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Un bref tour du monde

Le 03/08/2023

Dans Actualités

La situation actuelle dans ce beau pays de France est élégamment résumée par Philippe Murer. « On est dans une société anomique, dit-il, où il n’y a pas de solution politique immédiate aujourd’hui pour les français pour s’en sortir et donc les gens préfèrent penser à autre chose […] Mais le naufrage va aller de plus en plus loin. Et moi ce que je pense, c’est que les élites vont nous balancer par-dessus bord. Elles se foutent complètement du peuple, et elles ont prévu une prison numérique pour emprisonner le peuple et que le peuple ne se rebelle pas. »

Face aux manigances et à la corruption de nombreux professionnels de la politique, du droit, de la médecine, de la science et des médias de grand chemin, le peuple a bien essayé de se soulever. Mais en vain. Ses manifestations ont fait chou blanc. Elles ont été réprimées dans le sang, sans aucun résultat tangible. Le découragement et les vacances aidant, le peuple s’en est allé penser à autre chose, comme le dit Murer. Seulement le peuple a-t-il encore les ressources mentales et le courage de se révolter au prix de sa vie, comme le pense Maffesoli ? On peut s’interroger.

Néanmoins le chemin est encore long pour les mondialistes avant d’avoir enfermé la population dans une geôle numérique. Bien sûr, me direz-vous, dans le monde occidental les peuples sont mal partis. Ils sont si dociles, ils ont tellement été éduqués à demander la permission de s’exprimer et à se résigner en cas de refus, ils ont si longtemps subi le matraquage de la propagande que même leurs rebellions sont policées. Pendant ce temps, les directives antilibérales vont bon train. D’abord la censure qui prend des proportions inégalées, ensuite la monnaie numérique que leurs instances déploient à marche forcée, les restrictions inqualifiables, telle cette indue carte carbone, vers lesquelles s’achemine leur croisade climatiste qui inonde les médias de propagande, enfin les préparatifs de guerre comme cette mobilisation de réservistes par Biden ou cette expédition de missiles Scalp à Kiev par Macron ou encore ces bruits de botte d’une guerre de haute intensité à laquelle la France serait vouée.

Mais tout cela ne découle que du narratif médiatique officiel. Dans le genre de guerre psychologique qui se trame, il ne faut pas attendre que les bonnes nouvelles viennent de leurs petits télégraphistes. Ces immondes ersatz de Goebbels et de Streicher réunis ne les évoqueront jamais. Bien sûr, ce sont elles qui nous redonneront espoir. Mais on les apprendra par d’autres voix et d’autres voies. Est-ce que Radio-Paris a annoncé sur ses ondes la défaite des forces nazies à Stalingrad ? Je ne le pense pas. En revanche, Radio-Paris disparaitra au mois d’août 44, à l’entrée des troupes alliées dans la capitale. Un auditeur, qui n’aurait eu que cette source d’information, ne l’aurait jamais deviné avant que la radio collabo ne cesse d’émettre.

Pour peu qu’on évalue l’état du monde et que l’on consulte économistes et politologues, il ne fait pas de doute qu’il s’organise autour d’une nouvelle puissance phénoménale, les BRICS. Le dernier article de Pepe Escobar dans Réseau International est riche d’enseignements à ce sujet. « L’échiquier géopolitique se retourne contre l’empire américain, affirme-t-il. La question clé est de savoir combien de temps la fausse économie de l’Empire peut tenir dans cette guerre géoéconomique à large spectre. » De plus, le prochain sommet des BRICS consacrera probablement son expansion qui devrait entériner un renversement de l’ordre mondial.

Sommet russie afrique

Actuellement la Russie, qu’on a fait passer dans nos médias pour un pays isolé depuis son opération spéciale en Ukraine, ne cesse de nouer des relations bénéfiques avec l’Afrique. Le dernier sommet Russie-Afrique a été de ce point de vue un immense succès. 49 des 55 chefs d’Etat du continent africain ont répondu présents à l’invitation de Vladimir Poutine. Et ce malgré les difficultés d’ordre pratique à rejoindre Saint Petersburg, où se tenait le sommet. Seuls six ont continué à ne pas oser braver l’allégeance aux puissances mondialistes. C’est dire l’importance vitale, pour l’Afrique, de cette opportunité à se défaire de l’emprise occidentale.

Guinee burkina mali

A propos de l’Afrique encore, le Niger risque de devenir un cas d’école dans cette lutte. Une junte, soutenue par la Russie, a renversé le 26 juillet le président Bazoum qui avait les faveurs occidentales. L’occident gronde de mécontentement et proclame que Bazoum a été démocratiquement élu et est le seul président légitime. Tout aussi légitime que Macron, je suppose, après deux élections truquées. Ce dernier s’en est même pris à la DGSE pour ne pas avoir vu venir le coup d’état. A y réfléchir, la DGSE est peut-être minée par des éléments qui sont hostiles aux décisions de sa hiérarchie. On ne peut l’exclure. En écrivant ces lignes, j’ignorais ce qu’allait rapporter Silvano Trotta. A savoir qu’une source française assurait au contraire que les services de renseignement militaires français surveillaient de près la garde présidentielle nigérienne. Toujours selon cette source, il est impossible que le coup d’état ait eu lieu sans leur complicité. Des « traitres » (les guillemets sont de moi) au sein de l’appareil d’état français savaient tout du coup d’état, mais ont refusé d’agir, aidant même les putchistes. Et ces personnes sont protégées. La confusion qui semble régner au sein même de l’appareil d’état français augure de profonds et intéressants changements.

En attendant, la France et la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), sous la coupe mondialiste, ont donc réagi avec célérité et un certain courroux. Cependant toute intervention militaire de leur part, outre qu’elle serait difficile à mettre sur pied alors que l’occident a déjà un fer au feu avec le conflit en Ukraine, passerait pour un acte colonialiste, ce qu’il serait en définitive. A moins que les Etats-Unis, via le Nigéria, se jettent dans la bataille. Au Niger, cette force d'intervention ne pourrait compter sur aucun appui, ni dans le peuple ni dans l’armée nigérienne. En sens contraire, la solidarité avec le Niger s’organise. Le Burkina Faso, la Guinée, la Mauritanie et le Mali ont signifié aux occidentaux que toute intervention contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre eux. Du reste, ces quatre pays ont décidé de ne pas appliquer les sanctions de la CEDEAO, dont ils sont pourtant membres. Ces pays frondeurs ont été rejoints par l’Algérie et la Lybie. Pour confirmer qu’une intervention occidentale n’aurait aucun soutien de la part de la population, il faut savoir que l’ambassade de France a fait l’objet d’une tentative de prise d’assaut par une foule s’écriant : « A bas Macron ! Vive Poutine ! Vive la Russie ! » Par un effet de contagion, Dakar a connu également des manifestations anti-françaises.

Niger drapeau russe

En réponse aux sanctions qui n’ont pas manqué de tomber en provenance de l’ouest, le nouveau régime a suspendu l’exportation d’uranium vers la France notamment. Ce qui posera de sérieux problèmes à notre parc nucléaire à la longue. Le Niger était jusqu’à présent l’un de nos principaux fournisseurs d’uranium. Entre 2005 et 2020, le Niger était le troisième exportateur d’uranium vers la France, avec 18% des approvisionnements totaux (Données Euratom). Dans ce bras de fer, la France se retrouve évincée de son rôle au Niger au profit de la Russie, qui a promis de lui fournir gratuitement des céréales ainsi qu’à l’Afrique plus généralement. L’éditorialiste Sergueï Savtchouk a récapitulé ce qui se déroule ainsi : «  Le Niger et tout ce qui s’y passe actuellement est un exemple classique de la structure coloniale sur laquelle repose toute la prospérité ostentatoire occidentale. » On comprend pourquoi Macron, au nom des mondialistes, a réagi aussi vivement. Le rôle de la France n’est pas seulement en jeu, c’est la suprématie de l’oligarchie sur ce continent, longtemps pillé pour ses ressources naturelles, qui se joue. Comme si cela ne suffisait pas, le Niger a aussi décrété l’arrêt immédiat des livraisons d’or à la France.

L’Afrique semble donc se libérer au même titre que la Russie ou la Chine. Et quand tous ces pays se coalisent tant économiquement que politiquement, n’est-ce pas plutôt la sphère atlantiste qui devient la portion congrue, à force d’être un répulsif pour tous les peuples qui aspirent à conquérir leur souveraineté. L’emprise mondialiste a des ratées et de cela, de toute évidence, vous n’en saurez rien à écouter uniquement Radio-Paris,  je veux dire BFM, LCI ou France 2.

Quant au front de l’est, « le conflit en Ukraine a établi, nous dit l’ex-espion Andreï Bezroukov, une ligne de démarcation entre le vieux monde et le monde nouveau. » Entendez entre le monde unipolaire et le monde multipolaire. L’opération spéciale russe marque, selon lui, le début de la fin du système global qui permettait aux élites occidentales de s’enrichir. 

Au-delà des alliances politiques de circonstance, le poids monétaire que représente déjà le pôle, qui fait plus que germer autour de l’axe Moscou-Pékin, constitue une menace existentielle pour le parrain américain. La mafia mondialiste est prise à son propre jeu. A avoir truqué, à avoir intimidé, à avoir imposé, à avoir menti, elle s’est aliénée le reste de la planète, qui aujourd’hui semble disposer des moyens de renverser la table. Car si la dédollarisation va bon train et si les économies occidentales s’effondrent comme elles en prennent le chemin, il importera peu au Deep State qu’il récupère les entreprises allemandes sur son sol, selon les calculs de la Rand Corporation. Les Etats-Unis eux-mêmes n’éviteront pas les révoltes qu’ils auront déclenchées en Europe. La mafia mondialiste est un apprenti sorcier qui se croit plus invincible qu’il n’est.

Le dollar en lambeaux

Si chez nous une omerta drastique est de mise sur les médias de grand chemin, elle se fissure aux Etats-Unis. Un invité de l’estimable Laura Ingraham sur Foxnews, Ned Ryan de l’American Heritage, a énoncé des vérités inaudibles il y a peu encore : « Le FEM est une organisation politique fanatique qui utilise la peur et la manipulation, comme l’hystérie du covid, comme le canular du réchauffement climatique, pour inciter les gens à penser qu’ils sont les sauveurs, mais en réalité tout ce que vous faites c’est de les aider à atteindre leur objectif […] Ils veulent créer un féodalisme 2.0 dans lequel nous sommes des serfs et où ils sont les seigneurs qui nous gouvernent. »

C’est à ça qu’on constate que le réveil du peuple américain a pris de l’avance par rapport à la France. Jamais un mot n’est proféré contre le mondialisme sur nos antennes. Les fidèles des mainstream connaissent-ils seulement le mot ? Aussi, de même que c’est d’Amérique qu’a surgi l’Etat profond au moins depuis la seconde guerre mondiale, de même c’est d’Amérique que viendra la tempête qui emportera le mondialisme dans la fosse septique de l’histoire des hommes. En Europe, hélas, il n’existe aucune figure comparable à Trump, qui personnifie autant la résistance à cette élite de malheur. En Amérique, l’espérance tient dans ses discours de retour au pouvoir. Alors que Biden pourrait être destitué pour ses crimes répétés et que Trump ne cesse d’être poursuivi à tort par le misérable DOJ, le 45ème président a annoncé, à grands renforts de tambours et trompettes, vouloir pulvériser l’Etat profond par toute une série d’ordres exécutifs lorsqu’il reviendra aux affaires. Une chose est sûre, en France, l’Etat profond ne sera dynamité que si son grand frère des Amériques est d’abord décapité. Pour ce qui est des médias, ils diffuseront les vérités une fois seulement que l’édifice se sera écroulé derrière eux. Et peut-être d’ailleurs n’existeront-ils plus, quand aura lieu la débâcle des mondialistes. Un peu à l’instar de Radio-Paris, à l’arrivée de la division Leclerc.

Le point y a t il encore un president

Que se passe-t-il avec les mainstream ?

Avec leur échec cuisant en Ukraine, les mondialistes ne peuvent plus prétendre être les gendarmes du monde. Alors ils se replient sur leurs territoires pour y faire régner un ordre de moins en moins mondial et de plus en plus autoritaire. Ce gouvernement qui se voulait unique est de moins en moins invisible et ressemble de plus en plus à un syndicat du crime, ce qu’il a toujours été.

En France, aucune opposition politique réelle ne s’est structurée autour d’un Trump à la française. Les quelques mouvements patriotes sont épars et désunis. Quant au gros de la classe politique, celle qui siège au parlement, elle reste sous le contrôle farouche de la caste parce qu’elle en fait partie depuis belle lurette. Depuis 2017, un homme politique s’est-il levé pour dénoncer le simulacre de démocratie, pour réclamer des élections libres, à l’instar de Donald Trump ? Aucun en France ! Ils ont tous trahi, sans exception. Que ce soit Mélenchon, Le Pen ou même Philippot. Aucun n’a exigé la transparence et la vérité sur 2017 et 2022. Seul Trump aux Etats-Unis a eu le courage de prendre le taureau mondialiste par les cornes. En France, hélas, personne n’a eu sa témérité. Et le peuple s’est retrouvé seul, orphelin, abandonné à son sort.¾

 

Photo d'illustration : iStock Getty Images

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