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Les forces tectoniques en géopolitique

Le 15/03/2023

Dans Actualités

Pour quiconque fait preuve d’un peu de bon sens, il se passe à cette heure de multiples événements de par le monde dont nous n’avons qu’une vague idée et dont nous ignorons l’ampleur des conséquences. Or depuis 2020, notre grille de lecture a dû évoluer, parce que nous avons enfin pris connaissance de données jusque là cachées par les médias. Je veux parler des projets mondialistes évidemment. Il nous faut donc creuser pour mieux comprendre pourquoi le monde emprunte ce chemin chaotique.

Jusqu’au vingtième siècle, les phénomènes naturels comme les séismes ou le volcanisme paraissaient n’être que le fruit du hasard. On incriminait Dame Nature de ne pas nous épargner ses soubresauts et ses accès de colère. Un point c’est tout. Mais voilà qu’en 1912 Alfred Wegener, astronome de formation, propose une théorie explicative, à savoir la dérive des continents. Elle aboutira vers la fin du siècle à l’émergence de la tectonique des plaques. La Terre venait de découvrir qu’elle avait eu une histoire géologique mouvementée, loin de la vision stable et immuable qu’on lui accordait généralement. La tectonique des plaques allait permettre d’expliquer la sismicité sur tout le globe terrestre. Le parallèle avec la situation actuelle peut être établi sans peine.

Nous constatons en effet des événements qui bouleversent la géopolitique, l’économie mondiale et les sociétés humaines. Et pourtant nous ignorons quelles forces souterraines sont à l’œuvre. Et bien entendu pas question d’espérer des explications en provenance des médias. Il nous faut les chercher pas à pas en s’entre-aidant les uns les autres. Il nous faut découvrir quels acteurs agissent en arrière-plan et avec quels objectifs, afin de saisir l’enchaînement des faits auxquels nous assistons. Nous saurons alors seulement si nous avons une chance de pouvoir agir pour le bien des hommes.

2020 restera comme une fracture épistémologique. Il me faut confesser qu’avant cette date un certain nombre d’incompréhensions m’habitaient. Et, malgré ma soif de vouloir appréhender les enjeux réels, je n’avais jamais trouvé à m’expliquer certains événements ou certaines mutations. Il faut dire que la réinformation n’existait pas et que les soi-disant experts ne faisaient guère d’efforts pédagogiques. Nous informer des tenants et des aboutissants n’entrait pas apparemment dans leurs attributions. Les citoyens manquaient donc d’informations factuelles pour s’expliquer certains états de fait aberrants.

Prenons quelques exemples. J’ai déjà eu à m’exprimer sur le pétrodollar. Longtemps je n’ai pas compris les raisons de son règne à travers le monde. J’avais beau avoir tout lu sur Bretton Woods et la politique américaine contemporaine, rien n’y faisait. Comment l’Amérique avait-elle pu imposer son ordre monétaire d’un bout à l’autre de la planète ? Comment avait-elle pu imposer le dollar comme monnaie d’échange dans les transactions pétrolières entre états tiers ? Comment les autres grandes puissances avaient-elles accepté cet état de fait sans broncher ? Ces questions étaient restées sans réponse dans mon esprit pendant tout ce temps.

Autre exemple, le système des banques centrales. Comment en était-on arrivé à cette situation où les Etats paraissaient impuissants face à des cartels bancaires ? A une situation où ils se soumettaient de bon gré à la loi des marchés financiers et où ils préféraient systématiquement sauver les banques au détriment des contribuables ? Comment des intérêts privés, ceux de groupes colossaux, pouvaient-ils interférer pour leur profit dans la politique des Etats, notamment sur le plan monétaire ? Qui est jamais venu dans les médias nous expliquer que les banques centrales n’étaient pas des banques d’Etat et qu’elles n’obéissaient pas au seul intérêt commun des nations ni même à leurs gouvernements mais en réalité à des groupes de pression qui brassent des milliers de milliards de dollars ? Le flou le plus complet et l’ignorance savamment entretenue ont régné. Tout un chacun croyait naïvement que les banques centrales ne dépendaient que des représentants des nations respectives. Que la banque centrale américaine, par exemple, n’obéissait qu’à l’Etat américain et dans le seul intérêt du peuple américain. Que la BCE n’œuvrait que pour le bien commun des peuples d’Europe. Eh bien il n’en était rien! Il allait falloir déchanter, mais personne ne nous avait avertis jusqu’ici, pas le moindre économiste.

Narcotrafic colombie 1990

Narcotrafic en Colombie dans les années 90

Dernier exemple, la drogue. Au cours des années 90, l’administration américaine avait manifesté l’intention de combattre sérieusement les cartels de la drogue. Notamment en Amérique latine, Colombie, Mexique, etc. Du moins en apparence et devant caméras. Mais à observer le piètre résultat, je me mis à douter de la réelle volonté des américains en ce domaine. Pour commencer, le rôle ambigu de la CIA dans ces contrées venait appuyer ce sentiment. Comment la première puissance mondiale qui venait de terrasser le communisme pouvait-elle échouer aussi lamentablement devant un quarteron de barons de la drogue, aussi bien organisés soient-ils ? John Coleman l’a exprimé plus crûment : « Devons-nous croire, avec toutes les techniques de surveillance modernes […] dont disposent les forces de l’ordre dans ces pays, que ce commerce infâme ne peut pas être localisé et arrêté ? Comment se fait-il que les forces de l’ordre ne puissent pas entrer et détruire ces laboratoires une fois qu’ils sont découverts ? » Même en France on constatait le peu d’entrain des divers gouvernements à combattre l’usage de la drogue et son trafic. Dès les années 80, si les campagnes publicitaires lancées par l’Etat se mirent à traquer l’abus d’alcool sans relâche, elles laissèrent le champ libre aux stupéfiants en toute connaissance de cause. Je ne me souviens pas d’une pareille campagne qui ait eu l’ambition de réduire la consommation d’héroïne ou de cocaïne et encore moins les narcotrafics.

Aujourd’hui j’ai mes réponses. Elles ne me viennent ni de France Info ni du Monde. Si l’Amérique est parvenue à imposer son pétrodollar, ce fut par l’intimidation, la corruption et le meurtre, voire la guerre. Et non par l’acceptation béate des autres pays. Oh bien sûr les élites à la manœuvre n’allaient pas le crier sur tous les toits. Cela se comprend. La force et la ruse ont été les armes employées pour contraindre ces pays à plier l’échine devant le roi dollar. Aujourd’hui le fait que l’Iran annonce abandonner l’euro et le dollar dans ses échanges avec l’Afrique signifie que le pays des mollahs a acquis les moyens de s’émanciper. Mais s’il le fait seulement aujourd’hui c’est que la situation a dû changer et que les moyens de coercition des Etats-Unis ne sont plus ce qu’ils étaient. Loin de moi l’idée de me réjouir pour le régime totalitaire des ayatollahs, mais ce signal n’est pas une mauvaise nouvelle. Il indique en effet que des forces telluriques, probablement des décideurs influents en coulisse, ont réussi à déplacer les pions nécessaires sur l’échiquier mondial, autorisant certains Etats à s’affranchir de leurs chaînes.

Côté banques centrales, le mystère est levé. Comme le dit le commentateur Glenn Beck, « la FED n’est rien d’autre qu’un cartel. Ce cartel a amené le gouvernement fédéral dans un partenariat où vous et moi devons lui rendre des comptes […] La FED est une propriété privée mais par qui ? Bonne question. Personne ne le sait. Nous ne pouvons pas ouvrir leurs livres et nous ne savons pas qui les possède. » L’essayiste Edward Griffin confirme la nature de la FED qui préside aux destinées des Etats-Unis depuis plus d’un siècle : « Il s’agit d’un cartel. Ce n’est pas une agence gouvernementale. Elle a l’apparence d’un organisme gouvernemental, et ils se sont donné beaucoup de mal pour lui donner cette façade. Elle a le pouvoir gouvernemental parce que le Congrès a voté pour lui donner le pouvoir d’exécution. Mais dans son essence même il s’agit d’un cartel […] un cartel bancaire.» A la création de la FED, ce cartel regroupait des émissaires des Rothschild, les Morgan, les Rockefeller, les Warburg… Leur but en prenant la main en coulisse était d’endiguer la concurrence des nouvelles banques, d’obtenir la franchise de battre monnaie afin de prêter à l’Etat et de l’asservir, de contrôler les réserves des banques, de déplacer leurs pertes vers les contribuables tout en faisant croire qu’ils servaient le bien commun. Voyez combien le maniement de l’argent est opaque et échappe à la population. Et si l’argent et sa gestion nous échappent, pensez-vous que nous soyons en position de nous diriger nous-mêmes, nous le peuple ? Je pense que non. Tant qu’il en sera ainsi, je pense que non. Dans cette guerre de nouvelle génération, le nerf de la guerre reste plus que jamais l’argent.

Enfin, concernant la guerre contre les trafiquants de drogue, ce ne fut qu’un leurre de plus. John Coleman a montré dès les années 90 la collusion de la Couronne britannique dans les divers trafics, notamment en extrême orient. Il a montré aussi l’implication de banques comme la HSBC dans le blanchiment d’argent sale provenant de la drogue. Combattre le cartel de Medellin ne fut que de la com de la part de l’Etat profond. Ses revenus étaient trop alléchants pour que ces rapaces n’aient pas fait main basse dessus. Coleman déclare sans hésiter que la BRI et le FMI « ne sont rien d’autres que des chambres de compensation pour le commerce de la drogue. » Il affirme de plus à l’époque que « la guerre contre les drogues que l’administration Bush est censée combattre, mais qu’elle ne combat pas, vise la légalisation totale de tous les types et classes de drogues. » Cela a au moins le mérite de la clarté.

Brics vs g7
Iran euro dollar

2023. Il semble que nous assistions à une sorte de démolition contrôlée. Comme toujours les forces qui s’y emploient demeurent en retrait. Comme l’ont fait d’ailleurs celles de l’Etat profond depuis cinquante ans. La brusque percée des BRICS auxquels essaient de s’agglomérer de nombreux pays africains témoigne de leur volonté de s’affirmer hors de l’emprise de l’occident, la guerre en Ukraine ayant catalysé la réaction de tous ces pays. Ils tentent de s’émanciper du joug américain et de ses méthodes agressives. Au même moment, le système financier qui a tenu l’occident en laisse et qui est allé de crise en crise, vit actuellement les prémices d’un effondrement. Après la chute de FTX, la lessiveuse du Parti Démocrate, et celle de la Silvergate, la Silicon Valley Bank, un poids lourd de par ses liens avec le domaine de la Technologie comme son nom l’indique, a mordu la poussière. Il s’agit de la plus grosse faillite bancaire depuis 2008 et la Lehman Brothers. Elle a déjà entraîné d’autres banques dans sa chute. La contagion semble amorcée contrairement aux dires irresponsables de Bruno Le Maire. Wall Street craint tellement cette contagion qu’elle a suspendu la cotation d’une trentaine de banques. Les pertes des quatre plus grandes banques se montant à plus de 50 milliards de dollars. Je sais bien que depuis le covid le milliard est devenu l’unité de base mais tout de même ! Quant aux bourses européennes, elles sont dans le rouge écarlate et les banques font le grand plongeon. Il apparait que c’est tout le système financier qui tangue. D’aucuns pensent que la crise bancaire qui s’est déclenchée est potentiellement plus grave que celle de 2008. D’autres pensent encore que le spectre de 1929 se profile derrière cette débâcle. Tout se lézarde dans la construction mondialiste.

Svb le figaro

Pour changer de sujet, on a vu que le discours des démocrates et leurs agissements étaient des plus répréhensibles avec leurs allégations trompeuses sur le J6 et leur implication acharnée dans l’escroquerie du covid. On a vu aussi les folles décisions de cette administration fantoche qu’est l’administration Biden et combien elle était irresponsable tant dans sa politique migratoire, que sur le plan économique ou sociétal. On découvre également que le covidiste en chef et chef de l’OMS, le mondialiste Tedros Ghebreyesus, fait face à de graves accusations de génocide. Partout les plans mondialistes sont contrariés, sans compter que leurs menées bellicistes contre la Russie atteignent leurs limites au moment où Bakhmout est proche de l’encerclement. Sur tous les terrains ils perdent la face. Et surtout leurs moyens naguère si performants pour faire plier toute résistance. On parle désormais ouvertement du système financier alternatif QFS, de ses serveurs satellitaires, mis en place par la Space Force dans les premiers mois de la présidence Trump ainsi que de la chute du système Swift et de leur kyrielle de banques centrales. Encore a-t-il fallu une force antagoniste opérationnelle pour arriver à ce résultat.

Les lézardes sont béantes, et il semble inimaginable qu’elles soient dues au hasard ou à la seule gestion des hommes de l’oligarchie. Inimaginable qu’elles n’aient pas été provoquées par des forces adverses pour démanteler l’immense échafaudage oppressif de l’Etat profond. Ces forces travaillent en profondeur. Elles demeurent invisibles en surface mais les dégâts qu’elles engendrent sont eux parfaitement observables. Nous saurons peut-être un jour quel rôle exact elles ont joué dans la chute de la SVB et peut-être dans celle du système tout entier. Ce sera le travail des historiens. Au-delà, je reste persuadé qu’une fois ses ressources financières taries, et on s’en approche, le mondialisme connaîtra son chant du cygne.¾

 

Photo d'illustration : © Andreas Prott – stock.adobe.com

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