président : « En raison de la particularité de cette requête, et le fait que le Conseil d’Etat est également concerné comme toutes les juridictions, votre décision sera déterminante pour l’avenir de la France. » On présume ce qu’il en a été. Le Conseil d’Etat, en bon affidé du système oligarchique, qui ôte au peuple chaque jour un peu plus de droits, l’a déboutée.

Même si Sylvie Charles a ciblé les candidats à la présidentielle, elle n’a pas épargné pour autant les députés, les sénateurs, les membres du Conseil Constitutionnel et ceux du Conseil d’Etat pour les atteintes portées aux intérêts fondamentaux de la Nation, aux libertés et aux droits fondamentaux, au point de défigurer la Constitution de 1958.

Sa liste des entorses préoccupantes débute avec le CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité). Elle le présente comme « une organisation hybride qui s’octroie le monopole de la sécurité dans le privé et en partie dans le public ». Des agents recrutés par le CNAPS ont même un casier judiciaire. Certains exercent au sein de la Police sans que celle-ci n’en sache rien et ont accès à tous ses fichiers. Le Ministère de l’Intérieur se trouverait même sous la coupe du CNAPS !

L’alerteuse poursuit avec la FIEP, forces euro-méditerranéennes de gendarmerie et de police à statut militaire. Une flopée de pays du monde arabe a rejoint cet attelage hétéroclite qui se trouve être en lien avec Eurogendfor. La FIEP est totalement inconnue des policiers et des gendarmes d’active.

Quant à Eurogendor, ce n’est pas une armée européenne, mais une armée non conventionnelle. Une sorte de légion de mercenaires apatrides ne répondant pas aux mêmes obligations qu’une armée traditionnelle. On comprend pourquoi. Le cas échéant, elle pourra se permettre tous les abus, sans états d’âme, se retourner par exemple contre le peuple avec toute la violence dont elle disposera pour défendre la caste qui la paie.

De surcroît, avez-vous entendu parler d’Euromarfor et d’Eurofor ? Sans doute pas. Moi non plus jusqu’à hier. Cette opacité a bien une fonction, ne pas éveiller les soupçons. C’est pourquoi de telles structures n’ont même pas d’existence juridique.

Et le CIMIN ? Vous vous demandez : qu’est-ce donc que ce machin ? Eh bien, il s’agirait d’un comité interministériel de haut niveau pour valider les opérations des structures précédentes, pour le compte de l’OTAN, de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) et du Conseil de Sécurité de l’ONU. Autant d’armées secrètes à la disposition des instances internationales mondialistes, qui court-circuitent les gouvernements nationaux avec leur bénédiction. Si ce n’est pas de la forfaiture…

Dans la liste des mesures anticonstitutionnelles, on va trouver encore le trop fameux secret défense. Ce secret défense a été modifié en juillet 2021, comme tout le monde le sait (remarque ironique). Il ne répond plus à l’article 410-1 du Code Pénal pour protéger nos intérêts fondamentaux. Au contraire, il « vient protéger les politiques de sécurité mises en place par des partenaires étrangers et privés ». Oui, vous avez bien lu : partenaires étrangers et privés ! La porte est carrément ouverte à l’ingérence étrangère en toute légalité. Le secret défense n’est même plus un outil de dissimulation dans le but de garantir l’intérêt de la nation au prix du silence, mais une manœuvre qui se retourne contre elle. Ce secret défense signe la préméditation de haute trahison de la part de ses instigateurs.

La litanie des balafres faites à la Constitution ne s’arrête pas là. Il faut encore déplorer la dépossession des maires de la gestion de leur commune. La Justice est elle aussi atteinte par la modification de l’article 65. On retrouve ainsi la Présidente de la Cour de Cassation et le Procureur Général de cette Cour à même de présider le Conseil Supérieur de la Magistrature. Autrement dit, comment devenir juge et partie ! « La Justice, s’attriste Sylvie Charles, n’est plus rendue au nom du peuple. »

Aucun candidat n’est venu déplorer ces chamboulements dramatiques de la Constitution tous allant dans le sens d’une dépossession du peuple. Aucun politique n’en parle. Tous éludent la question, et leurs programmes ne sont là que pour faire illusion.

Le 7 avril dernier, Sylvie Charles recevait, ainsi que le SAFAC-J (Syndicat anti-fraude, anti-corruption, Justice), une réponse à son référé-liberté. Elle demandait, entre autres, d’assigner en justice les membres du Conseil Constitutionnel pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ainsi que les douze candidats à la présidentielle et de suspendre les élections. Le président de la section du contentieux du Conseil d’Etat, un certain Chantepy, un socialiste du sérail et ami de l’interlope Richard Descoings, lui répondait dans un courrier.

Il se jugeait tout simplement incompétent. En d’autres termes, le Conseil d’Etat bottait en touche. A ce stade-là, Sylvie Charles sut alors à quoi s’en tenir quant à l’état de nos instances décisionnelles : « Le Conseil Constitutionnel est en défaut avec ses obligations, soupire-t-elle. Le Parlement est également mis en cause puisqu’il est cité dans ce référé avec la mise en place de la couverture sanitaire universelle, du revenu universel et de toutes ces structures qui ont été établies à notre insu. C’est quand même lui qui valide les budgets de ces structures. Donc on est confronté à une situation où il n’y a plus de séparation des pouvoirs. »

La classe politique a ainsi perverti, progressivement et dans notre dos, l’esprit de la Constitution. Et c’est sciemment qu’elle réalise ce coup d’Etat. Un coup d’Etat qui dure, puisqu’il est en cours depuis vingt ans. Comble de l’histoire, Mitterrand qui accusait le Général De Gaulle de pratiquer le coup d’Etat permanent, nous a laissé en héritage un parti socialiste d’où sont issus beaucoup de ceux qui finalisent en sourdine un autre coup d’Etat rampant, un vrai celui-là. Ces traitres ont bricolé la Constitution pour la vider de ses garde-fous démocratiques et asseoir leur pouvoir. La France est sous tutelle, à la merci d’une bande organisée de malfrats cosmopolites. Mais savons-nous vraiment jusqu’à quel point ? En ce qui me concerne, je m’aperçois chaque jour que la situation est pire que je ne le pensais.

Nos gouvernants actuels ont une fâcheuse tendance à conspirer contre le peuple. Or une démocratie digne de ce nom doit pouvoir prévenir ce danger en séparant les pouvoirs, en créant des contre-pouvoirs et en surveillant les gouvernants. Sur ce dernier point, la transparence de leurs actions apparait comme une condition sine qua non. De fait, on constate l’exact inverse. Tous les verrous ont sauté. Le pouvoir s’exerce aujourd’hui sans partage, sans contre-pouvoir, sans contrôle et sans transparence. La démocratie a clairement foutu le camp.¾

Photo d'illustration : Il fut un temps où Le Point affichait à sa Une des éléments de vérité comme ici en janvier 2016

Personnel politique Conspiration Coup d'Etat Résistance