Personnel politique

Il existait à la télévision, dans mon jeune temps, une émission culte La séquence du spectateur. Or c’est précisément l’expression qu’il convient d’appliquer à la séquence d’événements surréalistes que nous traversons. Pas question ici de reprendre les supputations qui encombrent les chaines d’infos, ni d’ajouter une autre analyse tout aussi spéculative. Demandons-nous plutôt à quoi nous devons ce spectacle affligeant, ce cirque médiatico-politique. Certainement pas au choix des français lors des législatives de 2024, mais bien à la classe politique dissolue qui nous représente soi-disant, Macron en tête. Nous devons en effet la situation à Macron en premier lieu, lui qui dévoie la constitution quotidiennement, et ensuite à la classe politique qui manigance pour empêcher le RN d’accéder au pouvoir en usant de son petit théâtre antifasciste et du front républicain. Néanmoins le système est dans un état si vermoulu qu’il doit parer au plus pressé, laissant apparaitre de plus en plus son faciès anti-démocratique.

« Les coups d’Etat se terminent toujours pas des tas de coups »    Bernard Haller

L’assassinat de John F. Kennedy fut donc un coup d’Etat. La vérité, même partielle, voit enfin le jour. L’Etat profond était trempé jusqu’au cou. Mais son homologue français a commis lui aussi un coup d’Etat dans la période contemporaine. Il eut lieu après le tremblement de terre du référendum de Maastricht. La réponse des français avait été pourtant sans ambigüité. Le non l’avait emporté haut la main. Et cependant, les politiques français en responsabilité passèrent outre. Le peuple français fut empêché de choisir son avenir. A une majorité qui ne reflétait pas le pays, on révisa la Constitution, et dans la foulée on ratifia le Traité de Lisbonne. Le non au référendum était tout bonnement annulé.