Bref, le Dalaï-lama est devenu, à l’insu de notre plein gré, une référence intellectuelle, au-delà des croyances des uns et des autres. Qui, dans un occident de plus en plus déchristianisé, aurait refusé d’écouter un personnage à l’aura si éblouissante ? Quel quidam lui aurait jeté la première pierre après avoir entendu ses messages de paix ? Telle fut pendant longtemps l’image immaculée renvoyée par le Dalaï-lama, celle d’un intouchable. Il était l’autorité religieuse, par excellence, que convoitaient tous les prosélytes. Même son accoutrement ajoutait une touche supplémentaire d’humilité au personnage. Et ce n’est pas son Prix Nobel en 1989 qui aura terni son auréole au regard du grand public.
Et puis les premières fissures sont apparues dans ce tableau idyllique. Les premières odeurs nauséabondes ont émané de ce conte à l’eau de rose. La youtubeuse Iam Mazikeen a ainsi dressé la liste des scandales qui ont touché le saint homme. Directement ou par le truchement de certains de ses proches, qu’il s’agisse de prise de position machiste ou de malversations. Mais laissons cela. Permettez-moi l’expression, c’est de la petite bière. Le personnage joué par le grand sage allait être bientôt démasqué, et ce bien avant le scandale des scandales, sa récente incitation à se faire sucer la langue par un enfant. Il rencontrait alors, sous l’œil des caméras, les membres d’une fondation prétendument philanthropique à Dharamsala, sa terre d’accueil durant son exil. A cette occasion, la dépravation du chef spirituel n’a fait qu’éclater au grand jour. Seuls les pédophiles et le vaurien de Yann Barthès n’ont trouvé à y redire. Pire, après l’avoir excusé, ils ont préféré en rire, en bons dénaturés qu’ils sont eux-mêmes.
Bien auparavant donc, en 2013, François Asselineau nous entretenait de la sommité bouddhiste et de ses fréquentations. « Je vais peut-être vous ôter certaines de vos illusions, prévint-il, est-ce que vous savez qui est le Dalaï-lama, l’Océan de sagesse ? » Et l’homme politique en mal de vérités de citer tous les compagnonnages et toutes les camaraderies interlopes de sa sainteté. En premier lieu, on trouve de fieffés nazis parmi ses connaissances. Par exemple, Heinrich Harrer, qui fut impliqué dans de pseudo recherches sur l’origine des juifs et qui fut très proche d’Hitler, entretiendra une longue amitié avec le 14ème Dalaï-lama. Mais aussi le criminel de guerre, le SS Bruno Beger, qui participa à l’expédition au Tibet d’Ernst Schäfer en 1938, nouera des liens avec lui. Cependant sa sympathie pour les nazis n’a pas de frontières. Il n’a pas hésité non plus à s’afficher en grandes pompes en compagnie du chef du parti nazi chilien.
En fait, le Dalaï-lama n’est autre qu’un agent américain, affirme Asselineau, preuves à l’appui. Son frère a été une recrue de la CIA, comme on a pu l’apprendre par le Time en 2009. Le Dalaï-lama en personne a acheminé des millions de dollars de financement de la CIA vers un groupe paramilitaire tibétain en lutte contre la Chine. Pour la petite histoire, le grand mamamouchi n’a pas craint de s’afficher avec les faucons américains. Il a ainsi été l’un des dirigeants que Bush junior a le plus reçu à la Maison Blanche, lorsqu’il était président. Mais on peut s’interroger. Dans quel but la CIA aurait-elle cherché à l’instrumentaliser ?