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Le théâtre des illusions perdues

Le 02/12/2022

Dans Actualités

2020 a opéré une césure dans la société. Quand certains ont poursuivi le train-train quotidien, à peine ballottés par les restrictions covid, d’autres ont ouvert les yeux et ont fait une expérience intérieure que peu de générations avant la nôtre avaient eu l’opportunité de faire. L’un après l’autre, comme dans un théâtre, les tableaux qui servaient de toile de fond à notre réel ont basculé. L’un après l’autre, ces décors de papier mâché ont chancelé puis se sont renversés comme un château de cartes. Pourtant ils façonnaient notre réalité. Jusqu’à présent ils étaient les piliers de notre existence. Il ne nous serait pas venu à l’esprit d’aller voir derrière l’apparence des choses. Leur réalisme allait de soi, à défaut de nous convenir.

Bien sûr, certaines scènes forçaient le trait. Nous pouvions nous en offusquer, mais nous passions outre, au final. Nous n’allions pas plus loin. Les grandes remises en question nécessitent en effet de grandes révélations. Le covid fut l’une ces prises de conscience dont on ne se relève qu’abasourdi. Le covid nous a dessillé les yeux. Un premier pan s’écroulait pour qui n’avait pas décidé de faire l’autruche. La Santé ne voulait pas dire qu’on se préoccupait de notre santé et l’Etat ne voulait pas dire l’Etat providence. Le Welfare State n’avait jamais été qu’une illusion, savamment entretenue, je vous l’accorde, mais une illusion tout de même. L’Etat n’avait jamais voulu notre bien. Nous aurions dû le savoir, dès lors que l’on s’en prenait à l’hôpital jusqu’à le dépecer, année après année. En constatant que ce décor-là s’écroulait, une partie substantielle de notre réalité se désagrégeait. Qu’allait-on apercevoir alors derrière ce rideau de fumée, si telle n’était pas la réalité tangible ? Quelle serait la véritable réalité et pourrait-on supporter de regarder la vérité en face ? Et d’ailleurs comment savoir que, derrière, se trouvait une authentique réalité ? Ne serait-on pas encore une fois abusé ? Un peu comme dans un labyrinthe de miroirs.

C’est alors que nous sommes allés de tableau en tableau afin de les mettre à l’épreuve. Ce qui devait arriver arriva. Chacun tomba, comme son prédécesseur. Pour notre plus grand désarroi. Pour notre plus grande angoisse. Devant un tel champ de ruines, nous avons passé toutes ces années à nous reconstruire un schéma mental du réel puisque celui dont nous disposions avait éclaté en mille morceaux. Pendant ce temps-là, nous en profitions pour nous reconstruire. Imaginez un peu quelle dichotomie s’est peu à peu installée dans la population entre les captifs et les autres. Les uns ont continué à vivre dans ce décor de carton-pâte, quand d’autres ont fait l’expérience effroyable de l’inconnu. Comment voulez-vous que cela n’ait pas laissé de séquelles entre nous ? Les premiers persistent à écouter les sornettes du charmeur de serpents BFM, lorsque les autres cherchent inlassablement à comprendre ce qui les entoure en allant pêcher les informations ici ou là, tant bien que mal, le plus souvent auprès d’éclaireurs aussi décontenancés qu’eux.

Ce que nous vivons est probablement unique dans l’Histoire des hommes. Marie-Estelle Dupont parle d’un moment eschatologique. D’autres d’Apocalypse. D’autres encore qualifient l’époque de biblique. Peut-être tout cela est-il vrai, mais je ne suis pas sûr que cela nous console pour autant. Beaucoup tiennent à mettre en avant le spirituel en exhortant leurs semblables à les suivre sur cette voie. Personnellement, je pense que nous avons eu assez de gourous comme cela. Que chacun emprunte la voie de son choix et évite tout prosélytisme. Nous ne nous en porterons que mieux. Nos cerveaux ont été suffisamment lavés pour s’en remettre à de nouveaux mentors.

Le monde artificiel dans lequel nous avons vécu croule de partout. Seulement qui nous l’a donné à voir ? Qui nous a formaté à accepter ce monde préfabriqué ? Les médias, c’est entendu. Leur pouvoir hypnotique a fait son œuvre. Depuis l’opération Mockingbird, les services de renseignements américains avaient compris quel parti tirer d’eux. Ils ont endormi nos sociétés, canalisé nos vies, au forceps s’il le fallait, forgé nos penchants à coup de divertissements et tenu lieu de police de la pensée. Après ça, on pouvait se moquer de la police des mœurs iranienne. La nôtre était bien plus sournoise. Ils nous ont claquemurés dans une société du spectacle. Qu’est-ce d’autre que de s’afficher quotidiennement sur Facebook pour son petit public ? Ils l’ont fait pour mieux nous maitriser et nous ôter l’envie de désobéir à leur programme. L’université a joué son rôle. La justice le sien. La politique, la finance, la science…  que sais-je encore, tous ces domaines y ont été de leur participation. C’est tout un écosystème de pensées, de croyances, de règles et de connaissances dans lequel nous avons grandi et vécu qui apparait sous un jour consternant d’imposture. Ce qui nous a été enseigné à l’école, exposé dans les médias ou débattu dans l’arène politique s’avère n’être qu’un mauvais film, une fiction à laquelle nous avons cru naïvement. Les dés étaient pipés.

Mockingbird

Depuis 2020, nous avons vu les médecins accepter de ne plus soigner et piquer eux-mêmes leurs semblables avec des poisons, nous avons vu les scientifiques tricher dans leurs travaux, nous avons vu les hommes politiques, qui, à les entendre, débordaient de bienveillance, devenir les pires législateurs, entérinant des lois illégales et défendant les mesures les plus ignobles. Nous avons vu les médias nous montrer l’Ukraine sous un jour flatteur mais se taire sur un Brésil en ébullition contre la fraude électorale ou sur une Chine à bout, contre les potentats locaux du PCC. Nous avons vu tous les secteurs s’emballer. Les banquiers voler leurs clients et se renflouer dans la caisse des peuples en les endettant. Nous avons vu notre indépendance énergétique disparaitre en quelques mois, comme par désenchantement, alors que des éoliennes poussaient dans les champs comme des chardons de métal sans pour autant pouvoir nous réchauffer cet hiver. En Angleterre elles sont à l’arrêt, faute de vent, et le pays, qui a froid, mendie maintenant son électricité. Nous avons vu les meutes travesties et grimées de l’establishment venir nous faire croire qu’un homme pouvait tomber enceinte et qu’une femme pouvait sécréter du sperme. Nous avons vu les piliers de la réalité biologique être abattus par des hordes de Sandrine Rousseau en chaleur, et nous avons vu « l’élite », à mots à peine voilés, faire l’apologie de la pédocriminalité, d’Hollywood à Balenciaga en passant par Epstein, Maxwell, les Clinton, le Prince Andrew et la porcherie germanopratine (l’expression est de Salim Laïbi) Duhamel, Lang ou Cohn-Bendit. Tout ce que nous avons vu aurait dû nous désorienter, nous tous sans exception ! Pendant que le faux décor finit de s’effondrer, certains médusés s’enferment toujours dans leur hébétude, refusant de croire qu’il n’y a plus de théâtre. Autour d’eux pourtant, il n’y a rien que la réalité choquante et plus rien de factice pour les tenir dans un état cataleptique.

Une guerre psychologique à outrance se déroule précisément sur ce champ de bataille. Il ne s’agit pas d’une formule, loin de là. Il s’agit d’un aspect inédit de la guerre présente. Jamais encore on n’avait fait du cerveau humain un champ de bataille comme en ce XXIème siècle. On manipule les cerveaux pour leur faire perdre toute trace de perception de la réalité. Une officine canadienne de l’Alliance transatlantique a appelé cela la guerre cognitive. Après les airs, la mer, la terre, l’espace et le numérique, le champ de bataille s’est étendu au psychisme humain. Le but ? Abriter sous chaque crâne une arme exploitable sur le terrain psychologique. C’est pourquoi beaucoup se disent éreintés de mener la lutte. En face d’eux, d’autres humains ont été conditionnés depuis longtemps pour nous livrer bataille. Une vieille dame, qu’on interrogeait sur notre époque, a reconnu que le mental était bien davantage mis à l’épreuve dans cette guerre-ci.

Mais le fait d’avoir découvert que la réalité, qu’ils avaient construite de toutes pièces, n’était qu’un décor conçu pour nous y parquer, a eu pour effet de nous retourner contre nos manipulateurs. De voir la vérité en face nous a propulsés sur le terrain de la guerre moderne et, armés de nos preuves, nous a incités à mener le combat sans plus attendre. Dans cet affrontement, continuer de croire à une réalité fantôme c’est non seulement se leurrer, prendre des vessies pour des lanternes, accepter d’être infantilisé, mais encore c’est se ranger dans le camp des ennemis de l’espèce humaine. La neutralité est un luxe qu’on ne peut se payer en période d’apocalypse.¾

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