Le flux et le reflux

Le 07/12/2025

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Question immigration, cela fait longtemps que le débat a été cadenassé par la bienpensance. Un mot était proscrit jusque-là, celui de remigration. On avait tellement encensé l’immigration au mépris des réalités qu’on en avait oublié son contraire, la remigration. Avec la vague conservatrice qui secoue les pays entre les mains des mondialistes, le mot s’est invité dans les discussions. Il faut dire qu’en Europe plus qu’ailleurs la bascule vers l’islamisation est entrée dans une phase que d’aucuns jugent irréversible. Et donc on l’a vu réapparaitre dans la bouche d’un Eric Zemmour ou d’un Donald Trump. Hier, alors que je suivais une interview de Jean-Paul Brighelli sur Radio Courtoisie, le mot a surgi. Mais, à mon grand étonnement, le pourfendeur de la fabrique des crétins s’est rangé pour une fois du côté des défaitistes et autres capitulards. Le voilà qui affirme sans ambages que la remigration d’immigrés, sans d’ailleurs préciser leur statut, légal ou pas, est irréaliste. Que c’est un fantasme. Ah un fantasme, rien que ça ?

Il avance plutôt une solution de son cru, à savoir soustraire les jeunes générations à l’influence des familles et des quartiers dans lesquels elles vivent. Evidemment, il pense aux familles musulmanes. Mais cette solution non seulement ne garantirait rien, non seulement elle nécessiterait de construire des sortes d’internats partout en France, mais encore elle coûterait un pognon de dingue, comme dit l’autre, pour les encadrer par un personnel spécialement dédié à cette tâche.

Dès qu’il s’agit de passer à l’action, il n’y a plus personne. Les meilleurs s’effraient. Même Brighelli se dégonfle. Alors il propose une solution de rechange pour le coup utopique. Laquelle s’avère encore moins réaliste en ces temps de disette que la remigration. Or, pour montrer que cette dernière est vouée à l’échec, Brighelli se réfère à une expérience tentée dans le passé par Lionel Stoléru. Alors secrétaire d’Etat chargé des travailleurs et des immigrés, celui-ci décide d’instaurer une aide au retour. Nous sommes en 1977. Il propose la somme de 10 000 francs (moins de 7000 euros actuels) à ceux qui accepteraient de revenir définitivement dans leur pays d’origine. Brighelli soutient que les résultats furent décevants. Soit, mais cela s’explique. En effet, la communauté musulmane atteignait à peine le million, selon les démographes. Vu le nombre de musulmans concernés, leur intégration ne posait pas encore de problème et l’on peut supposer qu’ils ne souhaitaient que continuer à vivre ainsi. Sans compter que le regroupement familial n’avait pas encore bouleversé la donne. Et puis les musulmans se faisaient discrets. Ils n’avaient aucune revendication cultuelle. Il est donc très vraisemblable que cette mesure, appelée le million Stoléru, n’était pas motivante à leurs yeux. Quoiqu’il en soit, quelques années plus tard, Mitterrand aura tôt fait de mettre ces timides mesures au rebut. De toutes les façons, aujourd’hui, qui parle d’argent pour inciter de nouveau au départ ? Personne. Le pays est exsangue. Il est criblé de dettes. Démuni, il racle les fonds de tiroirs. En revanche, d’autres pistes de remigration sont à explorer. Et c’est une Liselotte Dutreuil, fort inspirée, qui va répliquer à son invité Jean-Paul Brighelli et lui fournir la solution sur un plateau. Renversement des rôles assez truculent auquel j’ai assisté dans cet entretien. Cette solution, nous en reparlerons en fin d’article.

Les choses bougent néanmoins. Les temps changent. Les patriotes pour l’Europe ont ainsi commencé à détricoter le pacte asile-immigration mis en place en 2024. Désormais il sera possible de réorienter des migrants vers un Etat tiers comme l’Albanie sans encourir les sanctions de la part de l’UE. De fait, plusieurs pays, devant la colère des électeurs en proie à une immigration illégale massive, ont l’intention d’expulser des migrants vers des centres de retour sans lien avec eux. On apprend aussi que des pays comme l’Allemagne ou la Pologne ont installé des contrôles aux points d’entrée. La Suède, de son côté, envisage une loi sur la délation des immigrants illégaux. Pour en être arrivée là, la patrie d’Olof Palme, ce modèle de progressisme, doit être aux abois et regretter d’avoir été trop loin dans sa politique immigrationniste depuis cinquante ans. La Grande-Bretagne, elle, imposerait la maîtrise de l’anglais, l’absence de dettes et une attente de 20 ans pour l’obtention d’un statut légal. Enfin la Finlande limite l’accession des sans-papiers aux soins médicaux d’urgence. La liste n’en finissant pas des pays faisant marche arrière, on lit encore que le Danemark exigerait des demandeurs d’asile qu’ils remettent leurs bijoux afin de rembourser les contribuables sur lesquels repose le financement de leur accueil.

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Pendant ce temps, après un an de trumpisme, c’est la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt qui l’annonce, en pratique plus aucun « réfugié » n’entre actuellement aux Etats-Unis, « à l’exception des Afrikaners fuyant la persécution en Afrique du Sud ». Vous aurez noté que l’indignation internationale qui se faisait entendre contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud, instauré par la minorité blanche jusque dans les années 90, a perdu de la voix. Aujourd’hui que la persécution a changé de camp, que les persécuteurs sont noirs et que les persécutés sont blancs, singulièrement aucune colère ne se manifeste sur la scène internationale autre que celle de Trump. Les indignés professionnels regardent ailleurs, de peur d’avoir à admettre que les damnés d’hier sont les bourreaux d’aujourd’hui.

En tous les cas, le robinet migratoire semble fermé en Amérique. Mais mieux que cela, Trump vient d’annoncer que la remigration va bientôt débuter, n’en déplaise à notre ami Brighelli. « Nous avons beaucoup de personnes qui ne devraient pas être ici. Je veux les faire sortir. » Voilà ce qu’a répondu Trump à la question d’un journaliste qui lui demandait ce qu’il entendait par remigration. Comme s’il joignait le geste à la parole, le Département du gouvernement fédéral chargé de la sécurité et de la protection du territoire américain, le DHS, a lancé une opération massive de répression des étrangers en situation irrégulière à la Nouvelle-Orléans. Elle porte le doux nom d’Opération Catahoula Crunch. De très nombreux agents y participent, augurant de très nombreuses arrestations.

Biden avait submergé le pays d’immigrants illégaux avec son Opération Allies Welcome. Notamment des afghans venus avec la débâcle américaine en Afghanistan. Tous ont été régularisés sans contrôle. C’est l’un d’entre eux, une ancienne recrue de la CIA de Biden, qui a tiré dernièrement sur des éléments de la Garde nationale postés devant la Maison Blanche. En quatre ans, ces afghans ont tué 55 américains. Quant aux somaliens, la fraude qu’ils ont mise en place au détriment du contribuable américain a atteint des sommets : un milliard rien que dans le Minnesota. Il n’en fallut pas davantage pour que Trump réagisse fermement. Il a décidé d’arrêter totalement les entrées de citoyens venant d’un pays du tiers-monde, en particulier d’un pays islamique, la criminalité musulmane ayant explosé aux Etats-Unis. Plus aucun visa ne leur sera délivré, plus aucun rapprochement de famille ne sera autorisé et toute personne ayant un passé islamiste ou criminel et ayant obtenu une carte verte va la perdre, rapporte Guy Millière. [Trump] envisage même d’avoir recours au retrait de la nationalité américaine. Pour lui, pas question de vouloir rééduquer la terre entière comme Brighelli.

Pour mener à bien sa politique de remigration, Trump aura besoin du concours de l’ICE, le Service de l’Immigration et des Douanes. Plus de sept à huit millions de personnes devraient être expulsées durant le second mandat de Trump. Cette agence est évidemment décriée par la gauche factieuse et populicide. Ses agents sont identifiés et agressés par les antifas et leurs familles sont menacées. De là, la mise au ban officielle des antifas considérés désormais comme des terroristes. Là-bas, au moins, on prend les mesures ad hoc et on ne s’effraie pas d’une remigration qui devrait s’effectuer à grande échelle.

En France, il faudra d’abord acclimater l’opinion à cette mesure salutaire. Elle sera possible à mettre en œuvre pour les derniers arrivants des pays musulmans. Des négociations devront s’ouvrir avec leurs pays d’origine, accompagnées d’une politique ferme du gouvernement français, au besoin en allant jusqu’à la confrontation diplomatique et à des mesures de rétorsion. On pense surtout à l’Algérie, mais pas seulement. Dans un second temps, la France devra réaffirmer quelles sont ses racines (en commençant par se réapproprier Noël) et à ce titre répudier le prosélytisme islamique. Ses attributs, tel le port du voile, devront être bannis aussi bien sur l’espace public que dans les facultés, les écoles... L’Etat aura à institutionnaliser son opposition au totalitarisme islamique. Les plus fervents islamistes n’auront alors d’autre choix que de fuir un pays hostile. D’ailleurs, Trump ne s’y est pas trompé en pointant du doigt la menace islamique aux Etats-Unis qui comptent pourtant, en proportion, dix fois moins de musulmans que la France. Cependant, il faudra beaucoup de courage et d’abnégation aux politiques et aux français eux-mêmes pour ne pas se déjuger au fil du temps. Sinon, nous serons voués à voir la France disparaitre. C’est aussi simple que ça.

Trump, ayant trop besoin de conserver l’Europe dans son orbite pour la laisser se faire submerger par l’immigration massive, ne cesse de sermonner les européens à ce sujet. Aura-t-il raison de leur inertie et des appétits de la caste ? Tout dépendra de sa reprise en main de l’Amérique et de l’affaiblissement des euromondialistes. «L’avenir n’appartient pas aux mondialistes mais aux patriotes. » a-t-il lancé à la tribune de l’ONU en 2019. Etait-ce une promesse ou une prophétie ? Peu importe. Que ce soit l’une ou l’autre, elle ne se réalisera qu’avec le dénouement de la guerre en Ukraine. Les difficultés que rencontre le champion de la paix dans ce dossier dénotent bien qu’il est loin d’avoir partie gagnée.

Photo d'illustration : réalisée avec Grok