En quoi consisterait au juste une pareille sécession ? Quel impact aurait-elle sur un Etat omnipotent ? Deux sociétés pourraient-elles coexister en parallèle sans que l’une n’en prenne ombrage et veuille l’extinction de l’autre ? Le temps nous est compté. C’est une course contre la montre, avoue Eric Verhaeghe. Alors combien de temps cela prendrait-il, dans le meilleur des cas, pour qu’une partie significative de la population fasse sécession ? Quelle alternative lui opposent les complotistes qui ne souscrivent pas à l’idée que la sécession résoudrait nos problèmes existentiels face à une organisation mafieuse et terroriste qui a fait main basse sur les gouvernements ?
Faire sécession c’est, dans un premier temps, refuser l’abrutissement des médias menteurs. Débranchez votre téléviseur, conseille vivement Verhaeghe. Au moins ignorer les journaux télévisés, les informations dans les radios subventionnées et dans la presse écrite vendues à l’oligarchie. L’angoisse y est entretenue pour s’assurer de la docilité de l’auditoire. Personnellement cette sécession psychique je l’ai consciemment opérée en 2016, avant même le covid, lors de l’élection de Donald Trump. A cette époque, un saltimbanque, Nikos Aliagas pour ne pas le citer, s’était permis, sur tf1, dans une émission de divertissement, de salir son nom sans raison ni preuve. Qui le lui avait demandé ? Au nom de quoi cet histrion s’était-il permis un commentaire aussi partisan que déplacé ? Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Depuis, je ne consulte plus les informations sur les mainstream. Je n’en ai que des échos, ce qui est largement suffisant pour savoir à quoi s’attachent encore ceux qui y sont accros et quelle vision insidieuse du monde on veut leur inculquer.
La sécession psychique n’est cependant pas l’acte le plus difficile en soi, tant l’aversion envers l’exécutif agit comme un repoussoir. Le plus difficile reste de fédérer tous ces hommes et femmes éparpillés en une société parallèle, une société des droits naturels et des libertés qui aura ses règles, ses lois, son économie sans que le système mondialiste, qui, lui, n’a eu qu’à prendre possession d’une société existante, n’intervienne par la force pour la démanteler. Peut-être n’aura-t-il aucun besoin de le faire tant ce projet de sécession sociale et économique parait précaire et prendra du temps. Ceci dit, les tentatives de séparation me semblent d’un grand intérêt sur le plan humain. Peut-être en tirerons-nous des enseignements. Les relations humaines sont malheureusement si dégradées !
Pour Eric Verhaeghe, la sécession doit être une pratique collective. Il veut des réseaux de solidarité afin de pouvoir vivre à côté, c’est son expression, sans être soumis aux lois d’une société de plus en plus traquée et agressée. Il donne l’exemple des communautés musulmanes vivant en Seine-Saint-Denis, qui parviendraient à vivre ainsi, pour conserver certains principes que réprouve la République. Mais précisément l’Etat aux mains des globalistes ne laissera jamais se créer une rébellion aussi dommageable pour lui. S’il ne s’attaquera jamais aux musulmans de front, il n’aura pas les mêmes scrupules face aux réseaux sécessionnistes. Sa milice les réprimera et les disloquera avec zèle. Le couple démoniaque Borne-Lallement est tout désigné pour se charger de la basse besogne. Et les médias se feront une joie de jeter en pâture les affreux asociaux que nous serons à leurs yeux, comme nous l’avons été en tant que non-vaccinés.
Davantage que d’assurer l’autonomie alimentaire, il faut promouvoir l’autonomie politique, insiste Eric Verhaeghe. Mais il le reconnait, il est compliqué de faire sécession lorsqu’on est fonctionnaire et, j’ajoute, lorsqu’on est retraité. Cela fait beaucoup de monde dont on devrait se passer d’emblée. Et, n’avons-nous pas déjà commencé à faire sécession en refusant la fausse vaccination et en se laissant marginaliser ? Seulement, si on nous interdit des soins, on continue à nous prélever à la source nos impôts. Qu’a-t-on fait alors pour le dénoncer et réclamer notre dû et que pouvait-on faire que nous n’ayons fait ? Dans tout système en place l’inertie est une lourdeur, mais une lourdeur pour tous, et d’abord pour ceux qui le combattent.
A mon sens, le danger est trop imminent, trop grave, pour que cette réponse ne soit pas illusoire à court terme. Je rejoindrais plutôt l’analyse d’un Alexis Cossette, qui s’est déjà exprimé sur le sujet. Nous sommes devant une volonté terrible et abjecte de nous exterminer. Détourner le regard et ne pas se préoccuper des signaux d’alerte en poursuivant une vie en marge, sans aucune défense, revient à leur faciliter la tâche. Il ne faut pas déserter la société aussi laide qu’elle soit devenue. Il faut la reconquérir plutôt que de croire qu’elle dépérira, sans nous, par l’opération du Saint Esprit. Quitte ensuite à la reconstruire à l’opposé. Je préfère aux réseaux de sécession des réseaux de lutte. Il est temps que la résistance de combat s’organise ! Avec ses réseaux de propagande, ses réseaux d‘avocats et de policiers, ses réseaux d’enseignants et de médecins, ses réseaux politiques et économiques, ses réseaux d’influence, qui à tous les niveaux devront damer le pion aux totalitaristes et mettre des bâtons dans les roues de leur machine infernale. Ce seront nos maquis. Et plus que sécessionniste, je revendique d’être maquisard.
Il s’agit d’une guerre, on l’a assez répété. Oh bien sûr une guerre non conventionnelle. Une guerre de l’information, une guerre des esprits, une guerre cognitive, tout ce que vous voulez, mais c’est une guerre, c’est-à-dire un affrontement qui fait des morts et des mutilés. Dans le silence et pas dans le vacarme assourdissant, comme jadis, des obus et de la mitraille. C’est peut-être pour cela que ces morts et ces gueules cassées de la vaccination demeurent des soldats inconnus tombés au champ d’honneur. Même leurs proches, même eux ne le réalisent peut-être pas. Mais ils sont bien tombés au champ de bataille. Ils sont la chair à canon de nos bourreaux. ¾
Photo d'illustration : Association Rester libre fondée par Eric Verhaeghe