Puisque nous en sommes à parler de la trahison de la gauche envers les peuples qu’elle était censée défendre en priorité, nous voilà à évoquer l’invitation spectaculaire d’un certain Edouard Philippe à la dernière fête de l’Huma. Le secrétaire nationale du PCF, Fabien Roussel, en serviteur obséquieux des intérêts de la caste et en attente de rejoindre un gouvernement Macron, avait convié à débattre le désopilant Philippe, au passif d’éborgneur et de casseur d’acquis sociaux. Les communistes avaient-ils l’intention de l’interroger sur la façon de tuer les vieux à coups de rivotril ? Que nenni. L’ancien Premier Ministre est pourtant un orfèvre en la matière. Cette invitation n’était en réalité qu’un appel du pied de Fabien Roussel pour un renvoi d’ascenseur. Qu’il soit à son tour convié à participer, un de ces jours, à un gouvernement commun. Hélas, le débat a été perturbé par un militant très remonté. Un seul cependant. Le public outré non de la trahison mais de son irruption l’a hué ! Avoir déroulé le tapis rouge à Edouard Philippe, liquidateur des acquis sociaux, grand bastonneur de manifestants et cruel faucheur des maisons de retraite, avait insupporté ce militant, contrairement à une salle bien trop polie. Là encore, c’est dire si les communistes ne sont plus ce qu’ils étaient. Seul leur service d’ordre, qui a évacué fissa l’importun, a gardé de sa vigueur d’antan. Mais, pour le reste, à force de frayer avec les mondialistes, les communistes en ont perdu leur latin ou plutôt leur dialectique. Seul leur reste l’attachement au totalitarisme. Voilà pourquoi les communistes sous Fabien Roussel s’entendent si bien avec les malfrats mondialistes. Et puis eux aussi ont fini par vouloir changer de peuple, puisque le peuple ne leur convient plus. Il est loin le temps où Georges Marchais défendait le prolétariat français. En 2023, place du Colonel-Fabien (Roussel bien entendu) on préfère une immigration incontrôlée qui sera leur nouveau prolétariat. Pitoyable raisonnement. Le grand remplacement, c’est aussi dans la tête de ces stratèges d’estrade. Ça tombe bien, sur ce point ils sont encore en phase avec les mondialistes. Mais Roussel n’a pas de préoccupations si « altruistes ». Lui lorgne un maroquin à sa mesure. Il se moque bien de désespérer Billancourt, s’il peut obtenir un portefeuille ministériel.
Puisqu’on parle prébende, la trahison de Laurent Berger, l’ancien numéro un de la CFDT, vaut aussi son pesant d’or. On a appris en effet que le chef syndicaliste avait été recruté par le Crédit Mutuel afin d’y monter un think tank, certains parlent d’institut, bref une usine à gaz probablement échafaudée pour lui constituer une retraite dorée. Le Point précise, peut-être pour dissiper les rumeurs, que Berger est un proche du PDG de la Banque mutualiste. Mais cela ne fait que nourrir la suspicion. Comment se fait-il qu’un leader de centrale syndicale soit proche des milieux bancaires ? Trahison dérisoire certes, mais ô combien symbolique.
J’en viens maintenant à deux trahisons qui se ressemblent à bien des égards. D’abord celle de Meloni, dont on avait espéré qu’elle minerait la politique européenne de l’intérieur, une fois au pouvoir. Or sa fréquentation assidue d’Ursula Von der Leyen l’a faite, semble-t-il, basculer dans le camp européiste, avec armes et bagages. Sur le dossier des migrants illégaux, son attitude conciliante avec les esclavagistes de Bruxelles a fini de décevoir ses partisans. Elle a bien tenté récemment de rejeter la faute sur l’Allemagne, personne n’est dupe de cette tentative de restaurer son image. Le camp patriote, au sens large du terme, s’est senti trahi à juste titre, à peine un an après son intronisation. Belle illustration de ce qu’on appelle communément l’opposition contrôlée. L’égérie a été phagocytée par le système.
A l’opposé de l’échiquier politique, terme qui perd de son sens chaque jour, il y a le cas Lula. Faux vainqueur des dernières élections au Brésil, fraudeur invétéré, le leader de la gauche brésilienne est actuellement en train de participer activement à la dédollarisation du monde. Etrangement, il a repris à son compte la même politique d’émancipation que son prédécesseur Bolsonaro, comme dirigeant d’un des cinq pays fondateurs des BRICS. Comment imaginer que ce personnage qu’on a tant décrié se soit rangé dans le camp de ceux qui allaient mettre à mal l’Etat profond américain qui l’a toujours soutenu ? Et pourquoi l’aurait-il trahi ? Son positionnement dans la gauche radicale faisait de lui un allié de choix, notamment dans la promotion du programme woke. Il était un partenaire naturel pour les démocrates américains acquis au progressisme de façade. Alors constater que cet homme appuie sur la pédale d’accélérateur qui enverra la machine mondialiste dans le mur faute d’argent suite à l’abolition du roi dollar est le présage d’une trahison heureuse. D’autant plus que, dans ce bateau, Dilma Rousseff a embarqué elle aussi en prenant la direction de la Nouvelle Banque de Développement, la banque des BRICS. Comment comprendre ces trahisons dans le camp d’en face ? Difficile à dire. Peut-être sont-ils eux aussi manipulés par quelque force infiltrée. Après tout, les traîtres n’ont pas de camp. Trop d’éléments manquent toutefois, qui permettraient de se prononcer. En attendant, tout ce qui peut contribuer à la destruction de l’étau mondialiste est bienvenu. Il se présentera bien, un jour, une explication, après que des historiens honnêtes se seront penchés sur le sujet.