Ils ont évité, à leur habitude, quand le sujet devient brûlant et risque de dévoiler leurs bas instincts, de l’aborder par des contre-feux en faisant en sorte qu’on n’y comprenne plus rien. Ils ont fait passer Julian Assange pour un lanceur d’alerte qui aurait franchi la ligne rouge en ayant trempé dans je ne sais quoi d’illicite. Il n’en était rien, évidemment. En découvrant les scandales du Deep State cependant, Assange s’est mis à dos une mafia des plus redoutables. En effet, à vouloir éveiller les peuples contre ses manigances, il a représenté d’emblée une menace intolérable.
Informaticien australien, expert en chiffrage des données, Assange s’est tourné à un moment donné de son parcours vers le journalisme et la géopolitique. Très vite, il est convaincu que les peuples sont réticents à s’engager dans la guerre et que leurs gouvernements, pour les y contraindre, doivent leur mentir. Les médias, qui leur mangent dans la main, sont là pour relayer leurs bobards et autres simulacres. Dans le demi-siècle qui vient de s’écouler, la plupart des guerres ont été le fruit du mensonge, de la Serbie à l’Ukraine, en passant par l’Irak. Les médias leur étaient donc nécessaires et même indispensables pour présenter et biaiser les faits. L’oligarchie a ainsi mis la main sur la quasi-totalité des groupes de presse pour s’assurer leur concours. C’est alors que débarque Julian Assange, comme un chien dans un jeu de quilles. Il fonde Wikileaks en 2008 et va de ce fait ébranler la citadelle mondialiste. Le site qu’il crée est conçu pour permettre à un informateur de transmettre des documents de manière anonyme. Après authentification et élimination de ce qui pourrait être préjudiciable à l’informateur, l’équipe d’Assange s’empresse de mettre les documents en ligne. Les agences de presse, seules habilitées à décider de la matière médiatique, c’est-à-dire l’AFP, l’AP et Reuters, étaient du même coup mis sur la touche !
Par cette fenêtre ouverte sur le réel, un vent de fraîcheur s’engouffrait. On apprenait alors les bavures de l’armée américaine, les barbouzeries de la CIA ou les magouilles d’Hillary Clinton, qui ne semblaient pas, les unes et les autres, intéresser outre mesure nos agences. En mettant en ligne un outil sécurisé pour lanceurs d’alerte en possession de documents classifiés explosifs, Assange ringardisait le journalisme de connivence, et surtout il exposait les commanditaires au regard de l’opinion publique. A l’époque, l’administration d’Obama n’eut de cesse de vouloir le juger. Pour ce crime de lèse-majesté, il encourait 175 ans de prison. La peine encourue n’a pas changé à ma connaissance. Or Assange n’a aucun compte à rendre aux Etats-Unis d’un point de vue légal. Il n’a commis aucun délit. Pourtant, aujourd’hui il a encore affaire à l’administration Biden. Souvenez-vous de la chanson : Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté !
A l’heure actuelle, sous la menace d’une extradition vers les Etats-Unis, il croupit dans une geôle anglaise. Et pendant tout ce temps, jamais un journaliste n’est jamais venu prendre sa défense au nom de l’éthique ou de la Charte de Munich. Tous se sont couchés, occupés à conserver leur poste et inquiets peut-être pour leur vie, car eux savent de quoi est capable l’Etat profond. Il n’est pas qualifié de mafia pour rien. Quand il le faut, il commandite l’assassinat de ses ennemis sitôt qu’ils deviennent un danger. Avec Assange, ils ont fait un exemple pour dissuader quelqu’un d’autre de récidiver.
Alors, non contents de se taire à propos d’Assange et de son injuste détention, non contents de n’avoir pas accompli le travail d’information qu’on attend de tout journaliste, la mauvaise graine de commentateurs s’est vu offrir un meilleur os à ronger. Vous l’avez compris, cet os c’est Elon Musk. Ces vendus, qu’on a été chercher dans pas moins de 146 pays, ont eu le culot de condamner en chœur le rachat de Twitter par Elon Musk. Il est vraisemblable qu’ils ont dû être incités voire forcés à monter au créneau contre le milliardaire. Les milliardaires à la Gates n’ont, quant à eux, jamais eu ce traitement de défaveur quand ils achetaient la presse. Aucun polémiste ne s’en est offusqué.
Des organisations pilotées par Soros, les Clinton, Obama ou encore les gouvernements européens, on le sait, sont à la manœuvre pour pousser les entreprises à boycotter le réseau social. Le système est tellement en panique que le bravache gouvernement britannique aurait l’intention de l’interdire et de faire en sorte qu’Elon Musk rejoigne Assange en prison, si d’aventure il s’avisait d’y accorder la liberté d’expression. Au moment béni où le petit oiseau bleu va pouvoir siffler de sa plus belle voix, ne voilà-t-il pas que notre bonne vieille liberté d’expression pourrait tomber sous le coup de la loi !
Il faut savoir lire entre les lignes du discours mondialiste. Ce qu’ils appellent modération du contenu c’est la censure, les discours de haine ce sont les paroles des opposants à leur politique, et la désinformation ce n’est autre qu’une information vue sous un angle non biaisé. Encore et toujours le langage ! Sa manipulation est le meilleur atout lorsqu’on a pour objectif de pervertir. Rappelez-vous la dernière de l’ineffable Enthoven, passé maître dans le sophisme, à propos du rachat de Twitter : « Il y a quelque chose de liberticide dans une liberté totale. »
Probablement parce que le lavage de cerveaux n’a plus l’efficacité d’antan, le fantoche Biden a pris le mors aux dents. Il a créé son Ministère de la Vérité, comme au bon vieux temps de Staline et de sa Pravda. Une vraie caricature de totalitarisme version US. Qui eut cru cela possible de la part de l’Oncle Sam ? Je n’ai qu’un mot à la bouche ou plutôt deux : Welcome Orwell !