Dernier exemple, la drogue. Au cours des années 90, l’administration américaine avait manifesté l’intention de combattre sérieusement les cartels de la drogue. Notamment en Amérique latine, Colombie, Mexique, etc. Du moins en apparence et devant caméras. Mais à observer le piètre résultat, je me mis à douter de la réelle volonté des américains en ce domaine. Pour commencer, le rôle ambigu de la CIA dans ces contrées venait appuyer ce sentiment. Comment la première puissance mondiale qui venait de terrasser le communisme pouvait-elle échouer aussi lamentablement devant un quarteron de barons de la drogue, aussi bien organisés soient-ils ? John Coleman l’a exprimé plus crûment : « Devons-nous croire, avec toutes les techniques de surveillance modernes […] dont disposent les forces de l’ordre dans ces pays, que ce commerce infâme ne peut pas être localisé et arrêté ? Comment se fait-il que les forces de l’ordre ne puissent pas entrer et détruire ces laboratoires une fois qu’ils sont découverts ? » Même en France on constatait le peu d’entrain des divers gouvernements à combattre l’usage de la drogue et son trafic. Dès les années 80, si les campagnes publicitaires lancées par l’Etat se mirent à traquer l’abus d’alcool sans relâche, elles laissèrent le champ libre aux stupéfiants en toute connaissance de cause. Je ne me souviens pas d’une pareille campagne qui ait eu l’ambition de réduire la consommation d’héroïne ou de cocaïne et encore moins les narcotrafics.
Aujourd’hui j’ai mes réponses. Elles ne me viennent ni de France Info ni du Monde. Si l’Amérique est parvenue à imposer son pétrodollar, ce fut par l’intimidation, la corruption et le meurtre, voire la guerre. Et non par l’acceptation béate des autres pays. Oh bien sûr les élites à la manœuvre n’allaient pas le crier sur tous les toits. Cela se comprend. La force et la ruse ont été les armes employées pour contraindre ces pays à plier l’échine devant le roi dollar. Aujourd’hui le fait que l’Iran annonce abandonner l’euro et le dollar dans ses échanges avec l’Afrique signifie que le pays des mollahs a acquis les moyens de s’émanciper. Mais s’il le fait seulement aujourd’hui c’est que la situation a dû changer et que les moyens de coercition des Etats-Unis ne sont plus ce qu’ils étaient. Loin de moi l’idée de me réjouir pour le régime totalitaire des ayatollahs, mais ce signal n’est pas une mauvaise nouvelle. Il indique en effet que des forces telluriques, probablement des décideurs influents en coulisse, ont réussi à déplacer les pions nécessaires sur l’échiquier mondial, autorisant certains Etats à s’affranchir de leurs chaînes.
Côté banques centrales, le mystère est levé. Comme le dit le commentateur Glenn Beck, « la FED n’est rien d’autre qu’un cartel. Ce cartel a amené le gouvernement fédéral dans un partenariat où vous et moi devons lui rendre des comptes […] La FED est une propriété privée mais par qui ? Bonne question. Personne ne le sait. Nous ne pouvons pas ouvrir leurs livres et nous ne savons pas qui les possède. » L’essayiste Edward Griffin confirme la nature de la FED qui préside aux destinées des Etats-Unis depuis plus d’un siècle : « Il s’agit d’un cartel. Ce n’est pas une agence gouvernementale. Elle a l’apparence d’un organisme gouvernemental, et ils se sont donné beaucoup de mal pour lui donner cette façade. Elle a le pouvoir gouvernemental parce que le Congrès a voté pour lui donner le pouvoir d’exécution. Mais dans son essence même il s’agit d’un cartel […] un cartel bancaire.» A la création de la FED, ce cartel regroupait des émissaires des Rothschild, les Morgan, les Rockefeller, les Warburg… Leur but en prenant la main en coulisse était d’endiguer la concurrence des nouvelles banques, d’obtenir la franchise de battre monnaie afin de prêter à l’Etat et de l’asservir, de contrôler les réserves des banques, de déplacer leurs pertes vers les contribuables tout en faisant croire qu’ils servaient le bien commun. Voyez combien le maniement de l’argent est opaque et échappe à la population. Et si l’argent et sa gestion nous échappent, pensez-vous que nous soyons en position de nous diriger nous-mêmes, nous le peuple ? Je pense que non. Tant qu’il en sera ainsi, je pense que non. Dans cette guerre de nouvelle génération, le nerf de la guerre reste plus que jamais l’argent.
Enfin, concernant la guerre contre les trafiquants de drogue, ce ne fut qu’un leurre de plus. John Coleman a montré dès les années 90 la collusion de la Couronne britannique dans les divers trafics, notamment en extrême orient. Il a montré aussi l’implication de banques comme la HSBC dans le blanchiment d’argent sale provenant de la drogue. Combattre le cartel de Medellin ne fut que de la com de la part de l’Etat profond. Ses revenus étaient trop alléchants pour que ces rapaces n’aient pas fait main basse dessus. Coleman déclare sans hésiter que la BRI et le FMI « ne sont rien d’autres que des chambres de compensation pour le commerce de la drogue. » Il affirme de plus à l’époque que « la guerre contre les drogues que l’administration Bush est censée combattre, mais qu’elle ne combat pas, vise la légalisation totale de tous les types et classes de drogues. » Cela a au moins le mérite de la clarté.