Le capitaine Juving-Brunet, de son côté, s’est retrouvé une fois de plus en garde à vue sans aucune raison connue. Sa persécution se poursuit dans le plus grand silence de manière insupportable. Ne nous appesantissons pas sur la fermeture scandaleuse de la chaîne C8. Plus personne n’en ignore le motif. Hanouna a suffisamment déplu au pouvoir avec son émission TPMP, surtout depuis le Covid, pour que le grand manitou Alexis Kohler décide d’interdire la chaîne en actionnant un rouage de plus de la macronie, l’Arcom. Ce service au titre ronflant n’est qu’un exécutant des délits ordonnés par le pouvoir. Il élimine une chaîne au mépris de la liberté de parole tout en fermant les yeux sur les monstruosités proférées par des journalistes obséquieux. Et, plus les ignominies de nos politiques suintent des médias menteurs, Bétharram, Affaire Brigitte, Scandale de l’ex-LFI Cottineau…, plus la violence d’Etat s’abat sur les simples citoyens qui s’en émeuvent et le font savoir.
Cette violence décomplexée est le contrecoup des attaques que subissent les élites européennes. Ces attaques ne se limitent plus au stade verbal. A plus ou moins long terme, elles devraient faire beaucoup de mal aux eurocrates. J’ai toujours pensé que les coups décisifs, ceux qui font mal, proviendraient de Trump et de son équipe quand ils seraient à nouveau au pouvoir.
Eh bien, Charles Gave sur le média Tocsin a tenu ce vendredi des propos similaires que je m’empresse de reproduire. Gaves exprime ainsi la pensée de Vance, suite à son discours de Munich : « Si mon but est de faire sauter l’Etat profond américain […] eh bien il est évident que l’Etat profond américain avait une filiale à Bruxelles et qu’on ne va pas continuer à la laisser prospérer. » Et Charles Gave d’ajouter à titre personnel : « C’est pour ça qu’ils étaient tous verts dans la salle. » Pour lui, lorsque l’appareil d’Etat sera totalement repris en main, les dossiers des membres du Deep State ne seront plus mis sous le boisseau. Ils pourront sortir, éclaboussant accessoirement l’élite bruxelloise. Mais, pour l’heure, l’épuration est loin d’être achevée. Trop de personnes soudoyées par l’ancien régime et qui ont gros à perdre renâclent. Dernier exemple en date, la manœuvre de diversion du District Sud de New York qui retarde la communication du dossier Epstein à la procureure Pam Bondi et au nouveau directeur du FBI Kash Patel.
La Vérité est néanmoins en train de sortir du puits. De quoi faire souffler un ouragan sur Bruxelles, et d’emporter ses membres les plus puissants. Ces charognes pourraient alors fuir les lieux pour sauver leur peau, abandonnant ainsi le pouvoir. L’UE serait anéantie, faute de combattants, à l’image de l’URSS qui disparut comme un édifice dont les fondations ont cédé au fil du temps et qui s’écroule d’un seul coup sans qu’il y ait eu apparemment une cause plutôt qu’une autre.
Avec la boîte de Pandore des révélations qu’ouvre Trump à coups de déclassifications, et malgré les obstructions d’arrière-garde, c’est la Vérité qui va sortir du puits. Elle risque d’en éblouir beaucoup. Le tableau de Debat-Ponsan, La Vérité sortant du Puits, est précisément une allégorie de cette vérité politique qui voit le jour. Plus précisément, il symbolise la vérité, longtemps cachée pendant l’Affaire Dreyfus, qui jaillit, en dépit de deux hommes ligués contre elle et représentant l’Armée et l’Eglise, alors bien décidées à l’occulter. Un siècle plus tard, on pourrait revisiter cette toile en imaginant quelques retouches. L’homme masqué ne serait plus un spadassin mais un médecin de plateau télé prêchant le port du masque. Le clerc serait un charlatan de journaliste à la Aphatie. Les deux complices agripperaient de la même façon la Vérité comme s’ils voulaient la violer. Comme s’ils voulaient l’empêcher de sortir du puits où ils l’enferment. Pourtant, elle finirait encore par en sortir triomphante, brandissant le miroir qui renvoie sa lumière et dominant l’obscurantisme matérialisé par la profondeur du puits. Pour en finir avec le tableau de Debat-Ponsan, si l’eau du seau s’est renversée, c’est qu’en sortant dans cette ruelle blafarde la Vérité n’a pu le faire sans éclaboussures. C’est-à-dire sans dégâts, il faut le savoir.
Ceux qui vont encore s’opposer à la sortie des vérités sur les dossiers les plus chauds (JFK, 11 Septembre, Liste d’Epstein, Covid…) apparaitront vite pour ce qu’ils sont. Néanmoins ils ne pourront rien y faire, tant le retentissement sera planétaire. Bertolt Brecht, si cher à la gauche, disait : « Qui ne connait la vérité n’est qu’un imbécile. Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge, celui-là est un criminel. » Eh bien c’est exactement ce que feront nos « politiques » et nos « journalistes ». Ils diront encore que c’est du complotisme. Cette bande de menteurs traitera encore la vérité de mensonge. Mais, cette fois, leur vilenie fera d’eux des criminels aux yeux de tous. Et c’est Bertolt Brecht qui ne le leur envoie pas dire.¾
Photo d’illustration : La Vérité sortant du Puits, E. Debat-Ponsan, 1898