François Asselineau, dans un tweet empreint de consternation, égrène le chapelet de ces fleurons que le traître a vendus aux américains : Souriau, HGH, Latécoère… Sur les bons conseils de McKinsey, je suppose. Cependant, parmi toutes ces trahisons, qui mériteraient chacune la sanction suprême, il en est une qui dépasse l’entendement. Il en est une qui devrait indigner chacun d’entre nous. Il s’agit de l’affaire Astrid et des décisions du roitelet en son Château, d’abord de priver le pays d’une merveille de technologie, puis de l’offrir à la synarchie anglo-saxonne.
Mais reprenons l’histoire depuis le début. Nous savons de longue date que la gauche française sous l’impulsion des Verts n’a cessé de vouloir le démantèlement de la filière nucléaire. Lorsqu’elle est revenue au pouvoir avec Lionel Jospin, alors premier ministre, elle l’a entamé avec beaucoup d’entêtement. En voici les étapes.
Acte 1 : l’abandon de Superphénix, l’ancêtre des réacteurs nucléaires à neutrons rapides. Ce prototype sera fermé par Jospin en 1997, obéissant de facto au lobby vert, et ce au mépris des intérêts du pays. Son ministre de l’écologie, Dominique Voynet, cette irresponsable qui ira ensuite se planquer au Sénat, cette soi-disant écologiste qui refusera de quitter sa plage sous les cocotiers pour revenir en métropole lutter contre les dégâts du naufrage de l’Erika considérant que ce n’était pas « la catastrophe du siècle », Dominique Voynet, disais-je, interviewée ultérieurement sur son action contre le nucléaire français arborera un grand sourire d’autosatisfaction à l’évocation de ce sabordage.
Acte 2 : il remonte à la présidence Hollande. Le fin stratège aux rondeurs retrouvées programmera la baisse de la part du nucléaire dans la production d’énergie à 50%. Parallèlement, la filière éolienne se verra favoriser. Le plus beau est que ceux qui ont alors mené cette politique sur le terrain viennent aujourd’hui nous raconter comment gérer les pénuries d’électricité. Pour savoir comment on en est rendu à devoir se rationner, attendez la suite.
Acte 3 : la fermeture de Fessenheim par Macron. Depuis, il nous faut importer de l’électricité de l’Allemagne. Et cette électricité importée provient de centrales à charbon ! N’est-ce pas là un prodige qu’ont réussi les hystériques du CO2 d’origine humaine ? Tous, de Jospin à Macron, auront méticuleusement et patiemment escroqué leur pays. Ils auront bazardé la fleur de leur industrie et trahi la cause du peuple.
Acte 4 : le point final du démantèlement. Il était nécessaire, pour que le nucléaire n’ait plus aucun avenir, que le projet Astrid de renouvellement de Superphénix soit enterré. Astrid était un réacteur de quatrième génération à neutrons rapides, dont seule la France avait le secret. Comme l’explique Frédéric Chaumont d’Agora tv : « Avec Astrid, on aurait fait d’une pierre deux coups. » En effet, on aurait recyclé tous les déchets radioactifs provenant de nos centrales nucléaires, mais aussi on aurait assuré une autonomie énergétique pour deux millénaires, selon l’Office parlementaire des choix technologiques. En outre, Astrid aurait développé une puissance cent fois supérieure à celle des centrales nucléaires actuellement en activité.
Sous des prétextes spécieux et après 700 millions dépensés en pure perte, l’état macronien abandonnait sa construction. Et, ces jours-ci, Macron jetait la dernière pelletée sur le cercueil d’Astrid en cédant le projet à Bill Gates. Oui, vous avez bien lu : à Bill Gates !