Ainsi, s’il s’avise de prolonger le passe vaccinal et toutes les mesures liberticides qui l’accompagnent, il pourra compter sur l’apport de nombreuses voix de la Nupes, largement plus que les 45 qui lui font défaut. Les collabos à la Jomier, à la Glucksmann ou à la Jadot ne manquent pas dans ses rangs. Au final, même si une majorité introuvable ne se dégageait pas, il pourrait encore gouverner par décret !
A l’opposé, s’il tente de faire passer une loi sur les retraites, il pourra puiser les voix manquantes de l’autre côté de l’échiquier, à l’UDI et chez les LR. Beaucoup apporteront leur voix, sans état d’âme, pour entériner la réforme. Certes, cette gymnastique n’est pas dans le tempérament ni dans les manières de faire d’un personnage autocentré comme Macron. Un psychopathe a toutes les peines du monde à composer avec autrui. Mais il n’est pas seul. Et avec des hommes de paille rompus au dialogue parlementaire, que ne fait-on pas ! Macron pourra utiliser les positions fermes, sur lesquelles campent les formations, qui lui sont soi-disant hostiles, pour arriver à cette majorité de circonstance lors de chaque texte capital.
Le vote au parlement européen pour la prolongation du passe vaccinal est riche d’enseignements dans cette perspective. Il nous indique quelle discipline de vote sera celle de tel ou tel parti. En particulier LFI.
Le jeudi 23 juin, Manon Aubry, en tant que chef de groupe, demandait à celui-ci de voter en faveur de la prolongation du passe vaccinal. Mais devant l’interpellation de Virginie Joron, une vaillante résistante du RN, Manon Aubry votait de nouveau, contre cette fois, rectifiant ce qu’elle appellera une erreur technique. L’ennui, c’est que la députée sait pertinemment que seul le vote initial est comptabilisé. Le second n’est là que pour épater la galerie. On se donne le beau rôle de résistant, mais en coulisse on pactise avec le diable mondialiste et on obéit à ses ordres. L’imposture sera répétée par une autre LFI, Leïla Chaibi. Francis Lalanne parlera de fascisme masqué. Le masque leur va bien, qu’il soit chirurgical ou théâtral. Ce double jeu n’est pas nouveau chez LFI. Il a permis jusqu’à présent à Mélenchon de jouer les opposants à Macron alors qu’il n’en est que le supplétif. Electeurs de LFI, continuez à vous leurrer sur vos représentants et à ne pas voir leurs trahisons ! Au moins LFI ne trompera plus Thomas Guénolé et Fatima Benomar qui l’ont connue de l’intérieur : « ce sont des escrocs, la France Insoumise fonctionne comme une dictature orwellienne ».
Au cours d’un vote au parlement européen, chaque pupitre dispose de trois boutons, un blanc, un vert et un rouge. Comment peut-on se tromper ? A moins d’être daltonien ! Manon Aubry devrait avouer cette infirmité, si elle désire garder sa crédibilité. D’un autre côté, à LFI tout le monde voit rouge et la confusion des boutons se comprend, me direz-vous.
François Asselineau, déjà en 2019, face à Natacha Polony, dénonçait le procédé ignoble de double vote qu’employait Mélenchon. En effet, durant son mandat, le vaniteux tribun s’était trompé 266 fois ! A ce rythme-là, cela confine, pardon du mot, à la maladie plutôt qu’à la maladresse. C’est pourtant ce procédé, fourbe répétons-le, dont le mentor de Manon Aubry s’est fait le spécialiste, qu’elle a repris à son compte.