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Addendum à Egyptologie et mondialisme

Le 28/05/2025

Dans Actualités

A peine avais-je publié Egyptologie et mondialisme que je tombais par hasard sur une vidéo d’un certain Jimmy Corsetti, dont la chaine Bright Insight est recommandée par Julie Couvreur. Cette vidéo succincte s’intitule : La preuve que nous n’avons aucune idée de la façon dont les égyptiens ont déplacé des blocs pesant un millier de tonnes sur des centaines de miles. Un titre un peu long mais qui résume bien l’impact de l’entreprise relatée par cette courte vidéo. L’essentiel réside peut-être dans les dates. En effet, la vidéo de Corsetti remonte à une année, mais l’aventure dont il est question date de 2012 ! Comment se fait-il qu’une telle opération, aussi colossale et onéreuse, n’ait pas davantage attiré l’attention à l’époque ? On peut légitimement se demander si déjà les médias n’avaient pas eu pour mot d’ordre de rester discrets. En tous les cas, en France, la Masse en lévitation passa inaperçue !

En quelques mots, voici de quoi il s’agit. En 2012, le LACMA, le Musée d’Art contemporain de Los Angeles, a entrepris et réalisé le projet d’exposer un rocher en granit de 340 tonnes. Le gigantesque bloc sculpté a été appelé par l’artiste Masse en lévitation. En effet, sa disposition au dessus d’un passage piéton confère au spectateur une sensation de lévitation. Faite d’une seule pièce, l’œuvre mesure plus de 6 mètres de haut. Elle a été transportée depuis la carrière, d’où on l’a extraite, sur 170 km pour être finalement exposée devant le musée.

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L’entreprise était si ambitieuse qu’il a fallu construire un camion-remorque autour de l’énorme caillou. La remorque dut mesurer près de 80 mètres de long et 10 mètres de large. Nous sommes encore dans la démesure avec le nombre d’essieux, 44, le nombre de semi-roues, 196, et le nombre de roues, 18. A la vitesse de 6,5 km/h, une douzaine de nuits furent nécessaires à son transport.

Ce projet titanesque a coûté 10 millions de dollars. Il a duré jusqu’à sa réalisation une année entière. On l’a appelé La plus grande opération du genre depuis que les égyptiens ont construit les pyramides, indiqua le Telegraph en mars 2012. Ce qui aurait dû en amener plus d’un à tirer ses conclusions, dès ce moment-là. Or, ce ne fut pas le cas.

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Corsetti compare le sort de ce rocher à celui des colosses de Memnon qui se situent sur l’autre rive du Nil, en face de Louxor. Je me contenterai de parler du colosse sud. Ce colosse pèse 758 tonnes, mais, avec son piédestal, 1360 ! Une incertitude demeure car des calculs tenant compte du fait qu’il est en granit pourraient porter cette estimation à 1800 tonnes. Bref, vous avez saisi, nous sommes bien au-dessus des « malheureuses » 340 tonnes de la Masse en lévitation. Cinq fois plus. Une majorité d’égyptologues, affirme Wikipedia, s’accordent à dire que les mégalithes dans lesquels ont été sculptés les colosses proviennent de Gebel el Ahmar, une carrière proche du Caire. Distance par la route entre la carrière et la destination finale : 639 km. Autrement dit, plus de trois fois ce qu’ont réalisé les équipes du transporteur californien !

La conclusion ? Comment continuer à accepter l’idée que des hommes à peine sortis du néolithique aient réussi à déplacer des mégalithes trois, quatre, cinq fois plus lourds que le rocher de L.A. et sur des distances deux, trois, quatre fois plus longues et moins praticables, à la seule force de leurs muscles, quand nos engins les plus sophistiqués, conçus spécialement pour l’occasion, sont tout juste en mesure d’exécuter une fraction de ce que les égyptiens sont censés avoir accompli ? En réalité, cette entreprise a démontré, en creux, l’improbabilité matérielle du scénario officiel. Il aura fallu une dizaine de millions de dollars pour en avoir la démonstration sous le nez.

Les médias, comme à leur habitude, s’ils s’en sont fait l’écho, ont à peine esquissé le rapprochement avec l’érection des pyramides, sans jamais pointer l’incroyable difficulté de déplacer un seul bloc de plusieurs centaines de tonnes, même aujourd’hui, a fortiori il y a quatre mille cinq cents ans ! Alors comment auraient procédé les égyptiens ? C’est la question à laquelle personne n’osera s’attaquer sérieusement, et encore moins les médias.

Voici maintenant comment Le Monde a traité l’information : « Pour certains […] c’est une œuvre d’art d’une dimension pharaonique, comparable aux pyramides et aux obélisques. Pour d‘autres, c’est juste un gros caillou inutile, qui a coûté 10 millions de dollars. » Certes, le lien est fait avec les exploits des anciens égyptiens, mais au lieu de soulever la question de la faisabilité de certaines de leurs constructions, Le Monde préfère dévier sur des propos de comptoir. Sur un plan éthique, le journal était déjà en pleine capilotade.

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La pyramide de Jamy !

 

Plus près de nous, France Télévisions, toujours impliquée dans des opérations idéologiques, envoyait, il y a quatre ans, en service commandé le bon Jamy pour tourner une émission au titre racoleur les pyramides : mystère résolu. De quoi rabâcher aux petites têtes blondes la version officielle à coup d’arguments éculés et de maquettes en carton pâte. Le service public est véritablement pathétique. Les américains ont dépensé 10 millions pour déplacer un caillou de 340 tonnes, prouvant au passage combien une telle entreprise était irréalisable sans moyens extraordinaires, mais Jamy et le service public français, eux, au moyen de quelques euros et de bouts de ficelle, ont la prétention de nous exposer comment les ingénieux égyptiens se sont joué de blocs rocheux de milliers de tonnes. Il n’y a pas d’autre mot, pathétique !¾

 

Photo d’illustration : Le gros caillou, sous une bâche, voyageant dans son impressionnant carrosse…