Tournons-nous maintenant vers une histoire plus récente, pour savoir si d’autres peuples confrontés récemment à une telle voie sans issue ont trouvé la solution. Autrement dit, y a-t-il eu des révolutions réussies, parties de casserolades ? L’intervenant de l’Alliance Humaine, Christophe Charret, suite à sa participation à des casserolades parisiennes, a répondu à la question sur Youtube. Dans une vidéo, il y évoque un épisode oublié de l’histoire contemporaine, dont l’exemple pourrait être à suivre. C’est l’histoire d’un autre tintamarre, la Révolution dite des casseroles qui se déroula en Islande suite à la crise des subprimes, en 2008. Pas étonnant, vous allez voir, que la caste mondialiste ait tenu à ne pas l’ébruiter dans ses caisses de résonance, les médias inféodés. Charret nous narre comment une révolution de casseroles a eu raison d’une oligarchie locale, chargée de sauver les banques. Au moins un temps !
Un article de la Tribune, d’octobre 2012, explique le miracle islandais, avec le recul nécessaire. Trois semaines après la faillite de Lehman Brothers, le 6 octobre 2008, le premier ministre islandais annonce la déconfiture des trois grandes banques du pays. Le pays entre alors dans une crise sans précédent. Comment est-il sorti de ce mauvais pas ? Par quel miracle ? Contrairement à la zone euro, Reykjavik n’a jamais essayé de sauver ses banques. Il n’y a pas eu transfert du risque bancaire vers les finances publiques. Voilà la spécificité islandaise. Mais ce dont ne parle pas l’article de la Tribune, c’est de la véritable raison du redressement islandais : le sursaut d’orgueil des habitants de la terre de glace !
Entre 2008 et 2009, s’organisent peu à peu des manifestations populaires. La foule s’est mise à croître, de semaine en semaine, armée pour tout instrument de casseroles. Tous les samedis, elle s’est réunie devant le Parlement et la Banque centrale. Cette mobilisation a finalement abouti à la démission du gouvernement et à la nationalisation des trois banques en question. Les islandais, non seulement n’ont jamais remboursé leur dette, mais encore ils ont tenu à se doter d’une nouvelle constitution élaborée par des citoyens issus directement du peuple. Chacun fut ainsi sollicité pour s’exprimer librement. Ce fut ce qu’on a appelé la Wiki-Constitution. Bien sûr la classe médiatico-politique et les lobbys mirent des bâtons dans les roues du processus, notamment en corrompant certains acteurs. La nouvelle constitution ne fut malheureusement pas adoptée, mais la voie était ouverte.
Certes, l’histoire d’un petit pays comme l’Islande ne peut servir de modèle au peuple français. Le gouvernement islandais ne put s’appuyer, par exemple, sur les mêmes forces de police que le gouvernement français, qui en plus a eu le temps de prendre les devants. Ceci explique cela. Néanmoins, comme au football où les supporters français se sont convertis au fameux clapping islandais, dans leurs manifestations les français ont imité les islandais avec des batteries de casseroles. Peut-être, et ce sera là son génie, le peuple français découvrira-t-il de lui-même la faille pour renverser la tyrannie et embastiller ceux qui l’y ont amené.¾
Photo d'illustration : La Révolution des casseroles - janvier 2009 - © OddurBen via Wikimedia Commons