L’islamo-droitisme à l’épreuve du conflit israélo-arabe

Le 24/10/2024

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Une émission de Géopolitique Profonde s’était donné pour but de nous expliquer les tenants et les aboutissants du conflit qui fait rage au Proche-Orient. Elle avait un titre racoleur et mensonger : Israël le grand mensonge. Rien que ça ! Mais qui allait perpétuer le mensonge, on se le demande ? Il est affligeant de constater que la droite patriote antimondialiste montre les mêmes travers que la gauche antisioniste. Je mets cependant à part le RN. Leurs arguments se valent : ils manifestent une méconnaissance profonde du sujet et peut-être une mauvaise foi qui s’exerce toujours en faveur du monde arabe, dont d’ailleurs ils omettent l’impérialisme à travers ses guerres de conquête.

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 Si nous trouvons des arabo-musulmans du Maghreb à la Perse, à quoi le devons-nous, si ce n’est à l’expansionnisme arabo-musulman depuis le VIIème siècle. Pour autant, personne ne les a jamais qualifiés de colons, ce qu’ils sont. C’est pourquoi il m’a semblé bon de rétablir certaines vérités historiques qu’ils veulent passer sous silence. Ils nous racontent que l’ignorance fait le lit du mondialisme, mais la leur fait celui de l’islamisme, car eux-mêmes ne se comportent pas mieux que les normies qu’ils tancent à souhait. Pour leur répondre et rétablir une juste perspective, je m’appuierai sur le brillant opuscule Comment le peuple palestinien fut inventé, paru en 2011, que l’on doit à David Horowitz et Guy Millière.

Dans la présentation synthétique de GPTV, il est écrit : « Le sionisme, mouvement politique né à la fin du XIXème siècle, a été le point de départ d’une transformation radicale de cette région. La création d’un état juif en Palestine, fortement soutenue par des puissances occidentales comme le Royaume-Uni, a trouvé son apogée avec la déclaration Balfour de 1917 et, plus tard, la création de l’Etat d’Israël en 1948. Ces moments ont marqué un tournant historique, aggravant les tensions avec les populations arabes locales et créant un environnement propice à des décennies de conflit, de déplacements forcés, et de revendications territoriales. »

Cette présentation à elle seule est une monstrueuse réécriture de l’Histoire. Tout est à revoir. Elle fait fit des causes réelles qui entourent ce conflit et des raisons de la transformation du Proche-Orient au début du XXème siècle. Elle parle du sionisme comme « le » point de départ de cette transformation, mais elle oublie que tous les États de la région – Syrie, Liban, Irak, Jordanie, Arabie Saoudite – sont nés de la chute de l’Empire ottoman. Elle laisse entendre que les occidentaux ont joué avec le feu en soutenant le projet d’un Etat d’Israël, mais elle oublie que même l’URSS avait voté pour la création de cet Etat. Elle oublie encore de prendre en compte que, de 1917 à 1948, la région s’est reconstituée à partir du désengagement franco-britannique. Elle fait semblant de penser que les juifs sont arrivés en Palestine au milieu du siècle et oublie qu’ils occupaient déjà ladite Palestine bien avant 1948, qu’historiquement ladite Palestine était la patrie des juifs, à moins de nier trois mille ans d’Histoire. Alors affirmer que le sionisme est le fauteur de guerre au Proche-Orient est aussi faux et monstrueusement faux que le texte adopté par l’ONU en 1975 qui avait osé le qualifier de racisme.

On fait souvent le procès à Israël d’être un pays d’apartheid. Mais à compter le nombre de mosquées en territoire israélien et le nombre de députés arabes à la Knesset, ce serait, vous en conviendrez, un drôle d’apartheid. Inversement, y a-t-il des députés juifs en Iran ou en territoire palestinien ? Gaza est même depuis 2005 un territoire judenrein. Or, que je sache, personne n’a jamais traité l’administration de Gaza de raciste ou ne lui a reproché sa volonté d’épuration ethnique.

Mais, mieux que je ne saurais le faire, voici la réponse de David Horowitz et de Guy Millière. Soit dit en passant, l’un est juif, l’autre pas. Aucun cependant ne manipule l’Histoire à ses propres fins.

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« Le sionisme est un mouvement de libération nationale, qui a vu le jour à l’époque où naissaient de nombreux mouvements de libération nationale. Il est le seul parmi ces mouvements à s’être trouvé diabolisé et des gens qui, d’ordinaire, approuvent sans retenue le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, se déclarent hostiles à ce droit pour le peuple juif. » « C’est le seul État dont on conteste sans cesse, dans les instances internationales, l’existence et le droit d’exister. »

« Le sionisme est un mouvement de libération nationale, similaire pour l’essentiel aux autres mouvements de libération nationale ; et les gauchistes et les “progressistes” du monde entier soutiennent avec ferveur l’ensemble de ces mouvements, sauf celui-ci, qu’ils détestent ». L’extrême-gauche française s’y opposait dès 1947 ! On a retrouvé des tracts qui en attestent. Quant à la droite, elle « porte, en général, un regard défavorable sur les mouvements de libération nationale imprégnés de délires marxistes et qui recourent à la violence. Mais elle fait une exception pour le mouvement “palestinien”, en ce qu’il veut détruire Israël. » Et c’est bien le cas de GPTV.

Et d’abord le peuple palestinien n’est-il pas une fiction ? : «les Juifs faisant renaître Israël n’ont pris les terres d’aucun peuple et d’aucune population : nul n’a parlé de “peuple palestinien” avant que la notion soit inventée dans la deuxième moitié des années 1960, et la population arabe “palestinienne” a été très largement constituée d’immigrants arabes venus des pays voisins et attirés par le dynamisme créé par les immigrants juifs. Il n’y a jamais eu, dans l’Histoire, de pays appelé “Palestine” ou de “territoire palestinien”. Les Arabes qu’on appelle aujourd’hui “Palestiniens” sont des gens que le monde arabe a cyniquement enfermés dans des camps de réfugiés, avant de créer une entité appelée Organisation de libération de la Palestine (OLP), destinée à leur laver le cerveau et à en faire des assassins et de la chair à canon au service de la destruction d’Israël. » « Parole après parole, ils ont introduit les notions de “peuple palestinien” et de “territoires palestiniens” au point que celles-ci font désormais partie du langage commun. »

La preuve que les « territoires palestiniens » n’ont aucune historicité, c’est qu’« on a oublié que, quand l’OLP a été fondée, le territoire à “libérer” était Israël lui-même, car il n’y avait à l’époque aucun autre territoire qu’on eût pu appeler “territoire palestinien” : à l’époque, la Judée-Samarie était annexée par la Jordanie et Gaza par l’Égypte. Si l’OLP avait parlé de libérer ces territoires, elle aurait immédiatement été écrasée par les armées arabes. »

« Dès lors qu’il n’y avait pas de “peuple palestinien” avant la création d’Israël, et que l’idée de “peuple palestinien’‘ est une invention récente, et dès lors que les Arabes palestiniens eux-mêmes sont simplement des Arabes venus pour une bonne part d’entre eux en immigrant depuis les pays voisins, il n’est pas étonnant que nombre des principaux créateurs de l’OLP n’aient jamais vécu dans la Palestine Mandataire, et moins encore dans les territoires attribués aux Juifs en 1948. Edward Saïd, qui fut longtemps l’intellectuel “palestinien” le plus connu internationalement a grandi dans une famille égyptienne avant de partir pour les États-Unis. Yasser Arafat lui-même était né et avait grandi en Égypte. »

De quel territoire a hérité le peuple juif en 1948 ? « Le Mandat palestinien confié par la Société des Nations aux Britanniques aux fins de faire renaître un foyer national juif s’est très vite trouvé amputé de 80% de sa surface pour que voie le jour un État arabe palestinien, qui fut d’abord l’Émirat de Transjordanie pour prendre, ensuite, le nom de Jordanie. En 1948, le plan de partage concernait les 20% de territoire restants, et prévoyait d’instaurer un deuxième État arabe palestinien à côté d’Israël. Il ne restait à Israël que 10% des terres initialement promises lors du démantèlement de l’Empire ottoman. Les pays arabes voisins ont [alors] déclaré la guerre dès la proclamation d’Israël [mais] non pas pour voir se créer un deuxième État arabe palestinien, mais [bien] pour détruire Israël et exterminer son peuple. »

Sur quoi repose la légitimité de la revendication du peuple juif ? « C’est le seul État dont l’Histoire est à ce point foulée aux pieds. » « Les Juifs n’avaient plus de pays depuis le début de la diaspora et le moment où les Romains les avaient expulsés de Judée, sur la rive occidentale du Jourdain, voici près de deux mille ans. S’ils en avaient un à nouveau [à la création de l’Etat d’Israël], la Judée semblait pour cela un endroit logique. » « Les Juifs avaient vécu dans la région sans discontinuité depuis trois mille sept cents années, bien que les Romains eussent détruit leur pays en 70 de l’ère chrétienne. Les Arabes, eux, étaient arrivés dans la région au VIIème siècle, au moment des invasions musulmanes. Ils étaient, pour l’immense majorité d’entre eux, des nomades que ni la langue ni la culture ne distinguaient des autres Arabes. Ils n’avaient jamais tenté de créer un “État palestinien” indépendant, que ce soit à l’ouest ou à l’est du Jourdain, et n’en avaient jamais formé le projet. Aucun “État palestinien” n’avait jamais existé. »

Les guerres menées contre Israël : « Après la défaite des armées arabes [en 1948], les Arabes palestiniens qui vivaient dans la zone arabe dessinée par le plan de partition de l’ONU – la Cisjordanie et Gaza – n’ont pas demandé à créer leur propre État. En 1950, la Jordanie a annexé la totalité de la Cisjordanie, et l’Égypte a annexé Gaza, sans protestation de qui que ce soit. » « [Or] quand la Jordanie a annexé la Cisjordanie, nul n’a protesté, non. Le conflit n’en existait pas moins. »

« En 1967, l’Égypte, la Syrie et la Jordanie ont attaqué Israël pour la deuxième fois, et ont de nouveau été repoussées. »

« En 1973, six ans après la seconde guerre arabe contre les Juifs, les armées arabes ont à nouveau attaqué Israël. L’attaque fut menée par la Syrie et l’Égypte, et soutenue par l’Irak, la Libye, l’Arabie Saoudite, le Koweït et cinq autres pays qui donnèrent un appui militaire et logistique. Israël mit en déroute les forces arabes. L’Egypte décida de négocier un traité de paix […et] conformément au traité, Israël restitua à l’Égypte l’ensemble du Sinaï.»

La propagande pour salir l’image  d’Israël : « [La guerre] a été [une] guerre militaire jusqu’en 1973. Elle a été [une] guerre terroriste, quasiment jusqu’à ce jour. Elle a été et reste [une] guerre de propagande […] Présenter les choses comme la “lutte de libération nationale” d’un “peuple” créé à cet effet, falsifier l’Histoire au passage, semblait à même de donner de meilleurs résultats [que la guerre]. [Et] les résultats sont là, effectivement. Les populations du monde entier sont persuadées qu’il existe un “peuple palestinien” opprimé par Israël, et qu’Israël a “volé” les terres de ce “peuple”. Les agressions terroristes contre Israël sont expliquées par le “désespoir palestinien” provoqué par Israël. Les ripostes israéliennes sont systématiquement décrites comme “disproportionnées”. Les incitations à la haine, inculquées par l’Autorité Palestinienne et le Hamas, sont passées sous silence, tout comme le caractère dictatorial de l’Autorité Palestinienne et le fonctionnement totalitaire du Hamas. Israël, qui est la victime de six décennies d’agression, est le pays le plus détesté du monde, celui que l’on présente en permanence comme l’agresseur, celui à qui l’on demande sans cesse des “concessions”, quand bien même chaque concession déjà effectuée a débouché sur davantage de violence anti-israélienne.» Le meilleur exemple est la sortie de Gaza en 2005 décidée unilatéralement par Ariel Sharon.

« L’Autorité palestinienne n’a jamais cessé d’incarner la guerre, la terreur, la haine, la volonté de destruction d’Israël. Son discours semble moins radical que celui du Hamas, mais il est porteur des mêmes objectifs. » De plus, en 2024, non seulement l’Autorité palestinienne n’a pas changé, mais encore l’opinion publique voit d’un autre œil le Hamas et prendrait presque fait et cause pour lui. Et ce cauchemar, on le doit entre autres à la propagande qui inonde les réseaux. Il n’y a pas qu’Edward Bernays pour savoir en user. Les rabatteurs numériques pro-palestiniens, qu’ils soient musulmans, islamo-gauchistes ou islamo-droitiers savent comme les mondialistes comment détourner des images pour émouvoir à bon compte et salir Israël en lui imputant faussement d’atroces exactions. Le fait même qu’ils se refusent à nommer Israël et parlent d’entité sioniste à la place prouve que ces individus ne veulent pas non plus d’un Etat d’Israël et partagent en fait le même fanatisme.

Il est une autre façon de disqualifier Israël, c’est de ne pas parler des provocations du Hezbollah ou du Hamas tout en commençant de s’offusquer dès la réaction de Tsahal comme si les provocations n’avaient pas eu lieu. Depuis longtemps, nos médias sont coutumiers de cette façon de présenter les événements, en chargeant systématiquement Israël. Alors, qu’on ne dise pas que les mainstream, surtout ceux de gauche, fassent le jeu de l’Etat hébreu. C’est une assertion on ne peut plus inexacte. Quant à l’utilisation par les terroristes islamistes de boucliers humains face aux troupes israéliennes, elle remonte à loin. Non seulement ils utilisent écoles, maisons de particuliers et hôpitaux pour se dissimuler et planquer leurs batteries de missiles, mais ils utilisent même la FINUL comme bouclier humain. Or celle-ci est muette sur ce qui se passe dans son dos, lorsque le Hezbollah tire ses roquettes derrière elle. Que l’ONU ne s’étonne pas si l’Etat major de Tsahal perd patience et procède à des tirs à son tour quand sa population au Nord d’Israël est ciblée. Surtout donc, que l’ONU et l’opinion internationale ne joue pas les hypocrites quand des dégâts collatéraux touchent les forces d’interposition. Peut-être malgré elle, la FINUL est complice du Hezbollah, du moins en ne s’insurgeant pas contre les méthodes de la milice chiite. Là encore, si Tsahal prévient les populations avant de tirer, dites-moi s’il en va de même du Hezbollah ?

Ce que les palestiniens reprochent à Israël en l’acceptant des pays frères : « En 1970, le roi Hussein de Jordanie a massacré des milliers de membres de l’OLP. [Il s’agit du fameux septembre noir] Mais l’OLP n’a pas, pour autant, appelé au renversement du régime hachémite et ne manifeste aucune haine à son égard. Elle réserve sa haine aux Juifs. » « En Jordanie, les Arabes palestiniens ont déjà un État : ils y sont la majorité de la population, mais ils n’y ont aucun droit. Pourquoi l’Autorité palestinienne ne lutte-t-elle pas pour la “libération” des Arabes palestiniens de Jordanie ? » « Si les Arabes palestiniens voulaient un État, on pourrait dire qu’ils ont déjà la Jordanie… Mais les Arabes palestiniens ne veulent pas un État : ils veulent détruire Israël et tuer les Juifs. C’est tout. »

« Il n’y a pas un seul Arabe, palestinien ou non, qui soit prêt à évoquer les droits et les souffrances des Juifs, alors qu’il y a des centaines de milliers de Juifs en Israël qui ne cessent de demander “justice” pour les Palestiniens. » J’ai depuis longtemps montré cette dissymétrie éloquente.

Les vraies raisons du conflit qui oppose Israël au monde arabo-musulman : cela ne vient pas de « l’absence de bonne volonté de la part d’Israël, mais le refus de la paix et de l’acceptation de l’existence d’Israël par les Arabes. Le conflit du Proche-Orient ne tient pas à l’occupation de territoires par Israël, non. Il tient au refus des Arabes de faire la paix avec Israël et d’accepter l’existence d’Israël. » Et la « cause palestinienne » n’est jamais qu’une imposture au regard de l’Histoire et des véritables mobiles de ce conflit.

« Les Arabes palestiniens et leurs partisans affirment également que le conflit du Proche-Orient tient au fait que les Arabes palestiniens aspirent maintenant à un État, et qu’Israël refuse d’accepter la création de cet État. Cette affirmation est, elle aussi, fausse. L’OLP a été créée en 1964, seize ans après la création d’Israël et la première guerre arabe contre Israël. Elle a été créée à un moment où la Cisjordanie n’était pas sous contrôle israélien, et faisait partie de la Jordanie […] Elle a été créée – comme ses dirigeants l’ont répété à de nombreuses reprises au fil du temps – pour jeter les Juifs à la mer […] La “libération” en question implique la destruction d’Israël et la “liquidation” de son peuple. L’OLP n’a même pas été créée, d’ailleurs, par des Arabes palestiniens, mais par la Ligue arabe. » Combien de fois a-t-on vu à la télévision de l’Autorité palestinienne la carte la Palestine revendiquée par les palestiniens où Israël a disparu !

« La situation présente des Arabes palestiniens est le résultat de la xénophobie, de l’antisémitisme et du fanatisme arabes, de l’exploitation de leurs propres peuples par les dirigeants arabes, et de leur inaptitude au moindre geste d’ouverture et de générosité vis-à-vis de quiconque n’est pas arabe. »

J’irais plus loin. La pseudo cause palestinienne sert de prétexte à l’Islam pour transformer la terre d’Israël de Dar al-Kufr en Dar al-Islam, étape cruciale dans sa conquête du monde. Depuis 1979, la révolution iranienne s’est saisie du flambeau de la prétendue cause palestinienne pourtant présentée comme laïque et nationaliste. Etait-ce par bonté d’âme ou par calcul ? C’est que leur but était le même, la conquête de tout ce territoire biblique et certainement pas de combler l’aspiration d’un peuple à vivre en paix. Seulement, qu’on ne s’y trompe pas. Si « les islamistes veulent toujours détruire Israël, les musulmans modérés souhaitent eux aussi, en général, qu’Israël disparaisse. » Aussi « pour les Juifs israéliens au Moyen-Orient, le conflit actuel est une lutte pour survivre. » Et à ce titre je m’étonne que les patriotes français aient du mal à le comprendre et préfèrent caresser dans le sens du poil l’impérialisme islamique. N’est-ce pas messieurs de GPTV ? Craindriez-vous davantage les sabres que les seringues ?

« Ce qui devrait préoccuper les dirigeants occidentaux aujourd’hui, c’est l’agitation islamiste et les périls qu’elle porte, et c’est la haine anti-israélienne et ce qu’elle signifie de haine antioccidentale. L’apaisement et la lâcheté ne calmeront pas l’agitation islamiste. La complaisance vis-à-vis de la haine anti-israélienne n’empêchera pas celle-ci d’être ce qu’elle est. Abandonner Israël serait abandonner infiniment plus qu’Israël. »

Que veulent les arabes palestiniens, la paix croyez-vous ? : alors pourquoi « les mosquées et les écoles de l’Autorité palestinienne et de Gaza prêchent et enseignent quotidiennement la haine des Juifs… », pourquoi « les enfants des écoles primaires arabes palestiniennes apprennent à chanter « Mort aux Juifs » dans les salles de classe avant même de savoir lire » ? Pourquoi leur met-on des kalachnikovs entre les mains et les fait-on parader dès le plus jeune âge ?

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Le présentoir de l’émission de GPTV se poursuit ainsi : « Aujourd’hui encore les répercussions de ces événements se font sentir. Le sionisme, à l’origine perçu comme une réponse aux persécutions des juifs en Europe, est devenu un projet territorial d’envergure qui a redessiné les frontières du Proche-Orient. Les ambitions expansionnistes d’Israël, souvent évoquées sous le terme de « Grand Israël », continuent de nourrir les craintes d’une escalade des tensions. L’idée d’une expansion du territoire israélien du Nil à l’Euphrate alimente un climat d’instabilité dans la région, menaçant non seulement les voisins immédiats d’Israël mais aussi la stabilité géopolitique mondiale. »

Cette tirade serait comique si elle n’était pas aussi éloignée de la réalité et surtout si elle n’occultait pas l’action des vrais incendiaires. Prétendre qu’Israël convoite l’ensemble des terres allant du Caire à Bagdad est proprement ridicule. En outre, à aucun moment il n’est fait mention des fauteurs de guerre en Syrie, en Iran, au Liban, à Gaza, au Qatar, en Turquie, au Yémen… Dois-je continuer ? On hallucine en lisant ce condensé. Comment rejeter la faute sur Israël en lui prêtant des arrière-pensées expansionnistes avec ce soi-disant « Grand Israël » quand, au cours de son histoire, le pays n’a cessé de restituer des territoires conquis à ceux qui l’avaient agressé. Je pense au Sinaï, à Gaza ou au Sud-Liban. Avez-vous vu l’équivalent de la part de l’Islam ? L’Islam a-t-il rendu spontanément des terres conquises ? Mais toutes ces questions n’effleurent pas GPTV qui se fait plutôt le chantre de la propagande islamo-gauchiste. En revanche, GPTV n’évoquera jamais le projet, celui-là bien réel, de Grande Palestine de l’Autorité palestinienne, c’est-à-dire sans la présence de l’Etat hébreu.

En 2011, à la tribune de l’ONU, deux hommes d’Etat étaient venus prendre la parole : Netanyahu fut d’abord reçu dans une ambiance hostile, puis Mahmoud Ahmadinejad se répandit en propos haineux et génocidaires sous les ovations. Je passe sur le discours falsificateur de Mahmoud Abbas qui lui valut néanmoins un triomphe. Eh bien messieurs de GPTV, je crois que ce jour-là, si vous aviez été dans l’assemblée, vous auriez hurlé avec les loups. Et cela me navre, pire cela choque ma conception de la vérité historique et de la droiture en politique.

Mais le pire du pire, ce faisant, en accréditant la position palestinienne et plus généralement celle du monde islamique, vous vous comportez en munichois vis-à-vis de l’autre grand danger qui nous guette et nous tue déjà sur notre propre sol. Un danger que vous négligez en toute connaissance de cause par votre mutisme. La grande question du XXIème siècle est la suivante : que le mondialisme triomphe ou pas, que fera l’Occident face à l’Islam ? Et j’ai bien peur que sur cette question vous fassiez l’autruche.¾

 

Photo d’illustration : Le Mur des Lamentations vers 1870, la preuve par l’image de la présence juive entre l’époque romaine et la création de l’Etat d’Israël.

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