Ariane Bilheran invoque ce qu’elle appelle le secret pervers de transgression. Avec la pédophilie des élites, nous sommes en plein dedans. La philosophe prend l’exemple basique de la famille qui connait les abus sexuels d’un grand-père vis-à-vis de ses petits enfants et qui pourtant se tait et le couvre. Elle explique pourquoi ces non-dits, pourquoi ce lourd secret d’inceste n’est pas ébruité en dehors de la cellule familiale. Et comment ils cimentent le groupe. Mais en même temps elle évoque comment ils forgent la honte et le repli sur soi. Chacun des membres participe à l’omerta pour ne pas être celui qui rompra l’unité du clan. Sinon il sait qu’il en sera exclu. Ce sera un paria. Ah, à quelles lâchetés conduit l’instinct grégaire !
Dans le cas de figure qui nous préoccupe, le grand-père, c’est la caste et nous autres nous sommes les membres anonymes de la grande famille. Malheur à celui révèlera les turpitudes de ses parrains ! C’est à cette échelle que se situe le secret de famille mondialiste. Qui est au secret de famille ce que la grande industrie est à l’artisanat. C’est une question d’ordre de grandeur et bien plus encore.
Pour en venir à lui, le film Sound of freedom, qui affole tant l’oligarchie, est largement inspiré de l’histoire authentique de l’ex-agent de la CIA Tim Ballard et de son sauvetage de très nombreux enfants des mains des trafiquants qu’il a eu le courage d’affronter au péril de sa vie. Tim Ballard a raconté comment Mel Gibson, qu’on sait très révolté par ces trafics ignobles, l’a aidé à sauver des enfants de ces réseaux en Ukraine. Est-ce pour cela, demande malicieusement Silvano Trotta, qu’ils censurent le film ?
Si l’élite n’a pas hésité à lâcher Duhamel en rase campagne et sans état d’âme à la sortie du livre de Camille Kouchner, en revanche elle ne peut avoir autant de mansuétude pour Sound of freedom, qui la compromet dans son ensemble. C’est elle qui vacille aujourd’hui. Aussi a-t-elle lancé ses chiens en vue de retarder la sortie du film, en multipliant les incidents lors de la sortie en salle (arrêt de climatisation, non extinction des lumières pendant sa projection, prétexte que la salle est comble pour ne pas accepter d’entrées…). Quant aux médias, ils font barrage. On a vu sur CNN un personnage douteux autant que cynique, un certain Mike Rothschild, vomir des insanités sans autre argumentation. Manifestement qu’il existe de telles horreurs ne l’émeut guère, mais que des voix les évoquent, cela trouble l’hypersensible rejeton. Faut-il que le danger soit sérieux pour qu’ils envoient un Rothschild devant les caméras. La chaîne CNN, encore elle, se permet de déconseiller le film qu’elle qualifie d’anti-pédophile. Alors là les bras m’en tombent. Etre anti-pédophile est devenu un terme péjoratif dans leur bouche. Faut-il qu’ils soient dépravés !