Mais le Pentagone ne l’entend pas de cette oreille. Il semble camper sur une ligne trumpiste. Il ne veut pas d’une prolongation de la guerre. Il s’oppose donc aux « cinglés du sous-sol ». L’expression est de Bush père pour désigner les faucons qui résidaient alors au sous-sol de la Maison Blanche. Peut-être y résident-ils toujours et se sont-ils arrogé le droit d’autoriser les frappes au nom de Biden. D’autre part, il semble que mêmes les missiles envoyés par l’Amérique à Zelensky, les désormais célèbres ATACMS, ne soient pas de dernière génération. Selon Ferreira, le complexe militaro-industriel se serait délesté de son arsenal vétuste qui daterait des années 80. J’ai en effet toujours pensé que les Etats-Unis, malgré la volonté des néoconservateurs d’en découdre avec la Russie de Poutine, n’avaient pas aligné leurs meilleures armes. Le Pentagone devait les avoir gardées en réserve, hors de portée de la CIA. Trump et les généraux du Pentagone ont dû faire rétention des armes les plus modernes pour interdire au « marais » certains agissements. Ainsi le contrôle de la situation par les patriotes ne serait-elle pas un fantasme. L’escalade dont les médias parlent nuit et jour n’est peut-être, elle, qu’un fantasme. Ferreira a remarqué, comme Alexis Cossette, que certaines frappes dans le conflit russo-ukrainien, celles des tirs en profondeur vers la Russie justement, n’étaient qu’un leurre, un coup d’épée dans l’eau, que ces tirs n’avaient aucune portée stratégique, ni même tactique. De même, dans le conflit qui oppose Israël à l’Iran, l’échange de missiles avait été contenu. Ce qui semblerait prouver qu’un accord secret a eu lieu pour éviter de part et d’autre là aussi l’emballement du conflit. La vision de Ferreira est donc encourageante, voire optimiste. Elle indique que nous n’avons pas à craindre une troisième guerre mondiale. D’ailleurs, s’interroge le chroniqueur économique Philippe Béchade, les marchés ont-ils montré un signe quelconque de fébrilité devant ce qui est présenté comme une escalade vers la troisième guerre mondiale ? Aucunement. Alors lui aussi ne semble pas s’inquiéter des bruits de bottes. Ce ne serait que du bruit. Much ado about nothing, dirait Shakespeare. Tout engrenage fatal parait donc exclu, mais jusqu’à quand ? Ces forces favorables à la paix maîtriseront-elles toujours les grands conflits actuels pour ne pas qu’ils dégénèrent ?
Les semaines qui nous séparent de l’investiture de Donald Trump risquent de nous attirer encore de mauvaises surprises. Il y en aura assurément. Mais si le Deep State se montre incapable de mettre le feu aux poudres dans les deux conflits qui opposent des ennemis aussi irréductibles, c’est que ses moyens de nuisance ont été émoussés jusqu’à l’impuissance. Le silence d’Obama résonne comme un aveu, lui qui d’habitude n’hésite pas à se répandre en verbiages. De plus, l’administration entrante et les russes sont déjà en contact pour un règlement du conflit afin, il faut l’espérer, que Trump résolve sans tarder la question ukrainienne à son arrivée dans le Bureau ovale, en janvier. Il aura en effet à se consacrer de toute urgence à la réforme de l’appareil d’Etat et au démantèlement des monstres pharmaceutiques et de la Silicon Valley.
Même si, et nous le savons, la politique économique de Trump ne nous favorisera pas dans un premier temps, la fin du conflit avec la Russie obligera les européens à ne plus vider leurs caisses pour armer Kiev et boycotter la Russie, donc à ne plus creuser leur déficit, et à revenir à une politique énergétique moins destructrice, ce qui vaut spécialement pour la France. Encore faudra-t-il se débarrasser de Macron et de son quarteron de gredins. Cependant ce sera à nous, français, de nous en occuper. Trump ne nous y aidera que si nous prenons nous-mêmes notre destinée en main.¾