LB : Monsieur Roth, quand vous travailliez pour Twitter, combien de réunions avez-vous eues avec le FBI ?
YR : Je ne peux pas en être sûr […]
Roth ira jusqu’à reconnaître entre 20 et 50.
LB : Combien d’agents du FBI ont travaillé à Twitter pendant que vous étiez là ?
YR : Je crois qu’aucun agent actif du FBI…
Livide, Roth essaie de finasser.
LB : D’anciens agents du FBI ? Combien travaillaient-ils là-bas quand vous y étiez ?
YR : 2 peut-être…
LB : Eh bien nous en connaissons au moins 9 ! […] D’après l’audition à laquelle j’ai participé aujourd’hui, il est presque impossible de dire où le FBI se termine et où commence Twitter. Nous avons ici M. James Baker, un ancien agent du FBI. Il semble y avoir une porte tournante entre le FBI et Twitter. M. Baker a dit qu’il n’y avait pas de collusion entre le gouvernement fédéral et Twitter. Mais, M. Baker, c’est VOUS ! Vous êtes la collusion entre le gouvernement fédéral et le FBI.
L’imbrication entre les agences, l’administration et les réseaux sociaux constitue la preuve du délit. Les mêmes petits hommes gris passant en douce d’une agence de renseignement à une plateforme sociale et par ce seul fait incarnant une collusion sans intermédiaires. Ainsi, Baker parachuté du FBI sur Twitter pouvait directement se mettre à la tâche de censurer pour le compte du gouvernement fédéral. Lauren Boebert poursuivra ses accusations en s’adressant ensuite à Roth et à Gadde et en leur rappelant qu’ils parlent sous serment.
LB : Est-ce que l’un de vous deux a approuvé le shadow banning de mon compte ?
YR : Non je ne l’ai pas fait, a le toupet de répondre Roth, lui qui avait déjà banni Trump.
VG : Pas autant que je m’en souvienne.
LB : Eh bien laissez-moi vous rafraichir la mémoire, car le 12 mars 2021, M. Roth, je sais que vous l’avez regardé, parce que Twitter fasciste 1.0 avait une politique d’exception d’intérêt public, ce qui signifie que pour que les membres du Congrès soient shadow bannés ça devait passer par vous auparavant. Vous, M. Roth ! Donc je vais vous le demander à nouveau. Avez-vous banni mon compte, oui ou non ?
YR : Encore une fois, pas autant que je me souvienne, réplique le lâche qui fuit sa responsabilité et ne trouve rien de mieux que de reprendre à son compte la réponse de sa complice pour éviter d’avoir à se parjurer.
LB : Mais la réponse, M. Roth, est oui. Vous l’avez fait. J’ai découvert hier soir par l’équipe de Twitter que vous avez supprimé mon compte […] Vous avez empêché les membres du Congrès de communiquer avec leurs électeurs, vous m’avez empêché de communiquer avec le peuple américain […] Mais pour qui vous prenez-vous ? […] Vous avez tous attaqué le fondement [même de notre démocratie…]. Je ne suis pas en colère parce que j’ai été réduite au silence […] je suis en colère pour les millions d’américains qui ont été réduits au silence à cause de vos décisions, à cause de vos actions, à cause de votre collusion avec le gouvernement fédéral.
Le républicain James Comer en a tiré la conclusion après l’audience : « Twitter, sous la direction de nos témoins d’aujourd’hui, était une entreprise privée que le gouvernement fédéral a utilisée pour accomplir ce qu’il ne pouvait pas faire selon la Constitution : limiter le libre exercice de la parole. »
Lauren Boebert n’a pas été la seule à avoir fait passer un sale quart d’heure à ces sinistres censeurs de la gauche américaine. Marjorie Taylor Green y est allée également de sa diatribe.
MTG : En 2020, personne n’aurait pu remettre en question les élections en disant que Trump avait gagné. Vous avez abusé du pouvoir d’une Big Tech pour censurer les américains. Et vous voulez savoir quelque chose ? Devinez quoi. Je suis si contente que vous m’ayez censurée et si heureuse que vous ayez perdu vos emplois. […] Et vous savez quoi ? C’est étonnant pour moi, M. Roth, en tant que responsable de la sécurité de Twitter, votre capacité ou devrais-je dire votre incapacité à retirer la pornographie infantile. Voici maintenant quelque chose qui me dégoûte chez vous et votre thèse de doctorat intitulée Gay Data. Vous avez soutenu que les mineurs devaient avoir accès à Gindr, une application de rencontre gay pour adultes. Vraiment ? Elon Musk a banni 44 000 comptes qui faisaient la promotion de la pornographie infantile. Vous avez banni définitivement mon compte twitter, mais vous avez autorisé la pornographie infantile partout sur Twitter […] Un garçon mineur et sa mère ont annoncé faire un procès à Twitter, parce que Twitter refusait de retirer une vidéo obscène mettant en scène ce garçon et un autre mineur. C’est répugnant !
Vient ensuite la censure qu’a eu à endurer la représentante suite à l’un de ses tweets remettant en question le récit officiel sur le covid, à propos des masques et des vaccins notamment, et s’appuyant pour cela sur les chiffres, on ne peut plus officiels, du CDC. Son réquisitoire est implacable.
MTG : Au fait je suis un membre du Congrès et vous ne l’êtes pas, finit-elle par dire.
Le speaker l’informe alors que son temps est écoulé…
MTG (en direction des censeurs de Twitter) : Et votre temps est écoulé !
Ces audiences ont été irrespirables pour les petits hommes gris, quand elles ont été menées tambour battant par ces femmes de tête du mouvement patriote. Elon Musk l’avait explicitement formulé. En achetant Twitter, il achetait une scène de crime. Sans être de sang, c’était néanmoins un crime. Ils avaient violé la liberté d’expression sans aucun état d’âme. Baker, Roth et Gadde ne seront pas les seuls à être auditionnés. Le congressiste Jim Jordan a assigné également les CEO de Google, Meta, Amazon, Microsoft et Apple à comparaître afin qu’ils s’expliquent sur la censure qu’ils ont pratiquée. Préparons-nous à des audiences d’anthologie.
Pour avoir longuement regardé le procès d’Eichmann à Jérusalem, j’ai retrouvé sur le visage de Roth ou de Gadde les mêmes simagrées, le même malaise d’avoir à répondre de crimes qu’ils n’osent pas s’avouer avoir commis, le même déni de culpabilité, que j’avais vus sur les traits obtus d’Eichmann.¾