Contrairement à son premier mandat, Trump dispose désormais d’une majorité républicaine au Sénat, à la Chambre des Représentants et à la Cour Suprême. Qui plus est, il a remporté le vote populaire, ce qui lui confère une immense légitimité dans ses actions. « Gagner le vote populaire change tout, a fait remarquer son conseiller de campagne, Jason Miller. Cela donne le mandat et la crédibilité nationale nécessaires pour mettre en œuvre ce qu’il veut faire depuis le Bureau ovale. » Encore un avantage dont il ne disposait pas en 2017.
Trump a dégagé quatre grands axes dans lesquels il entend opérer une rupture avec les politiques mondialistes. Il a l’intention dans un premier temps de couper court au « canular de l’hystérie climatique ». « C’est l’une des choses les plus importantes et les plus urgentes » confirme-t-il. Et en effet, de cette décision en découleront d’autres sur les plans énergétique et économique qui feront sortir nos sociétés du marasme. N’oublions pas que Trump est un pragmatique avant tout. Il aura recours plus que jamais aux énergies fossiles et à l’énergie nucléaire. Fini les « moulins à vent et les miroirs magiques », pour reprendre l’expression de Charles Gave. Autre volet, l’idéologie woke. « Dès le premier jour à la Maison Blanche, révèle Trump Fact news, Trump va signer un ordre exécutif pour mettre fin à tous les mouvements woke dans le système scolaire et à la mutation chimique pour les mineurs qui veulent changer de sexe. » L’école n’est pas là en effet, monsieur Murer, pour enseigner le wokisme. Comme vous le dites si bien, les mineurs n’ont pas l’âge légal de boire, conduire ou voter, alors on ne voit pas pourquoi on leur permettrait de changer de sexe. Troisièmement, Trump va procéder à des remigrations massives. En pratique, il a promis de lancer un programme d’expulsion des migrants clandestins au moyen de la Garde nationale. Le dernier volet a trait à la politique économique. Il compte réintroduire des droits de douane pour les produits provenant de Chine ou du Mexique, mais aussi des pays européens, afin de stimuler l’industrie nationale, comme il l’avait fait entre 2017 et 2020.
Le président élu, que les guerres gratuites révulsent, prévoit déjà de retirer les troupes américaines de Syrie. Par ailleurs, les Accords d’Abraham pourraient être relancés et la guerre russo-ukrainienne à tout le moins stoppée. Evidemment, le complexe militaro-industriel réagira avec sa brutalité habituelle, mais quelle latitude a-t-il encore puisque, contrairement à l’époque de JFK, il n’a pas été capable d’éliminer ne serait-ce qu’un candidat à la présidentielle, en l’occurrence Donald Trump ? Ne parlons même pas d’un président en exercice. Décidément, ce conglomérat d’intérêts mafieux n’est plus ce qu’il était du temps de sa « gloire ». Il ne passe plus inaperçu. Son existence est dévoilée. On le pointe du doigt pour ses crimes et en face de lui un homme déterminé le défie chaque jour un peu plus. Certes Trump ne serait pas Trump, s’il n’avait derrière lui une machine de guerre intérieure très puissante. Il est évident qu’un homme esseulé n’y serait pas parvenu, même un milliardaire. Il aurait été aisément écarté par le système, manu militari comme les frère Kennedy ou sans violence physique comme Nixon. Même dans les médias alternatifs personne ne s’intéresse à cette facette pourtant essentielle, si on veut comprendre quelles forces affrontent le système. Trump n’est que la partie émergée de l’iceberg antimondialiste. Le gros de ses troupes demeure camouflé, voire infiltré dans les institutions, à la manière dont le Deep State s’y est pris lui-même pendant longtemps. Ce sont précisément ces troupes loyalistes sur lesquelles JFK n’a pu compter à son époque.
Interrogé sur la possible victoire de Trump avant l’élection, Yuval Noah Harari, qu’on ne présente plus, répondit : « Je pense que c’est très vraisemblable. Et si cela se produit, il est probable que ce soit la mort de ce qui reste de l’ordre mondial. Il le dit et il le dit ouvertement. » Habitué des prédictions à l’emporte-pièce qui ont le « don » de se réaliser, le grand chaman du WEF sait maintenant ce qu’il adviendra de son monde. Qu’il broie du noir dès maintenant, pour notre plus grand plaisir !¾
Photo d’illustration : © AP Photo / Jeff Roberson