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L’école : cette inculte devenue garce

Le 02/06/2024

Dans Actualités

L’enseignant Jean-Paul Brighelli est connu pour son analyse sans concession du système scolaire. Il n’y va pas par quatre chemins. « L’école a été détruite, clame-t-il. Le protocole de Lisbonne a déterminé la chose suivante : nous avons besoin de dix pour cent de cadres et quatre-vingt dix pour cent de consommateurs… Eh bien ça c’est un objectif national ». Et il va plus loin. « La société libérale n’a pas besoin d’un peuple cultivé mais de consommateurs semi-illettrés, susceptibles d’être déplacés comme des pions dans un système ubérisé des pieds à la tête, abrutis de télévision, manipulés à chaque élection, pour la plus grande gloire d’une caste en auto-remplacement.»

En effet, le déclassement de la France en termes d’éducation n’est pas le fait d’une dérive machinale vers la médiocrité, la facilité et la paresse. Cette perte des valeurs éducatives est le résultat d’un système mis en place peu à peu et promu par une oligarchie, dont le but ultime est de se reconduire à la tête des organismes dirigeants en faisant de la population un vivier d’illettrés que les écrans se chargeront de tenir en respect. Il faut bien reconnaître que, si son analyse s’avérait un jour inexacte, la méprise serait fort compréhensible, car tout dans la situation actuelle semble lui donner raison.

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Pour avoir vécu de l’intérieur la lente mais progressive dégradation de l’Education Nationale, je ne peux que confirmer son diagnostic. Allègement du contenu des programmes, référentiels vidés des notions jugées trop complexes, laxisme dans la notation en particulier aux épreuves du baccalauréat, recrutement en classe de seconde générale d’élèves manifestement bien en-dessous du niveau requis et dont même l’enseignement professionnel ne veut pas… Long, très long et fastidieux serait le passage en revue des décisions prises en toute connaissance de cause à l’origine de l’effondrement de notre école. On ne passe pas réellement de 60 à 95% de réussite au bac en deux ou trois décennies, alors qu’on sombre lamentablement dans les classements internationaux. Le paradoxe aurait dû en alerter plus d’un.

Comme le but est effectivement de torpiller ce qu’il reste de l’Instruction publique de jadis, Macron, pour complaire à ses supérieurs, a tenu à ce que personne n’échappe à ce hachoir culturel. Il a donc interdit l’école à la maison, avec de graves sanctions à la clef pour les parents désobéissants.

A l’avenant, le professeur Omar Aktouf abonde dans le sens de Brighelli. Aktouf enseigne pour sa part à HEC Montréal. Cette conjonction des points de vue venant d’éminents spécialistes devrait faire réfléchir, il me semble, à la justesse de leur constat. Sinon, si les personnes à qui ils s’adressent ne se questionnaient pas après ça, cela ne ferait qu’amplifier le bien-fondé de leur discours.

Un petit bémol, pour Aktouf, le système éducatif formerait plutôt trois types d’employables. Cela ne se limiterait pas au seul cas du Canada. Au niveau le plus élevé, on formerait des technocrates destinés à analyser les problèmes. Leur tâche ne consisterait pas à faire preuve d’intelligence. Pour lui, l’intelligence consiste à savoir poser les problèmes, non nécessairement les résoudre. Ces technocrates-là analysent donc les problèmes et appliquent les solutions que leurs études leur ont dictées en pareil cas. On reconnait là les « bons » médecins qui ont suivi à la lettre, sans réflexion aucune et sans recherche approfondie, la politique covid pour soigner leurs patients ou plutôt pour ne pas les soigner. Voilà pourquoi l’opération covid a si bien réussi. Voilà aussi pourquoi ces rejetons du système en viennent à prendre des décisions stéréotypées sans état d’âme, parce que tout simplement elles s’imposent à eux de par leurs études.

Le niveau de formation intermédiaire s’attache quant à lui à former des techniciens. Selon Aktouf, ces techniciens seraient plutôt des servants de machines, tant ils dépendent d’elles. Maintenant avec l’IA, leur assurant qu’elle sait mieux qu’eux-mêmes et qu’elle est là pour agir à leur place, ce ne sont pas ces techniciens qui lui contesteront la primauté. « Ils sont là pour que la mécanique automatisée de production ne tombe jamais en panne. » C’est leur fonction principale. « Tout ce qu’on leur demande comme connaissance c’est la logique de la machine. » Et on leur demande d’être à l’écoute de la machine et de ses besoins. « Ce ne sont plus eux qui dominent la machine… c’est la machine qui dit : si tu es assez intelligent, voilà ce qui cloche. »

Enfin, au niveau inférieur, on ne forme plus. Ces gens seront voués à devenir de simples opérateurs. Ainsi « 45% de la main d’œuvre des multinationales américaines, en particulier, sont totalement analphabètes ! Et les multinationales ne veulent pas que ça change. » On retrouve encore l’intérêt des corporations, celles-là mêmes dont l’oligarchie préside la destinée.

« Les diplômés du primaire et du secondaire aux Etats-Unis sont analphabètes », s’accorde-t-il à dire. Ce qui rejoint le fait qu’ici, en France, nous en sommes arrivés à un bac au rabais. Un bac bradé, bientôt un bac pour analphabètes. « Ils ne savent ni lire ni écrire, mais ils ont un diplôme. » C’est trait pour trait ce qu’on observe en France aussi. Qui plus est, les parents s’en réjouissent. Que demande le peuple ! On le flatte et ça marche. Le peuple ne veut pas voir la supercherie. Il préfère croire au génie de sa progéniture. Or, hélas, ce génie est analphabète ! Voilà la vérité. Les petits n’auront obtenu leur diplôme que par la présence et par l’âge. On les affublera d’une mention au besoin. Les mentions au bac sont ainsi passées de deux à trois par classe dans les années 70 à plus d’une vingtaine trente ans plus tard. Vaste fumisterie ! Aktouf n’hésite pas à qualifier ces opérateurs de « bipèdes quasi décérébrés ». Il a certes la dent dure. Mais ce qui l’insupporte, c’est que ces opérateurs défendront bec et ongles ce système qui les broie.

De ce tableau du corps social en pleine décomposition par l’entremise du système éducatif, je retiendrai la facette la plus glauque, l’intégration d’une éducation sexuelle dénaturée dans les programmes scolaires, de la maternelle au lycée. Dorénavant, en fréquentant les écoles françaises, un enfant aura ingurgité sur le sujet 28 séances en maternelle, 35 en élémentaire et d’ici la fin du lycée près de 112 ! Où on lui aura parlé gaiment de fellation, de masturbation, de changement de genre et de toutes les luxures possibles et imaginables, afin d’élargir son horizon, je suppose. On est loin de St Preux et de la nouvelle Héloïse. Cette dernière aujourd’hui, guère plus avancée dans ses sentiments, saurait tout du sexe en revanche, mieux qu’une putain. Et St Preux serait son mac.

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Au fur et à mesure qu’on ôtait de la scolarité ce qui fait une éducation rationnelle, on injectait les ferments de la dégénérescence, de la perversité et de l’avilissement. D’abord en s’attaquant à la raison, au beau, puis progressivement à l’amour. Après 112 heures d’intoxication au caractère souvent pornographique, allez retrouver le chemin du pur amour ! La sexualisation des enfants dès le plus jeune âge est une entreprise criminelle comme le signalent les authentiques psychopédagogues. Les autres sont des charlatans ou sont soudoyés par les promoteurs de ce détraquement. Car sexualiser les enfants c’est aller contre nature, c’est les transgresser au nom des pires théories, c’est les amener à se mutiler, les pousser à la confusion des sentiments, c’est commettre un acte ignoble que la plus élémentaire des morales devrait réprouver mais dont notre siècle dans sa barbarie veut faire la publicité. Et ce dans l’indifférence générale. Je laisse à Ariane Bilheran le soin d’expliquer en quoi sexualiser les enfants détruit leur psychisme et au docteur Laurence Kayser celui de décrire la boucherie que constituent bloqueurs de puberté et autres chirurgies de transition. Sans compter que, de même que la PMA a pavé la voie à la GPA, de même la sexualisation des enfants, dès trois ans, permettra de légaliser la pédophilie. Il faut peut-être y voir la véritable motivation de ceux qui instrumentalisent le système éducatif. De mon côté, je me contente de réclamer un peu de bon sens avant que la société ne s’engage dans une voie effroyable, où l’humain a tout à y perdre. Ce n’est pas un appel à l’intelligence, ni à la clairvoyance, mais au cœur de chaque parent avant qu’il n’accepte cette obscénité pour s’apercevoir ensuite qu’il ne vaut pas mieux que ces bourreaux de parents des enfants d’Outreau.¾