Ecrivain et vidéaste, Oukacha est un citoyen français qui force le respect. Il se présente comme un ex-musulman. Son audace ? Le dire à visage découvert ! Quand on sait que l’apostasie est punie de mort dans certains états islamiques et qu’elle est vivement combattue même en France par la communauté musulmane, on peut imaginer qu’il lui faut une bonne dose d’abnégation et de courage pour venir expliquer sur de nombreux médias les raisons qui l’ont poussé à quitter l’Islam. Chapeau bas, monsieur Oukacha ! Car ce n’est pas donné au premier venu de réagir aussi crânement que vous face à l’intimidation.
Alexis Cossette, dont je ne cesse de vanter les analyses en politique américaine, s’est pourtant retrouvé bien gêné aux entournures lors de son avant-dernier webjournal sur Gaza. Il voulait montrer que lorsqu’on a en face de soi des ennemis aussi fanatiques et exclusifs que le Hamas et ses affidés l’on n’avait guère le choix. Il fallait se battre, et en l’occurrence la guerre est toujours sale. Mais, sous la pression de sa communauté d’auditeurs, en particulier depuis l’affaire algérienne, il a été amené à prendre des gants avec l’Islam. Ainsi s’est-il senti obligé de traiter les israéliens de salauds sans distinction et de tenir un discours borderline vis-à-vis des juifs. Cossette a tout fait pour se concilier les bonnes grâces du monde islamique. Aussi, sur l’échelle du courage, il est loin d’Oukacha. Reconnaissons-lui tout de même d’avoir dépassé le simple pathos et d’avoir regardé en face le jusqu’auboutisme du Hamas. C’est louable de sa part. Cependant il ne va jamais, comme Oukacha, au fond des choses. Il s’en garde bien. Comme trop de patriotes, s’il critique les juifs israéliens, il évite d’en faire autant avec les arabes musulmans. Jamais il ne donne les raisons originelles qui motivent le Hamas dans sa folie politique et meurtrière. S’il n’hésite pas à lui reprocher d’embrigader les gosses, jamais il ne reproche aux femmes palestiniennes d’avoir incité leurs enfants à mourir pour la cause puis de venir pleurer leurs enfants martyrs. Cossette ne dit jamais pourquoi tous ces palestiniens se comportent de la sorte. Au nom de quelle cause tout ce sang est versé ? Et pourtant cette cause, nous la connaissons tous, c’est l’Islam. L’Islam qui n’est qu’un totalitarisme de plus sur terre, une volonté hégémonique et exclusive qui n’hésite pas broyer les siens s’il le faut. Au même titre qu’on dit que les ukrainiens sont de la chair à canon pour ces bellicistes d’atlantistes, qui osera dire que ces morts palestiniens sont de la chair à canon pour les prôneurs de doctrine islamique ? Pourquoi Cossette ne l’a-t-il jamais dénoncé ? Pourquoi ne pointe-t-il pas du doigt l’Islam, son dogme politico-religieux impérialiste, comme source de totalitarisme, de la même manière qu’il pointe le wokisme, le satanisme ou le bellicisme atlantiste comme les manifestations de l’idéologie mondialiste ?
Revenons à Majid Oukacha. L’homme s’est livré à plusieurs médias, mais c’est son entretien sur Frontières qui m’a le plus frappé. Il nous servira à dresser un parallèle entre l’Islam et d’autres totalitarismes comme le mondialisme. En fait, ce sera un jeu d’enfant tant les similitudes sont flagrantes et sautent aux yeux. Et ce marqueur qu’est le rejet social fonctionne pour l’Islam comme pour le mondialisme.
Sans langue de bois, Majid Oukacha délivre ses vérités. Comprenez, dit-il, qu’il est interdit de quitter l’Islam. Et si on le quitte, on ne le quitte pas impunément. Les représailles, pouvant aller jusqu’à la peine de mort, ne tarderont pas. De là vient l’intolérance envers les ex-musulmans. Ces derniers ont peur de l’avouer autour d’eux, et pour cause. Ils passent alors pour des traitres. Ils sont ostracisés et persécutés, même en occident. Les apostats subissent le rejet social de leur communauté. Exemple : ne pas respecter le ramadan vous attire une sévère réprobation du voisinage. Remettre en cause les enseignements du Prophète est aussi mal vu. Et pourtant, beaucoup de ses injonctions peuvent heurter. Ainsi, dans le Coran, Mahomet affirme-t-il que les non musulmans, mécréants et infidèles, sont les ennemis des musulmans et en conséquence doivent être combattus, puisqu’ils n’appliquent pas les lois islamiques. De plus, alors qu’il est censé être un modèle, son comportement et ses actes ne peuvent que prêter le flanc à la critique de l’homme moderne. Mais beaucoup de musulmans qui vivent en France, nous confie Oukacha, préfèrent rester dans l’ignorance plutôt que de se confronter aux réalités de cette religion qu’en leur for intérieur ils ne pourraient que déplorer. Le conflit intérieur serait alors pour eux insurmontable.
Dans le totalitarisme islamique, comme dans tout totalitarisme, le rejet social joue un rôle central. Il est opéré par la communauté musulmane dans son ensemble, qui se fait le relais de tous les oulémas de la terre, entre autres les plus virulents. Oukacha le décrit très bien, qui sait les dangers qu’il encourt. Il en a été la victime. Et il décrit aussi la pression de l’entourage pour que les hérétiques se conforment à la loi islamique. Le musulman vit dans un tel état exacerbé de tension religieuse qu’il participe à ce totalitarisme de manière servile et prosélyte. Il rejette donc la faute sur les apostats, ces résistants qui dénoncent l’oppression de l’Islam, les erreurs du Coran, la violence de cette religion, le comportement de son prophète et par-dessus tout le fait que ce culte se présente comme irréformable et incritiquable. Le flicage, par l’observance religieuse dans les communautés islamiques en terre d’Islam ou ailleurs, fait partie de la pression de la masse là encore. Oukacha parle du lobbying communautaire pour forcer les moutons noirs au retour à l’Islam. Encore une fois, cette pression communautaire va de pair avec le rejet social de ceux qui persistent à transgresser, les poussant à fuir famille et amis plutôt qu’à subir leur opprobre.
Ne croyez pas que je change maintenant de sujet, mais j’en viens à l’instauration des ZFE. Il se trouve que là nous avons affaire à une nouvelle attaque du type covid, c’est-à-dire une nouvelle tentative de rejet social. L’implantation de zones à faible émission n’est en effet rien d’autre qu’une nouvelle version de passe. Un passe contre la liberté de circuler et qui bannira les pauvres. Un passe pour zones à forte exclusion, comme certains l’ont judicieusement requalifié. Un passe ségrégationniste. Bref, un scandale envers les gueux, comme dirait le charismatique Alexandre Jardin. Un passe qui, comme son homologue sanitaire, doit cibler une catégorie de citoyens et monter le reste de la population contre eux. On reconnait là les procédés du totalitarisme. C’est signé ! Je renvoie pour cela à la philosophe Ariane Bilheran qui a si bien théorisé la chose. Mais là le comble c’est que ce sont les pauvres, la cible principale de tous ces gens qui se disent de gauche et qui promeuvent des mesures discriminatoires, les plus honteuses qui soient, à l’encontre de leur propre peuple. Et au nom de quoi le font-ils au juste ? Au nom d’une fausse science, de la science des escrologistes. Au nom du bien, comme toujours, mais pas celui de leurs semblables, non. Celui d’une entité sacralisée, la planète, et avec comme seules preuves qu’elle irait mal, les élucubrations d’un organisme corrompu, le GIEC, lui-même au service d’institutions vérolées par les mondialistes. Qu’on ne s’y méprenne pas, un passe, quel qu’il soit, est le plus sûr moyen de pratiquer le rejet social. Cette fois, il touche les plus indigents d’entre nous. La prochaine fois ce sera au tour de ceux qui ont bonne conscience aujourd’hui en soutenant cette infâme réglementation. Là encore, je ne sais comment, mais l’Etat criminel trouvera des complices pour exécuter son forfait et se faire obéir. Il embauchera des matons derrière des écrans d’ordinateurs pour scruter nos pare-brises et veiller à ce que nos véhicules n’enfreignent pas leur arrêté. Et, cerise sur le gâteau, ces matons auront leur conscience pour eux.¾