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Les grandes manœuvres (I)

Le 17/11/2024

Dans Actualités

L’écrasante victoire de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche a déclenché de grandes manœuvres de part et d’autre, là-bas comme ici. Ce qui frappe de prime abord n’est pas tant la mine déconfite des mainstream à laquelle on s’attendait, mais c’est celle de Trump lui-même. Personne n’a remarqué qu’il n’affichait aucun triomphalisme après sa victoire. Aucun éclat de rire, aucun sourire même. Rien qu’un air grave. D’habitude, le candidat qui décroche la timbale arbore un large sourire au minimum et des effusions de joie retentissent autour de lui. Or, sur la scène, autour de Trump annonçant sa réélection, la même solennité se lisait sur les visages. C’est que l’heure avait sonné, l’heure des grandes décisions. De celles où, comme George Washington traversant le Delaware, on entre une fois pour toutes dans l’Histoire.

Le même air sombre, Trump l’avait après le 6 janvier 2021 quand il laissa Biden inaugurer sa présidence pour une durée de quatre ans. Ce que Trump qualifiera de pause. Pendant ce temps-là, il aura mis à profit les tribulations du président Biden et il aura remis en ordre de bataille le parti républicain. Mais son incontestable victoire, ce 5 novembre, n’est pas un aboutissement. Voilà pourquoi il n’y eut aucun triomphalisme du camp Trump. Cette date n’est que le point de départ de la reconquête du pouvoir réel qui échappe aux peuples, aux Etats-Unis comme en Europe, depuis trop longtemps. Et ce chemin risque encore d’être semé d’embûches. Voilà aussi pourquoi Trump s’est dépêché d’annoncer la composition de son équipe gouvernementale, déclenchant immanquablement une crise au niveau de l’UE.

La constitution du prochain gouvernement Trump n’aura donc pas trainé, à l’opposé de celle du dernier gouvernement français. Autre différence de taille, le sien reflète le vote populaire, ce qui n’a pas été le cas du gouvernement Barnier, c’est le moins qu’on puisse dire. L’objectif primordial de Trump et de son équipe de choc sera de démanteler l’Etat profond. Pour officialiser l’espionnage, la censure et la corruption de l’Etat profond, une Commission Vérité et Réconciliation devrait être créée. Et, pour anéantir l’establishment, Trump révoquera les employés fédéraux véreux. C’est avec pugnacité qu’il compte purger l’administration publique de ses « bureaucrates voyous ». Il licenciera les membres corrompus de l’appareil de sécurité nationale et de renseignement. Il réformera les tribunaux FISA qui s’avèrent « si corrompus que les juges ne semblent pas se soucier du fait qu’on leur ment dans les demandes de poursuites ». Déjà certains à la CIA ou au FBI ont anticipé la mesure en démissionnant cette semaine. Selon Politico, d’aucuns parmi les « avocats de carrière du ministère de la Justice envisagent déjà de se diriger vers la sortie ». Un avocat interrogé à ce sujet avoue que ses confrères « perdent la tête » depuis la victoire de Donald Trump. L’armée sera également touchée. Une liste d’officiers supérieurs, trop mouillés avec la précédente administration, seront licenciés. Sur la sellette, en particulier, le général Charles Brown, chef de l’état-major interarmées. De plus, Trump dispersera à travers le pays bon nombre de bureaux fédéraux afin de dynamiter plus efficacement encore la bureaucratie tentaculaire qui a pris possession de Washington en en faisant un marais insalubre. « Nous ferons en sorte, précise Trump, que chaque bureau d’inspecteur général soit indépendant et physiquement séparé des départements qu’il supervise afin qu’il ne devienne pas le protecteur de l’Etat profond. » Il sera aussi interdit aux bureaucrates d’accepter des emplois dans les entreprises avec lesquelles ils traitaient en étant dans le public. On pense bien entendu aux grandes entreprises pharmaceutiques. Fini le pantouflage à la source de tant de maux.

Pour mettre en œuvre un programme si ambitieux et surtout si nécessaire, les équipes du président élu ont été triées sur le volet. Elles seront bien plus loyalistes que lors de son premier mandat. Ce sont des personnages intègres et dévoués qui ont été pressentis aux postes clés. John Ratcliffe sera nommé à la tête de la CIA, dont on ne doute pas qu’il nettoiera le marais qui a infesté cette Agence. Pour ce faire il pourrait déclassifier les dossiers chauds dans lesquels la CIA se trouve impliquée : l’assassinat de JFK, le 11 septembre, l’affaire Epstein, l’affaire P. Diddy ou la fraude électorale. La CIA, qui a été militarisée depuis sa création, devrait être réformée en profondeur « afin que des bureaucrates sans visage ne puissent plus jamais cibler et persécuter les conservateurs, les chrétiens ou les ennemis politiques de la gauche, ce qu’ils font actuellement à un niveau que personne ne peut croire possible », indique Trump. Un audit indépendant devrait la contrôler en permanence pour s’assurer qu’elle n’espionne pas les concitoyens américains et qu’elle ne mène pas de campagne de désinformation contre le peuple. Mais poursuivons sur les figures de proue du navire présidentiel. Pete Hegseth, dont le passé de vétéran est irréprochable, sera affecté à la Défense. Elon Musk, de son côté, héritera d’un ministère sur mesure pour juger de l’efficacité gouvernementale, ce en collaboration avec l’ancien candidat républicain Vivek Ramaswamy. Tucker Carlson, quant à lui, se retrouve attaché de presse de la Maison Blanche. Il devra probablement éviter les pièges tendus par les médias restés fidèles au Deep State. Et bien sûr n’oublions pas sur la photo de famille Robert Kennedy Jr, dont le rôle sera de faire le ménage dans les agences gouvernementales de Santé. Personne ne doute de sa volonté d’y mettre bon ordre en les ramenant à plus de science et moins de corruption. Il occupera le poste de secrétaire à la Santé et aux services sociaux. Si le renseignement national échoie à la vaillante Tulsi Gabbard, la direction du cabinet de la Maison Blanche revient à la dame de glace, Susie Wiles. Ce ne sont là que quelques personnalités parmi d’autres, mais elles sont révélatrices du virage politique à venir.

Trump la victoire

Contrairement à son premier mandat, Trump dispose désormais d’une majorité républicaine au Sénat, à la Chambre des Représentants et à la Cour Suprême. Qui plus est, il a remporté le vote populaire, ce qui lui confère une immense légitimité dans ses actions. « Gagner le vote populaire change tout, a fait remarquer son conseiller de campagne, Jason Miller. Cela donne le mandat et la crédibilité nationale nécessaires pour mettre en œuvre ce qu’il veut faire depuis le Bureau ovale. » Encore un avantage dont il ne disposait pas en 2017.

Trump a dégagé quatre grands axes dans lesquels il entend opérer une rupture avec les politiques mondialistes. Il a l’intention dans un premier temps de couper court au « canular de l’hystérie climatique ». « C’est l’une des choses les plus importantes et les plus urgentes » confirme-t-il. Et en effet, de cette décision en découleront d’autres sur les plans énergétique et économique qui feront sortir nos sociétés du marasme. N’oublions pas que Trump est un pragmatique avant tout. Il aura recours plus que jamais aux énergies fossiles et à l’énergie nucléaire. Fini les « moulins à vent et les miroirs magiques », pour reprendre l’expression de Charles Gave. Autre volet, l’idéologie woke. « Dès le premier jour à la Maison Blanche, révèle Trump Fact news, Trump va signer un ordre exécutif pour mettre fin à tous les mouvements woke dans le système scolaire et à la mutation chimique pour les mineurs qui veulent changer de sexe. » L’école n’est pas là en effet, monsieur Murer, pour enseigner le wokisme. Comme vous le dites si bien, les mineurs n’ont pas l’âge légal de boire, conduire ou voter, alors on ne voit pas pourquoi on leur permettrait de changer de sexe. Troisièmement, Trump va procéder à des remigrations massives. En pratique, il a promis de lancer un programme d’expulsion des migrants clandestins au moyen de la Garde nationale. Le dernier volet a trait à la politique économique. Il compte réintroduire des droits de douane pour les produits provenant de Chine ou du Mexique, mais aussi des pays européens, afin de stimuler l’industrie nationale, comme il l’avait fait entre 2017 et 2020.

Le président élu, que les guerres gratuites révulsent, prévoit déjà de retirer les troupes américaines de Syrie. Par ailleurs, les Accords d’Abraham pourraient être relancés et la guerre russo-ukrainienne à tout le moins stoppée. Evidemment, le complexe militaro-industriel réagira avec sa brutalité habituelle, mais quelle latitude a-t-il encore puisque, contrairement à l’époque de JFK, il n’a pas été capable d’éliminer ne serait-ce qu’un candidat à la présidentielle, en l’occurrence Donald Trump ? Ne parlons même pas d’un président en exercice. Décidément, ce conglomérat d’intérêts mafieux n’est plus ce qu’il était du temps de sa « gloire ». Il ne passe plus inaperçu. Son existence est dévoilée. On le pointe du doigt pour ses crimes et en face de lui un homme déterminé le défie chaque jour un peu plus. Certes Trump ne serait pas Trump, s’il n’avait derrière lui une machine de guerre intérieure très puissante. Il est évident qu’un homme esseulé n’y serait pas parvenu, même un milliardaire. Il aurait été aisément écarté par le système, manu militari comme les frère Kennedy ou sans violence physique comme Nixon. Même dans les médias alternatifs personne ne s’intéresse à cette facette pourtant essentielle, si on veut comprendre quelles forces affrontent le système. Trump n’est que la partie émergée de l’iceberg antimondialiste. Le gros de ses troupes demeure camouflé, voire infiltré dans les institutions, à la manière dont le Deep State s’y est pris lui-même pendant longtemps. Ce sont précisément ces troupes loyalistes sur lesquelles JFK n’a pu compter à son époque.

Interrogé sur la possible victoire de Trump avant l’élection, Yuval Noah Harari, qu’on ne présente plus, répondit : « Je pense que c’est très vraisemblable. Et si cela se produit, il est probable que ce soit la mort de ce qui reste de l’ordre mondial. Il le dit et il le dit ouvertement. » Habitué des prédictions à l’emporte-pièce qui ont le « don » de se réaliser, le grand chaman du WEF sait maintenant ce qu’il adviendra de son monde. Qu’il broie du noir dès maintenant, pour notre plus grand plaisir !¾

 

Photo d’illustration : © AP Photo / Jeff Roberson

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