Dix preuves irréfutables que nous ne sommes plus en démocratie…

Le 03/05/2024

Dans Actualités

… puisque, pour un certain nombre de nos concitoyens, la chose ne va pas de soi. Peut-être n’ont-ils pas relevé les signes tangibles que nous avions quitté la rive démocratique. C’est pourquoi je crois utile de les énumérer ici. Ils verront alors quel recul a subi notre régime et vers quelle sorte de tyrannie il s’oriente. Si comparaison n’est pas raison, qu’ils se souviennent cependant que les allemands dans l’entre-deux-guerres virent aussi leur régime, la république de Weimar, sombrer dans la dictature, et quelle dictature, sans qu’ils en aient toujours conscience et qu’ils s’en épouvantent.

La première et la plus criante des preuves est bien la servilité des organes de presse envers le régime. Nul doute que quiconque interrogé sur le sujet considèrerait que l’allégeance des médias au pouvoir constitue un indicateur évident d’autoritarisme. Par ailleurs, que des sources indépendantes d’information et d’expression soient bâillonnées est la preuve indéniable qu’un groupe restreint d’individus s’arroge un pouvoir prohibitif qu’une démocratie ne leur accorderait sûrement pas. Si sur un plan étymologique le mot démocratie signifie bien le pouvoir du peuple, et si donc la démocratie est ce régime au moyen duquel les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique, alors on ne peut la concevoir sans que le peuple, et lui seul, contrôle les médias. Or aujourd’hui ne sont-ils pas tous aux mains de quelques oligarques ou d’un Etat lui-même aux mains de cette caste ?

L'inquisitrice au sourire

Des médias d’Etat jaloux de servir la caste, ce n’est pas ce qui manque. Radio France a par exemple osé inscrire dans sa charte, à propos du réchauffement climatique, qu’il y avait consensus parmi les scientifiques, excluant du coup dans son tournant radical l’idée d’inviter dans ses studios des climato-sceptiques, même des scientifiques de haut rang, et ils sont pléthore, dès lors que ceux-ci rejettent le dogme climatique. Ces climato-réalistes ont pourtant de robustes arguments à faire valoir. Mais peu importe à ces inquisiteurs de Radio France, leur but n’est pas la recherche de la vérité, encore moins la promotion de la science. Ce qui ne les empêche pas d’affirmer le contraire. En fait de consensus, seul le GIEC profère ses divagations au nom de la science, tout comme l’OMS le fait au nom de la médecine. Et tout le monde est supposé suivre sans discuter. Vous parlez d’une science ! Comme si le GIEC était réellement un groupe d’experts sérieux et indépendants ! Ce n’est qu’un ramassis d’influenceurs politiques à la solde du globalisme. La liberté d’expression est donc muselée et le fait est revendiqué par Radio France, un organe plus proche de la Pravda que de la Vérité ! Radio France n’est pas là pour faire valoir le bien public par des débats contradictoires à la loyale. Non, Radio France est là désormais pour faire du prosélytisme en faveur de la religion climatique et pour bannir les hérétiques. Sa PDG Sybile Veil n’est qu’une Torquemada de pacotille qui s’ignore. Prêche également pour cette paroisse Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, pouponnière de gauchistes boutonneux, qui clame haut et fort : « Nous sommes dans une radio publique, donc on ne donne pas la parole à des personnes qui contesteraient l’idée même du réchauffement climatique. On a pris les mêmes précautions pendant le covid ». L’outrecuidance de cette personne qui s’arroge le droit de décréter le vrai et le faux du haut de son ignorance scientifique ou médicale et qui en est fière ! L’arrogance de cette soubrette du totalitarisme ! La suffisance de la propagandiste ! Et si ce n’est pas l’Etat corrompu qui installe ses fantoches comme Van Reeth à la tête des médias publics, c’est la dizaine d’oligarques de mèche qui le fait dans les médias privés. Comme le déclare une affiche aperçue sur les réseaux sociaux, les médias ne sont que les temples modernes de la propagande mondialiste.

Deuxième preuve de la dérive totalitaire : les manœuvres d’un homme de paille de la macronie afin de perpétuer le règne de Macron, en s’en prenant au suffrage universel. Oh, bien sûr, élire un président, une fois tous les cinq ans, ne constitue pas le nec plus ultra de la démocratie. Etienne Chouard nous l’a expliqué avec beaucoup de pédagogie. Cependant cette élection demeure un moment qui fait sens au regard du peuple. Eh bien, même ce marqueur doit disparaitre pour la macronie, et pas seulement pour arranger l’apprenti dictateur. Comme si rien ne devait rester de notre démocratie en lambeaux. Rien qui nous rappelle ce que fut la France. Et cela afin de nous conduire vers plus d’autoritarisme. En mars dernier, en effet, un député français, loin d’être un second couteau, Erwan Balanant, déposait un amendement afin de supprimer le suffrage universel à la présidentielle en substituant au peuple un collège de « grands » élus. Et cet amendement serait passé inaperçu, si une députée ne s’en fût indignée. Pensez-vous vraiment que cette tentative avortée témoigne d’une volonté d’accroître la démocratie ?

Les institutions ayant été perverties de leur côté, à mesure que les serviteurs de l’Etat y ont été évincés au profit des rapaces du mondialisme, le fait qu’elles ne prennent plus les décisions qu’elles devraient prendre, compte tenu de leurs attributions, témoigne a minima d’un dysfonctionnement de la démocratie, au pire de la décomposition de cette dernière. Le dévoiement des institutions sera ma troisième preuve. Et pas des moindres. Je pense en particulier au Conseil d’Etat et au Conseil Constitutionnel. Leur aval, sans état d’âme, à la loi inique du 5 août 2021, alors que ces instances auraient dû la retoquer sur la base de sa flagrante inconstitutionnalité, a montré l’étendue des dégâts dans les rouages de ce machin que nous pensions être encore une démocratie. Ne parlons même pas de la vie parlementaire fantomatique, ni du fait que Sénat et Assemblée sont devenues des chambres d’enregistrement. Les débats parlementaires ne sont plus que de la poudre aux yeux pour épater la galerie. Le seul fait que les parlementaires n’aient jamais été contraints à se faire « vacciner » en dit long sur le degré de complaisance de ces soi-disant représentants du peuple envers les véritables décisionnaires. De surcroît, tous bords confondus, ils ne se sont jamais élevés contre Macron, le belliciste, qui monopolise la parole pour jeter le peuple de France dans une guerre contre la Russie. Jamais ils n’ont élevé la voix pour réclamer que le Parlement s’exprime sur un sujet aussi grave, comme il eût été nécessaire. Non, ils sont restés muets, le petit doigt sur la couture du pantalon !

Les preuves suivantes sont celles dont j’ai déjà parlé, à savoir l’adoption de deux lois de censure, l’une pour délit d’outrage en ligne et l’autre pour délit de discrimination dans le cadre privé. Ces lois cumulées à d’autres mesures pour juguler les tentatives d’émancipation du peuple ne sont que les pièces d’un immense puzzle carcéral. L’intimidation policière en est une, avec pour modèle ce qu’a subi Marc Doyer. L’arrestation de ce vacciné qui ose demander des comptes à Macron sur les effets indésirables de ses vaccins (sa femme en est morte) n’est rien d’autre qu’un acte arbitraire, un acte inconcevable en démocratie. Bien d’autres résistants, dont le capitaine Juving-Brunet, en ont fait l’amère expérience. Le harcèlement judiciaire, la persécution politique y ont leur part à l’avenant. Mais aussi le projet d’identité numérique, dont le véritable objectif est de verrouiller l’ensemble des actes de la vie. Rien de tel qu’un bon fichage de la part d’un régime qui aspire à tenir sa population d’une main de fer. Les chinois en savent quelque chose. En démocratie, il revient au peuple de surveiller ses dirigeants, tandis que dans un régime autoritaire on observe l’inverse : un petit groupe accapare les leviers de commande aux dépens du peuple. La chaîne d’ordonnancement, autrement dit la hiérarchie, est inversée. Enfin, n’avons-nous donc rien appris du XXème siècle, ni des formes tyranniques que la démocratie est susceptible de revêtir ?

Toujours en matière de contrôle des masses, la dotation insensée en équipements ultrasophistiqués de nos forces de maintien de l’ordre, mais aussi la constitution de véritables milices, la BRAV-M ou l’Eurogendfor, laissent augurer de futurs tabassages en règle du peuple, s’il lui prenait l’envie de se soulever. Dupont-Aignan racontait son altercation sur un pont de Paris, alors qu’il devisait en compagnie d’une demi-douzaine d’agriculteurs pris à partie par des éléments de cette unité trop défavorablement connue, la BRAV-M. Le courageux député a pu néanmoins faire pièce à la hargne de ces bouledogues qui n’ont finalement reculé que par peur de s’en être pris à un élu. Cette preuve est elle aussi flagrante. Chacun sait qu’un régime dictatorial, a fortiori totalitaire, a besoin d’une police prête à tout ainsi que d’une police politique. Cette dernière est d’ailleurs prévue par une loi qui ne dit pas son nom mais qui annonce la couleur en élargissant les champs d’action de ses agents et leur couverture. La France mondialiste ne se dérobe pas. Elle recrute ses ninjas et les équipe.

Si faire en sorte que le peuple décide seul de sa voie est la marque ultime de la démocratie, alors le référendum d’initiative populaire est son expression la plus remarquable. Or, ce que l’on constate est plutôt la disparition totale des référendums en France, preuve que ses dirigeants successifs ne veulent plus laisser le peuple décider lui-même de son avenir. La dernière fois, en 2005, ils avaient cru pouvoir amener son choix à ratifier le leur. En vain. Aussi ont-ils ni plus ni moins annulé son vote. Depuis, il n’est plus question de le consulter par référendum (sur la sortie de l’UE ou sur la peine de mort ou encore sur l’immigration forcée) et encore moins de suivre sa volonté dans les grands domaines qui le concernent au premier chef.

Terminons sur une preuve éloquente et pleine d’espoir, l’émergence d’une résistance constituée. Les français peu habitués à ployer sous le joug se sont d’abord résignés, mais, après les Gilets Jaunes qui ont ouvert la voie, après les « antivax » du covid qui ont su dire non à l’arbitraire, une majorité de français a eu soif de comprendre. Peu ou prou, elle a cherché les raisons du chaos et les a trouvées. Et elle a compris que notre démocratie avait glissé mollement vers la dictature. Par facilité le pays s’était laissé faire, mais les choses changeaient. Il n’était plus question de mourir face à ces infâmes qui nous dirigeaient. Elle a appris à résister, à faire le dos rond devant la violence d’Etat, à se faire journaliste, philosophe, virologue, député, bref à ne plus faire confiance aveuglément à quiconque, et surtout à se passer de béquilles intellectuelles. Le peuple français a sans doute gagné en maturité, au moment où ses élites ont failli dans les grandes largeurs. Mais la question est de savoir s’il saura briser ses liens.¾

 

Photo d'illustration : iStock by Getty Images

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