Sens dessus dessous

Le 24/05/2025

Dans Actualités

De tous côtés, les esprits sont embrumés, et pas seulement chez nos ennemis où règne la pagaille. Dans le camp patriote aussi. Certaines réactions témoignent d’un embrouillamini semblable des idées. Hannah Arendt avait une fois encore raison, lorsqu’elle disait : « Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. » Les mensonges en rafales du totalitarisme mondialiste sont parvenus à contaminer le peuple dans son ensemble. Lassé de n’y plus rien comprendre, à force de ne plus savoir à quels saints se vouer, chacun attend que cette situation ubuesque se décante pour y retrouver ses petits. Les révélations ont beau sortir les unes après les autres, donnant régulièrement raison aux complotistes (sur le covid, sur l’état de santé de Biden avant même sa présidence, sur l’euro numérique, etc.), les dévots totalitaires réquisitionnent toujours les clés du pouvoir : pouvoir institutionnel, pouvoir politique, pouvoir judiciaire ou pouvoir médiatique.

Petit aperçu des révélations ou quand les complotistes ont toujours eu raison...

 

Le résultat est que, à des degrés divers, notre perception de la réalité est foncièrement perturbée. Qu’on le veuille ou non, en effet, nous avons tous été infectés peu ou prou par le phénomène de contagion délirante qui persiste depuis le covid. Sinon, comment expliquer que le wokisme, cette démence collective, ait pris ses quartiers en France aussi facilement ? Nous sommes encore et toujours plongés dans un fatras de mensonges puants, une atmosphère de grande déroute mentale. Parmi ceux qui ont cru au discours officiel, certains en sont revenus mais n’en tirent pas les conclusions. D’autres s’en désintéressent par manque de volonté d’y voir clair. Quant aux complotistes, depuis l’accession de Trump au pouvoir en janvier 2025, un grand trouble les gagne. L’idée fait son chemin que son retour ne signerait pas automatiquement la chute fracassante du mondialisme. Ce sont ceux que les optimistes indécrottables nomment les pilules noires. Mais leur questionnement mérite certainement mieux comme réponse qu’un qualificatif désobligeant à leur endroit. Ils ont de bonnes raisons de manifester du pessimisme. Eux ne sont pas dans une attente messianique vis-à-vis de Trump.

De ne plus croire en rien à se moquer de tout, il n’y a qu’un pas, et beaucoup l’ont franchi, de guerre lasse. C’est un constat que nous faisons, de Charlotte d’Ornellas à Béatrice Rosen. Réagissant au scandale des eaux en bouteille Perrier que l’Etat et Nestlé ont voulu dissimuler, celle-ci avoue son désarroi et son incompréhension de l’attitude de ses compatriotes : « Un scandale par jour, mais rien ne se passe sur rien. C’est hallucinant le niveau d’apathie des gens de ce pays. Les éborgnements des gilets jaunes : rien. Les mensonges pendant le covid : rien. Les scandales de l’escrologie qui détruit le pays : rien. Les ingérences de l’UE : rien. Etc., etc. Désespérant. » Oui, il est désespérant de constater l’apathie des uns, surtout quand les autres défaillent gravement. Voyons qui parmi ces « autres ».

Débutons par le camp le moins atteint psychologiquement. Et par l’un de ses commentateurs, Alexis Cossette. Eh bien même lui, au fil de ses webjournaux, a montré des signes inquiétants de déraison. Lors du dernier d’entre eux intitulé Donald d’Arabie, il se laisse aller à l’euphorie. Non seulement il donne au voyage de Trump dans la péninsule arabique plus d’importance qu’il ne mérite, mais encore il en conclut que la paix est en bonne voie au Moyen-Orient. Que c’est aller vite ! Encore une fois, il élude toutes les sources de conflit dans la région, ne prononçant jamais le mot islam et il prétend que la paix est en bonne voie du seul fait de ce voyage. Qu’il s’illusionne ! Pour lui, seule la présence de Netanyahu et d’Israël reste à éradiquer, mais il ne le dit pas ainsi évidemment. Syndrome de celui qui s’est fait attaquer sur les réseaux sociaux pour avoir critiqué des musulmans lors de l’affaire du boxeur algérien et avoir été accusé de soutenir un temps Israël. Mais là ne s’arrêtent pas les finasseries de Cossette. Il est sujet au cherry picking, à savoir qu’il ne glane que les informations qui étayent sa démonstration, laissant de côté les autres. Quand des déclarations de Trump vont dans le bon sens, il les prend au sérieux, et s’appuie dessus. Lorsqu’elles desservent son argumentation, il tourne en dérision ceux qui y attachent de l’importance. Comment continuer alors à le suivre ! Il refuse de voir les difficultés rencontrées par l’équipe Trump et le fait que ce dernier ne l’emporte pas toujours dans ses combats. La paix entre la Russie et l’Ukraine, que je sache, n’est pas encore signée au bout de quatre mois d’administration Trump ! N’était-ce pas lui qui se faisait fort pourtant de la stopper au plus vite ? C’était sans compter, il faut le reconnaître, avec les forces funestes du mondialisme encore vivaces. Trump ne dispose donc pas de tous les moyens de pression nécessaires, comme voudraient le faire croire certains de ses partisans.

Une autre figure de la résistance, Florian Philippot, m’a également sidéré. Commentant le second tour de l’élection présidentielle roumaine, il a eu le toupet de déclarer que ce tour avait été marqué par la fraude. Ce n’est pas que la fraude n’ait pas eu lieu. Le même renversement de score suspect qu’à la présidentielle américaine de 2020 s’est effectivement produit au cours de la soirée électorale au détriment de Simion, le remplaçant de Georgescu. Mais lorsque la chose arrive dans son propre pays, et on se souviendra tous de ce qui s’est déroulé au soir du second tour de la présidentielle française de 2022 lorsque Marine Le Pen a perdu d’un coup un million de voix, Philippot ne trouve rien de mieux à dire devant ses troupes qu’aucune fraude n’est à déplorer ! Pire, il tance son public pour qu’il renonce à accuser la macronie de fraude électorale. Ce timoré a vraiment de l’aplomb. Quand le problème touche la France et qu’il lui faut avoir du courage pour le dénoncer, il est aux abonnés absents. Il ne retrouve sa témérité qu’une fois que le problème touche une lointaine contrée où on attend rien de lui. Par ailleurs, comme le remarque Pierre Cassen, lui aussi ne fait pas montre d’une grande audace face à l’islamisme conquérant. Et, comme on vient de le voir, son opposition à Macron est certes réelle, mais, avec des opposants politiques comme lui, Macron ne risque pas de quitter l’Elysée.

En revanche, je ne m’attarderai pas sur les plateformes comme GPTV qui sombrent dans l’antisémitisme ou l’Alliance Humaine 2020 dont le compte Telegram a été fermé aux publications de ses abonnés, peut-être suite à ce qu’il était devenu. D’une agora pour anticovidistes, il avait viré en forum pour antisionistes et agents de l’Islam. Voilà ce qui arrive aux antimondialistes qui écoutent trop les sirènes de Gaza sans rien connaître de l’Histoire. Ils se perdent eux-mêmes.

Du côté mondialiste maintenant, Keir Starmer a fait dernièrement volte-face sur l’immigration, osant dire qu’il craint que la Grande Bretagne ne devienne « une île d’étrangers » au rythme où va l’immigration. Cri d’alarme d’un fieffé tartufe ! La faute à qui ?, a-t-on envie de lui jeter à la figure. Un dernier scrutin catastrophique doit être pour quelque chose dans ce revirement. Cependant, dans la stratégie du « en même temps », feindre de reculer fait partie du stratagème. Après ça, les électeurs anglais auront une vision encore plus confuse de ce qui leur arrive. Ils seront décontenancés et risqueront de finir par se désintéresser du sort de leur pays.

Florilège des déclarations contradictoires de Mark Rutte

 

Une autre tête à claques mondialiste, l’ex-premier ministre des Pays-Bas, Mark Ruthe, devenu secrétaire général de l’OTAN, nous a montré ses qualités de girouette. Il faut dire qu’il est assis entre deux chaises, celle de ses maîtres européistes et celle de ceux qui détiennent les cordons de la bourse sous l’administration Trump. Ses revirements s’expliquent alors. Un jour l’Ukraine va rentrer dans l’OTAN, le lendemain il n’en est plus question. Après ça, allez comprendre quelque chose à la ligne politique de celui qui a le sort de la paix et de la guerre entre ses mains. Une girouette, vous dis-je. Et surtout allez savoir ce que l’avenir nous réserve avec ce genre de dirigeant irresponsable.

Même Trump joue avec nos nerfs. Il vient en quelque sorte de demander sur son réseau social si on voulait des tribunaux militaires publics, en filigrane pour juger les têtes du mondialisme au moins aux Etats-Unis. Comme si nous ne les attendions pas depuis 2020, ces sacrés tribunaux militaires ! Si Trump a bien le gros de l’armée derrière lui, des purges ayant lieu en ce moment même, et si, comme il l’a affirmé à maintes reprises, il a toutes les preuves contre les chefs coupables de haute trahison, de Comey à Obama en passant par Schiff, Brennan, les Clinton et tant d’autres, pourquoi ne pas lancer les arrestations ? Il est temps ou sinon les coupables seront bientôt tous centenaires avant d’avoir été le moins du monde inquiétés. Jamais le moment ne sera meilleur. Trump a fait trop de promesses à son camp, il a éveillé trop d’espoirs, en martelant que le meilleur était encore à venir, pour jouer la montre une fois au pouvoir. Faute de quoi cela signifierait, contrairement aux dires des anons, qu’il est loin de contrôler la situation, ce que je crois plus volontiers malheureusement.¾

 

Photo d’illustration : Le message de Trump sur son réseau social, un appel aux tribunaux militaires publics ?