Corsetti compare le sort de ce rocher à celui des colosses de Memnon qui se situent sur l’autre rive du Nil, en face de Louxor. Je me contenterai de parler du colosse sud. Ce colosse pèse 758 tonnes, mais, avec son piédestal, 1360 ! Une incertitude demeure car des calculs tenant compte du fait qu’il est en granit pourraient porter cette estimation à 1800 tonnes. Bref, vous avez saisi, nous sommes bien au-dessus des « malheureuses » 340 tonnes de la Masse en lévitation. Cinq fois plus. Une majorité d’égyptologues, affirme Wikipedia, s’accordent à dire que les mégalithes dans lesquels ont été sculptés les colosses proviennent de Gebel el Ahmar, une carrière proche du Caire. Distance par la route entre la carrière et la destination finale : 639 km. Autrement dit, plus de trois fois ce qu’ont réalisé les équipes du transporteur californien !
La conclusion ? Comment continuer à accepter l’idée que des hommes à peine sortis du néolithique aient réussi à déplacer des mégalithes trois, quatre, cinq fois plus lourds que le rocher de L.A. et sur des distances deux, trois, quatre fois plus longues et moins praticables, à la seule force de leurs muscles, quand nos engins les plus sophistiqués, conçus spécialement pour l’occasion, sont tout juste en mesure d’exécuter une fraction de ce que les égyptiens sont censés avoir accompli ? En réalité, cette entreprise a démontré, en creux, l’improbabilité matérielle du scénario officiel. Il aura fallu une dizaine de millions de dollars pour en avoir la démonstration sous le nez.
Les médias, comme à leur habitude, s’ils s’en sont fait l’écho, ont à peine esquissé le rapprochement avec l’érection des pyramides, sans jamais pointer l’incroyable difficulté de déplacer un seul bloc de plusieurs centaines de tonnes, même aujourd’hui, a fortiori il y a quatre mille cinq cents ans ! Alors comment auraient procédé les égyptiens ? C’est la question à laquelle personne n’osera s’attaquer sérieusement, et encore moins les médias.
Voici maintenant comment Le Monde a traité l’information : « Pour certains […] c’est une œuvre d’art d’une dimension pharaonique, comparable aux pyramides et aux obélisques. Pour d‘autres, c’est juste un gros caillou inutile, qui a coûté 10 millions de dollars. » Certes, le lien est fait avec les exploits des anciens égyptiens, mais au lieu de soulever la question de la faisabilité de certaines de leurs constructions, Le Monde préfère dévier sur des propos de comptoir. Sur un plan éthique, le journal était déjà en pleine capilotade.