Mais notre révolutionnaire de salon n’en a cure. Lui, son épouvantail, ce sont les « antivax ». Voilà le danger selon lui. Il les considère comme les phalanges du tyran. On ne sait d’ailleurs pas d’où il sort que les « antivax » aient jamais appelé à la dictature. Voilà bien une fake surréaliste. Lavilliers affabule ni plus ni moins. C’est d’autant plus impudent de sa part, qu’il n’a jamais manqué de soutenir les régimes dictatoriaux de gauche notamment en Amérique Latine, et qu’il ne s’est jamais indigné, que je sache, des dizaines de millions de morts du maoïsme, des millions de morts du goulag, ou du génocide cambodgien sous Pol Pot, le khmer rouge aux mains rouges de sang. C’était dans ce cas pour la bonne cause, je suppose. Le livre noir du communisme ne doit pas figurer dans sa bibliothèque.
J’y reviens. Depuis quand les supposés « antivax » se réclament-ils du nazisme ? A-t-il seulement regardé du côté de l’Ukraine pour voir où sont les vrais nazis et pour quel camp ils œuvrent ? Mais non. C’est là l’ironie de l’histoire. Le pistolero des radios reporte sur la frange de la population hostile à la dictature mondialiste sa propre complaisance envers cette même dictature.
Contrairement à lui, j’ai participé à la plupart des manifestations « antivax » pour reprendre la logorrhée de Macron qu’il fait sienne. Personne n’a jamais demandé à un dictateur de relever le flambeau pour nous. Parmi nous, il y avait aussi des gens de gauche, dois-je le lui rappeler ? Eux réfléchissaient et n’obéissaient pas à des réflexes de Pavlov idéologiques. Et puis je souhaiterais qu’il songe à cette pensée d’Alexis Haupt, le philosophe. « Le monde ne se divise pas en deux catégories : les « vaccinés et les « non-vaccinés ». Le monde est composé de gens qui se croient vaccinés et d’autres qui savent que c’est faux. Ce n’est pas pareil. » Effectivement, nuance !
Qu’il est révoltant, dans cette prise de parole, de s’entendre donner des leçons par un pitre ! Des leçons de démocratie, par un admirateur des dictatures sud-américaines. Pauvre garçon, qu’il se contente de gratter sa guitare. Manifestement, il n’est pas rompu à l’Histoire et à ses enseignements. Il n’est qu’une piètre voix, à l’image d’une gauche qui ne sait plus où elle en est. Et sa dialectique ne vole pas haut.
Pour finir, je me suis posé la question de savoir si Bernard Lavilliers était acheté comme tout Hollywood pour être si aveugle. Ou bien si sa réaction ne venait pas de son conformisme gauchiste. En réalité, c’est bien son ignorance crasse et sa mauvaise foi qui demeurent les raisons de son attitude offensante et stupide. Qui plus est, parmi les soignants suspendus qu’il a injuriés, il devait y avoir une partie de son public.
Si Bernard Lavilliers tenait à jouer les écorchés vifs, que n’a-t-il dénoncé les camps de quarantaine covid en Chine où l’on séquestre les gens à tire-larigot, que n’a t-il encore dénoncé la pléthore de corruptions à la tête de l’Etat français, que n’a-t-il dénoncé les dix 49.3 de Borne bafouant la démocratie parlementaire… ? Je pourrais continuer longtemps ainsi. Les motifs de s’indigner ne manquent pas. Au lieu de cela, le triste sire n’a fait que déclencher une tempête de réactions bien méritées, toutes hostiles à sa connerie.¾