Trump bataille aussi à l’international. Par exemple, il ne ménage pas l’UE et les européistes. Peut-être même a-t-il employé les méthodes de l’Etat profond pour forcer Von der Leyen à courber l’échine. Il avait, n’en doutons pas, des dossiers sur elle, en particulier les fameux sms échangés avec Bourla, susceptibles de la faire plier lors de leurs tractations commerciales. De plus, il l’a fait en la convoquant dans une de ses propriétés, en Europe. Un symbole ! Il a agi de même avec Starmer. Il les a tous deux sermonnés : à l’une pour ses saletés d’éoliennes, à l’autre sur la liberté d’expression brimée dans son pays. Il avertit aussi les européens de stopper la submersion migratoire, s’ils ne veulent pas y perdre leur âme. C’est une preuve de plus que Trump ne se moque pas du sort des européens. Le séisme qu’il a déclenché en forçant VdL à endosser le mauvais rôle est la meilleure aide qui soit pour faire voler en éclats l’UE. Le mouvement des petits patrons allemands furieux a fait reculer Merz et l’exécutif français est même sorti de ses gonds, et pas pour défendre VdL. La zizanie s’est emparée de l’UE. Le feu couve.
Bien qu’il demeure des RINO (des républicains traitres) comme ce John Thune au Sénat, dont l’obsession est de bloquer les nominations de Trump, ce sont les déchirements entre Démocrates qui apparaissent significatifs. D’abord leur popularité est en berne. Selon une enquête du Wall Street Journal, 63% des électeurs inscrits ont une opinion défavorable des Démocrates contre 33% qui ont une opinion positive. Le pire score pour le DNC depuis 1990. Leurs idées sont battues en brèche sur tous les sujets dominants. Ensuite, des revenants nommés Biden et Harris, dont les Démocrates ne veulent plus, sont bien décidés à continuer d’occuper le devant de la scène. Les Démocrates voudraient bien se débarrasser de ces encombrants, mais ce n’est pas aussi simple. Surtout Biden dont la sénilité ne fait plus mystère. A quoi rime qu’il s’accroche ou qu’on s’accroche en son nom ?
Matt Margolis, chroniqueur à PJ Media, parle même de guerre interne au Parti Démocrate. Ce ne sont plus seulement des fractures. Il en va de « l’âme du Parti ». En voulant multiplier les primaires, les socialistes derrière Zohran Mamdani défient les figures démocrates adoubées jusque-là par l’Establishment. Même le leader des Démocrates à la Chambre des Représentants, Hakeem Jeffries, qui a succédé à la retorse Nancy Pelosi, est visé. Trop « modéré et établi ». Les représentants Ritchie Torres, Jerry Nadler, Dan Goldman et Yvette Clarke sont dans leur collimateur également. Un séisme se prépare. Les éléphants du Parti comme le sénateur Chuck Schumer ont bien senti le danger de se faire déborder et se sont abstenus de soutenir Mamdani. Cependant l’absence de réaction des caciques du parti devant la rébellion des socialistes ne laisse pas d’étonner. Même Jeffries feint d’ignorer la menace. Alors, le sournois trouve le moyen d’accuser les Républicains de vouloir frauder en 2026, ce que ne cessent de faire les Démocrates sous sa coupe. Voilà ce qu’en dit encore Margolis : « Au lieu de s’opposer aux radicaux, trop de figures de l’Establishment se recroquevillent sur elles-mêmes, espérant que la tempête passera. Mais l’apaisement ne fait qu’enhardir les insurgés. Chaque fois qu’un personnage comme Mamdani s’en tire en calomniant les dirigeants du parti, la gauche marginale devient plus forte et plus effrontée. Si le Parti Démocrate continue sur cette voie, les résultats seront catastrophiques pour lui […] Les radicaux peuvent penser qu’ils gagnent, mais en réalité ils brûlent la maison même qu’ils prétendent vouloir diriger. La guerre civile démocrate… est là, elle est laide et elle s’intensifie. L’extrême-gauche est en train de brûler sa propre maison, et l’Establishment est impuissant à l’arrêter. »