Le plus grand mensonge de tous les temps

Le 29/07/2023

Dans Actualités

Longtemps j’ai refusé de prêter attention aux avertissements comme ce film Capricorn One sorti en 1978. Un préalable m’en empêchait. Je pensais que leurs auteurs avaient systématiquement des arrière-pensées anti-américaines. Que seul l’Empire américain suscitait une telle haine à travers le monde. Et que, jamais au grand jamais, les russes ou les chinois ne subiraient ce dénigrement, pour tout dire ce genre de négationnisme, à savoir que les américains n’avaient jamais décroché la Lune.

Pourtant si j’avais fait preuve de plus d’honnêteté intellectuelle, j’aurais commencé par visionner ce film. Moins de dix ans après ce qui fut considéré comme le plus grand exploit dans l’histoire de l’humanité, l’ex-journaliste Peter Hyams signait Capricorn One. J’aurais pu juger ensuite s’il s’agissait d’une simple fiction dont est capable Hollywood ou pas. Or le bandeau qui accompagnait l’affiche et qui fournit son titre à cet article ne laissait aucun doute. Ce film avait la prétention de dire la vérité en dénonçant le plus grand mensonge de tous les temps.

L’enquête menée par le journaliste Robert Caulfield, joué par Elliott Gould, fait office de fil rouge. Probablement avec la même opiniâtreté dont le jeune Hyams avait dû faire preuve dans sa courte carrière de journaliste, Caufield cherchera à résoudre l’intrigue qui se trame autour du premier vol habité vers Mars.

Etrangement ce vol présente pour le spectateur toutes les caractéristiques d’Apollo XI. Même le LEM est remis au goût du jour pour transporter les premiers hommes sur le sol martien. Quant au lanceur censé propulser le module de commande sur la bonne trajectoire, c’est encore une Saturn V. On s’aperçoit qu’aucun effort d’anticipation n’a été fait. La mission n’est autre qu’une resucée d’une mission Apollo, hormis sa destination. A cette différence près, tout est semblable. Et ce n’est pas un hasard. Car d’être futuriste n’est pas le but du film. Son objectif est clairement de démonter la plus grande arnaque jamais conçue : montrer comment il est possible de duper des milliards d’individus.

Mais prenons le film à son commencement, c’est-à-dire au lancement de ce vol historique. Trois astronautes joués par James Brolin, Sam Waterston et O. J. Simpson prennent place dans le cockpit de commande. Le public se tient comme toujours éloigné du pas de tir. A quelques minutes du départ, alors que le compte à rebours continue d’être égrené comme si de rien n’était, l’équipage est évacué furtivement sous le prétexte d’un imprévu et conduit sur une base de l’armée en plein désert. Tandis que le vaisseau s’élance sans équipage, nos trois astronautes frustrés sont rejoints par le Dr Kelloway, le directeur du programme spatial, qui va devoir leur fournir une explication.

Deux mois auparavant, la NASA se serait rendu compte que l’entreprise sous-traitante, chargée des systèmes de support de vie, avait livré un matériel défectueux dans un but purement lucratif, leur dit-il. Poursuivre la mission devenait trop dangereux pour eux. D’un autre côté, l’annuler aurait porté un coup fatal au programme spatial. Le Congrès aurait en effet refusé de voter des crédits supplémentaires. C’est pourquoi le choix de la supercherie a été adopté. Afin de les persuader que tout a été calculé et qu’ils n’ont pas d’autre choix, on les fait ensuite passer par le studio d’enregistrement reproduisant le terrain d’atterrissage. Aucun doute, le plateau est opérationnel.

Capricorn one studio

Mais bien vite les véritables raisons se dévoilent à eux. En effet, les astronautes, d’abord stupéfaits,  n’envisagent aucunement de simuler un voyage vers Mars, comme il leur est demandé. En raison de la haute idée qu’ils se font de leur mission, ils se rebiffent. Mais bien vite Kelloway, après avoir vu que le recours aux bons sentiments ne fonctionnait pas avec eux, leur fait comprendre qu’ils n’ont guère le choix. La vie de leur famille dépend de leur décision. Jouer le jeu ou les leurs en pâtiront, voilà l’odieux chantage. « Vous devez collaborer, insiste Kelloway. Dites-vous que cette affaire me dépasse les gars ! Vous croyez que tout cela a été monté par quelques illuminés ? Eh bien non, c’est plus grave. Il y a des hommes importants à l’extérieur, des forces qui y perdraient trop de plumes, des gens responsables… C’est une très grosse affaire… Il y a des gens prêts à tout… Tout cela est hors de contrôle, ça nous dépasse ! » Ce moment crucial des révélations résonne trop bien aujourd’hui pour qu’il soit un artifice sorti de l’imagination du scénariste. En désignant ces puissants à l’origine de telles manipulations, Kelloway ne fait rien d’autre qu’identifier l’Etat profond avec ses méthodes criminelles, sa corruption, ses chantages et au final les simulacres dont il se rend coupable, du fait de son égoïsme incommensurable. Car enfin ces « forces qui y perdraient trop de plumes » indiquent bien qu’il n’est question que de leurs intérêts. La description de Kelloway est celle d’une mafia qui détient tous les pouvoirs, à commencer par celui de vie et de mort sur tout un chacun pour finir par celui du mensonge pour tous.

A la question de savoir si la supercherie fonctionnera, Kelloway répond que peu de personnes à la NASA sont au courant, optimisant par là les chances de réussite. Ce qui est demandé aux astronautes est d’assurer seulement les transmissions télévisées durant le vol et sur le sol martien. Le reste des échanges audio a été enregistré durant certains entraînements et seront envoyés à Houston. Au retour de la capsule spatiale, les trois astronautes monteront discrètement à son bord avant que les secours officiels n’arrivent depuis le porte-avion prévu à cet effet. Voilà le scénario auquel on les enjoint de se plier.

Mis au pied du mur, les trois astronautes s’exécuteront, la mort dans l’âme. Ils donneront le change. Ironie de l’histoire, le spectateur aura droit à la sempiternelle scène de liesse au centre de contrôle lors du faux atterrissage sur Mars. Le premier faux pas de l’homme sur Mars sera retransmis lui aussi, imitant à la perfection celui d’Armstrong sur la Lune, le 20 juillet 1969. En fait, on assiste quasiment à un remake cinématographique de l’alunissage. Ce qui ne laisse aucun doute sur les intentions du cinéaste en réalisant ce film.

Capricorn one cockpit
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A gauche les trois astronautes du film et à droite les héros d'Apollo XI à la conférence de presse du 16 septembre 1969

Une frayeur s’empare cependant des mystificateurs, lorsqu’ils captent des bribes de conversation à la dérobée entre nos trois antihéros. L’un d’eux a bien l’intention de ne plus se prêter à la mascarade quand viendra le moment de s’entretenir en direct à la télévision avec son épouse. Il veut lâcher le morceau en pleine retransmission. Arrive le moment fatidique. Les astronautes sont en route vers la Terre et échangent quelques banalités avec leurs épouses. Puis arrive le tour de celui s’apprête à vendre la mèche. Dès cet instant, la transmission est sur le point d’être interrompue au moindre mot de travers de sa part. Mais, en dernière extrémité, il renonce. Cependant la perspective de ces trois hommes dans leur vaisseau faisant une triste mine, alors qu’ils devraient jubiler, attire l’attention. Pourquoi des airs aussi sombres ? Le spectateur, lui, ne l’ignore pas. Mais l’individu qui a suivi l’alunissage d’Apollo XI ? Comment a-t-il vécu la conférence de presse qu’ont donnée Armstrong, Aldrin et Collins une fois de retour, après leur quarantaine, le 16 septembre 1969 ? Il s’attendait à découvrir des hommes au visage radieux. Or ces trois-là faisaient le même genre de mine déconfite que les astronautes du film. Atones et sans enthousiasme, ils ne se souvenaient même pas s’être extasiés devant cette pale clarté qui tombe des étoiles.

On a souvent minimisé cet aspect. Pourtant il est essentiel. Pour des hommes qui avaient donné leur vie à l’astronautique, ils auraient dû exulter, tenir un discours passionné, au lieu de quoi ils montrèrent grise mine tout du long. Ils semblaient contrariés, voire embarrassés et peu désireux d’épiloguer sur leur prouesse. On aurait dit qu’ils récitaient un texte écrit à l’avance. De surcroît, alors qu’on leur prédisait une glorieuse carrière, tous trois démissionnèrent de la NASA l’année suivante et se murèrent dans le silence. En 1973, Aldrin au sortir d’un long épisode marqué par la drogue et l’alcool avouera à Paris Match : « On nous croit des héros, mais la Lune nous a brisés. » Citation sibylline, s’il en est. Pourquoi la Lune les aurait-elle brisés, puisqu’ils avaient triomphé d’elle ?

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Armstrong, Aldrin et Collins

Dans son documentaire percutant American Moon, Massimo Mazzucco, convaincu lui aussi d’être face au plus grand mensonge de tous les temps, songe qu’il « n’a donc pas dû être facile pour eux [Armstrong, Aldrin et Collins] de devoir accepter de participer à une bien triste mise en scène, juste pour satisfaire les exigences des Etats-Unis qui voulaient asseoir leur prestige face au monde entier ». La raison est à rechercher dans le serment que fit Kennedy d’amener un homme sur la Lune avant la fin de la décennie. Très vite, les décideurs s’étaient aperçus que bien trop d’obstacles physiques les empêcheraient d’atteindre ce but, en particulier la traversée des ceintures de Van Allen. Manifestement le délai était trop court, et le défi n’était pas à leur portée. Ils se sentirent alors acculés. C’est pourquoi ils choisirent ce subterfuge, à la fois pour ne pas perdre la face et pour des enjeux bien plus grands encore à leurs yeux. Et qu’importait qu’ils mentent au monde entier ! Ils avaient fait pire en supprimant JFK.

Reprenons le cours de Capricorn One, au moment où un technicien du centre de contrôle s’aperçoit que d’après son pupitre les signaux de télévision arrivent avant ceux du vaisseau spatial. Ils semblent même être très proches. Peut-être à 500 km ! En proie au doute qui le ronge quant aux implications de sa découverte, il se confie à un ami, le reporter Robert Caulfield précisément. Mais le technicien trop curieux disparait à la suite de ses confidences, ne laissant derrière lui pas la moindre trace. Ce qui alerte notre journaliste. Caulfield sera d’autant plus décidé à faire toute la lumière qu’il verra que le FBI a monté une arnaque pour le faire tomber ou au moins lui faire peur. Plus tard, Caufield sera même victime d’une tentative d’assassinat. Mais rien ne l’arrêtera dans sa quête, et certainement pas son patron, un capitulard de première.

La capsule rentre bientôt dans l’atmosphère. Mais elle se met inopinément à brûler. Ce scénario était-il prévu ou pas, toujours est-il que dorénavant pour le monde entier les astronautes ont succombé à une avarie. La NASA ne peut donc pas les laisser rentrer chez eux. Le comprenant vite, ils décident de s’échapper. Deux seront repris. Mais le troisième parviendra, malgré un commando chargé de l’éliminer, à rejoindre la foule assemblée pour ses funérailles devant les caméras des grands médias en plein tournage !

Le film délivre au fond un message d’espoir : il y a toujours un grain de sable, il vient toujours un moment où la supercherie s’ébruite. De même, 54 ans après, saura-t-on peut-être le fin mot de l’histoire d’Apollo XI. La chute de l’Etat profond s’accompagnera de la levée de bien des mystères, à commencer par le sens caché des événements profonds dont parle Peter Dale Scott, ces événements qui vont de la mort de JFK au 11 septembre en passant par le Watergate, et qui ont été provoqués par l’Etat profond américain dans son intérêt propre. Personnellement j’ajouterai à la liste le mystère des missions Apollo dont on peut penser qu’il y a toute sa place.

Bien que Wikipédia ne déroge pas à sa règle de suivre les injonctions mondialistes et traite de conspirationniste tout discours alternatif, son article sur le film mentionne néanmoins que le slogan sur l’affiche originale peut se traduire ainsi : «  Seriez-vous choqué si vous appreniez que le plus grand événement de l’Histoire récente ne s’est pas passé du tout ? ». En vérité le slogan est plus affirmatif encore. Il assure qu’il s’agit du plus grand mensonge de tous les temps.

Affiche fake apollo xi

Loin des films de science-fiction convenus, loin des effets spéciaux, Capricorn One n’avait qu’un but : divulguer la vérité. Montrer que le fait de flouer des milliards d’individus relevait du possible et dénoncer le fait que des hommes, aussi peu recommandables que ceux qui manœuvraient à ce niveau, usaient de leur puissance à seule fin d’abuser l’humanité.¾

 

Lien vers le film Capricorn One : https://ok.ru/video/200056900342

Lien vers le documentaire American Moon : https://www.youtube.com/watch?v=d0OHAxNdT2g

Etat profond Complot Empire du mensonge Apollo Capricorn One

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