Voyez le chemin parcouru, des origines de la construction européenne où l’on nous prédisait un avenir radieux jusqu’à ce chaos délibéré dans lequel se débat l’UE. Les fondateurs promettaient aux peuples d’Europe un avenir sans guerre ni crise économique s’ils consentaient à s’unir sous la bannière bleue constellée d’étoiles. A contrario, dans un futur proche, nous devrons montrer des passes à tous les coins de rue, user de monnaie numérique contrôlée par une autorité sourcilleuse, nous ne nous régalerons plus de viandes mijotées mais d’insectes, nous regarderons une télé au message unique, déclinée en une trentaine de chaines identiques, nous vivrons dans une démocratie en trompe l’œil une vie au milieu de villes prisons, les fameuses villes 15 minutes. C’est loin du tableau idyllique d’il y a cinquante ans. L’Europe d’aujourd’hui est à cette vision enjôleuse ce que le goulag est au club Med. En écoutant Macron se repaitre de mettre le pays à feu et à sang et de vouloir continuer sous les ordres de ses supérieurs immédiats, à savoir l’UE, si vous n’avez pas compris que nous entrions définitivement en régime totalitaire, attendez d’être les suivants à faire l’objet de la vindicte de l’Etat policier. Le tour de chacun finit toujours par arriver avec ce genre de régime. Ce genre de régime finit toujours par rosser même les plus dociles.
Alors que s’est-il passé ? Nous savons déjà que la construction européenne fut un projet conçu après la guerre par des instances décisionnaires américaines. L’Europe ainsi construite devait s’inscrire dans un projet de vassalisation de tout le continent. Tout fut concocté à Washington, et les acteurs français comme Jean Monnet ou Robert Schuman ne furent que des supplétifs de la CIA. Ils s’en sont défendus dans les mainstream, mais les historiens ont tranché depuis longtemps pour qu’il ne soit plus question d’y revenir. L’Europe est née d’une opération de la CIA, à travers le Comité Américain pour une Europe Unie (ACUE), tout comme le renversement de Mossadegh en Iran et le retour du Shah à Téhéran. De même que le Shah croyait que sa restauration ne le devait qu’à sa prétendue popularité auprès de son peuple, il y en a dans ce pays qui pensent encore que l’Europe est née des souhaits candides des européens et ne doit son existence qu’à eux seuls. Quelle erreur ! Par ailleurs, nous avons ici soutenu à plus d’une reprise l’importance du recyclage de SS dans l’appareil d’Etat américain mais aussi dans les instances internationales et en particulier européennes. Nous allons maintenant découvrir à quel point cette Europe, bâtie sans les peuples mais avec le concours des VRP de l’élite, est née sur les fonts baptismaux des utopies nazies. Et cette Europe n’en a rien oublié.
Nous devons à François Asselineau d’avoir documenté à souhait une telle réalité historique. Les éléments que nous allons reprendre proviennent d’une de ses conférences données en 2015 et faisant apparaitre de nouvelles preuves des origines nazies de l’Europe contemporaine. Cela tient non seulement aux hommes qui ont mené l’Europe là où elle est, mais encore à la philosophie morbide qui la sous-tend depuis son avènement. Si l’Europe était née sous des auspices de générosité et d’altruisme aux antipodes du nazisme, pourquoi alors se termine-t-elle dans le bellicisme, le soutien aux ukronazis, l’arbitraire, le fichage, le matraquage, l’idéologie et que sais-je encore ?
Une nouvelle Europe, caractérisée par la solidarité et la coopération entre ses peuples, une Europe sans chômage ni crises économiques et monétaires, voilà bien le genre de formule qu’un européiste ne renierait pas aujourd’hui. Eh bien ces mots si humanistes, sachez-le, sont ceux du SS Seyss-Inquart en 1940. Hitler lui emboitera le pas l’année suivante en déclarant 1941 l’année historique du grand regroupement de l’Europe. Les fondements juridiques vont ensuite être élaborés par Roland Freisler, le concepteur même de communauté européenne. Pour donner une idée du personnage et de ses qualités intrinsèques, il fut de ceux qui participèrent à la conférence de Wannsee de sinistre mémoire, où se joua le sort des juifs et où se mit en place la solution finale. Freisler présida aussi le tribunal qui jugea les conspirateurs de l’opération Walkyrie visant à assassiner Hitler en 1944. La communauté européenne pouvait-elle avoir un père fondateur aux mains plus ensanglantées ?