« Odessa a été formée peu de temps avant la fin de la guerre pour dédouaner les membres du parti, les faire sortir d’Allemagne ou les pourvoir d’une nouvelle identité. Des milliers ont déjà fait peau neuve.
Ce réseau s’est agrandi depuis. Il a des complicités énormes. Il s’étend à l’étranger, en Argentine, en Espagne, en Egypte, au Paraguay… Mais le siège est en Allemagne. Aujourd’hui !
Après la défaite, ils ont réussi à s’infiltrer dans toutes les branches d’activités, les commerces, la magistrature, le barreau, l’administration et même dans la police.
Cela exige de grands moyens, bien sûr. Ils ont des millions. Les SS ont pu sortir en fraude leur or et leurs autres trésors, juste avant que ne survienne la capitulation allemande. Et une grande partie est en Suisse, dans les banques de Zurich et d’autres villes. Ils sont immensément riches […]
Il en existe des milliers, camouflés et tranquilles, comme ce fameux Roschmann. »
Cette scène est le point d’orgue du film. Les paroles prêtées à Wiesenthal reflètent bien ce qui est déjà connu à l’époque, à savoir que des criminels de guerre nazis ont bénéficié de complicités et de moyens financiers pour fuir vers le Moyen Orient ou l’Amérique du Sud. Ces filières d’exfiltration d’anciens SS ne purent s’organiser que grâce à d’importants subsides.
Or, que dit la fiche wikipédia du film, à sa rubrique autour du film ?
Eduard Roschmann est le nom d’un véritable criminel de guerre nazi qui a longtemps vécu en Amérique du Sud. Après la sortie du livre (1972), des recherches ont été entreprises pour le retrouver. La rumeur veut qu’il ait été tué par l’organisation Odessa elle-même (qui n’a en réalité jamais existé)...