La guerre « et de trois » n’aura pas lieu

Le 26/11/2024

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L’analyse, qui prévaut à mes yeux, laisse penser que des forces de l’intérieur soutiennent Donald Trump, et ce depuis sa campagne électorale de 2016. En dehors du soutien populaire, ces forces proviennent pour l’essentiel de l’armée américaine. Or, l’intervention d’un expert militaire, qui s’est exprimé au micro tendu par François Asselineau, a apporté de l’eau au moulin de cette thèse. Un combat de l’intérieur se déroule bien actuellement aux Etats-Unis. Il en veut pour preuve les dissensions manifestes entre la CIA et le Pentagone. L’expert en question s’appelle Sylvain Ferreira. Il est historien militaire et spécialiste du conflit en Ukraine.

Ferreira nous confirme qu’au sein du Pentagone des généraux loyalistes s’opposent frontalement aux projets de la CIA et du Deep State. En particulier sur l’Ukraine. Et que la CIA n’a pas les moyens de ses ambitions pour orienter une guerre de ce calibre. Acculé comme semble l’être le complexe militaro-industriel dans l’affaire ukrainienne ainsi que par le retour de Trump, il aurait lancé une offensive de la dernière chance afin de déstabiliser d’entrée de jeu la présidence Trump. Voilà pourquoi il aurait accordé à Kiev son feu vert pour procéder à des frappes en profondeur sur le territoire russe. La façon dont s’est passée l’annonce de l’autorisation de la Maison Blanche à ces frappes demeure entourée d’un flou artistique, qui en dit long sur ceux qui tirent les ficelles. Ceux-là ne s’embarrassent plus de formalités. Ils se moquent bien de Biden, qui n’a d’ailleurs jamais déclaré officiellement qu’il autorisait ces frappes. On cherche encore un ordre signé de lui, qui attesterait de sa décision. Or, le New York Times (NYT) a été le premier organe de presse à titrer que Biden avait donné son autorisation. Et, nous rappelle Sylvain Ferreira, le NYT n’est jamais que le porte-voix de la CIA. De là à penser que les décideurs de l’ombre ont agi dans son dos et lui ont fait ensuite porter la responsabilité de la décision, il n’y a qu’un petit pas à franchir.

Aussitôt le petit Soros s’en est allé briffer ses vassaux européens et leur dicter l’attitude à adopter. Dès lors Macron et Barrot d’un côté et Starmer de l’autre ont emboîté le pas à Washington. Ces doux agneaux reparlent maintenant d’envoyer des troupes en Ukraine. Seulement le ministre Barrot n’a pas jugé bon de s’adresser directement aux français pour leur expliquer sa position jusqu’au-boutiste. Il a donné en revanche une interview à la BBC pour dire qu’il n’existait aucune ligne rouge à ne pas franchir, autrement dit qu’il envisageait l’escalade et donc l’entrée en guerre effective de la France. Livrer son peuple, les filles et les fils de France, à la foudre russe pour un conflit, dont le sort du pays ne dépend pas, ne semble pas lui poser problème. L’ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner est même venu à la rescousse de Barrot. En mission commandée, je suppose, sinon qu’allait-il faire dans cette galère ? Le french doctor ne voit pas non plus de son côté un inconvénient à plonger le peuple français dans la guerre avec la première puissance nucléaire. Il faut dire qu’il n’a pas été très enclin à protéger sa propre progéniture face au prédateur sexuel Duhamel, alors il ne faut pas attendre de lui qu’il vienne s’émouvoir des jeunes français qui pourraient mourir. Car, de Macron qui distribue ses grossièretés aux haïtiens à Kouchner qui a renié son serment d’Hippocrate, tous ces pousse-au-crime n’ont aucune envie de laisser après eux le peuple de France juger de leurs méfaits. Ces individus-là ne verraient pas d’un mauvais œil en effet une destruction par le feu de la France toute entière, pas seulement de Notre-Dame. Nous ne cessons de le répéter, tous sans exception méritent d’être traduits devant une Haute Cour de Justice pour l’ensemble de leur œuvre.

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Mais le Pentagone ne l’entend pas de cette oreille. Il semble camper sur une ligne trumpiste. Il ne veut pas d’une prolongation de la guerre. Il s’oppose donc aux « cinglés du sous-sol ». L’expression est de Bush père pour désigner les faucons qui résidaient alors au sous-sol de la Maison Blanche. Peut-être y résident-ils toujours et se sont-ils arrogé le droit d’autoriser les frappes au nom de Biden. D’autre part, il semble que mêmes les missiles envoyés par l’Amérique à Zelensky, les désormais célèbres ATACMS, ne soient pas de dernière génération. Selon Ferreira, le complexe militaro-industriel se serait délesté de son arsenal vétuste qui daterait des années 80. J’ai en effet toujours pensé que les Etats-Unis, malgré la volonté des néoconservateurs d’en découdre avec la Russie de Poutine, n’avaient pas aligné leurs meilleures armes. Le Pentagone devait les avoir gardées en réserve, hors de portée de la CIA. Trump et les généraux du Pentagone ont dû faire rétention des armes les plus modernes pour interdire au « marais » certains agissements. Ainsi le contrôle de la situation par les patriotes ne serait-elle pas un fantasme. L’escalade dont les médias parlent nuit et jour n’est peut-être, elle, qu’un fantasme. Ferreira a remarqué, comme Alexis Cossette, que certaines frappes dans le conflit russo-ukrainien, celles des tirs en profondeur vers la Russie justement, n’étaient qu’un leurre, un coup d’épée dans l’eau, que ces tirs n’avaient aucune portée stratégique, ni même tactique. De même, dans le conflit qui oppose Israël à l’Iran, l’échange de missiles avait été contenu. Ce qui semblerait prouver qu’un accord secret a eu lieu pour éviter de part et d’autre là aussi l’emballement du conflit. La vision de Ferreira est donc encourageante, voire optimiste. Elle indique que nous n’avons pas à craindre une troisième guerre mondiale. D’ailleurs, s’interroge le chroniqueur économique Philippe Béchade, les marchés ont-ils montré un signe quelconque de fébrilité devant ce qui est présenté comme une escalade vers la troisième guerre mondiale ? Aucunement. Alors lui aussi ne semble pas s’inquiéter des bruits de bottes. Ce ne serait que du bruit. Much ado about nothing, dirait Shakespeare. Tout engrenage fatal parait donc exclu, mais jusqu’à quand ? Ces forces favorables à la paix maîtriseront-elles toujours les grands conflits actuels pour ne pas qu’ils dégénèrent ?

Les semaines qui nous séparent de l’investiture de Donald Trump risquent de nous attirer encore de mauvaises surprises. Il y en aura assurément. Mais si le Deep State se montre incapable de mettre le feu aux poudres dans les deux conflits qui opposent des ennemis aussi irréductibles, c’est que ses moyens de nuisance ont été émoussés jusqu’à l’impuissance. Le silence d’Obama résonne comme un aveu, lui qui d’habitude n’hésite pas à se répandre en verbiages. De plus, l’administration entrante et les russes sont déjà en contact pour un règlement du conflit afin, il faut l’espérer, que Trump résolve sans tarder la question ukrainienne à son arrivée dans le Bureau ovale, en janvier. Il aura en effet à se consacrer de toute urgence à la réforme de l’appareil d’Etat et au démantèlement des monstres pharmaceutiques et de la Silicon Valley.

Même si, et nous le savons, la politique économique de Trump ne nous favorisera pas dans un premier temps, la fin du conflit avec la Russie obligera les européens à ne plus vider leurs caisses pour armer Kiev et boycotter la Russie, donc à ne plus creuser leur déficit, et à revenir à une politique énergétique moins destructrice, ce qui vaut spécialement pour la France. Encore faudra-t-il se débarrasser de Macron et de son quarteron de gredins. Cependant ce sera à nous, français, de nous en occuper. Trump ne nous y aidera que si nous prenons nous-mêmes notre destinée en main.¾

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