Sur le front économique, il ne fait plus de doute que les BRICS+ qui recueillent jour après jour des demandes d’adhésion (Argentine, Algérie, Arabie Saoudite, Iran et peut-être même l’Allemagne…) sont en train de dédollariser la planète. Après une Russie totalement dédollarisée, la Chine en prend le chemin également. Les banques centrales des pays émergents se mettent à acheter quantité d’or. Les BRICS+ annoncent mettre en place une nouvelle monnaie de réserve mondiale, adossée à l’or, pour faire perdre au dollar sa suprématie. « Un tremblement de terre monétaire, twitte Maxime Bernier, s’en vient. » L’entretien qu’a eu Marc Luyckx Ghisi sur le média Kairos confirme amplement ce diagnostic. « La bonne nouvelle, c’est qu’on a perdu », lance avec ironie cet économiste proche de Delors, du temps où ce dernier siégeait à la Commission Européenne. Cela mérite une explication.
Notre inflation ne résulte pas, martèle Luyckx, d’une hausse des prix. Elle provient de la dépréciation de nos monnaies, euro et dollar, elle-même due à la politique folle de la planche à billets. Bien sûr, voilà des années que nous en souffrons. Mais il y a pour eux un revers à la médaille, comme on va le voir.
Le nerf de la guerre, qu’elle soit celle que mène l’OTAN en Ukraine contre la Russie ou qu’elle se situe ailleurs, a toujours été l’argent. Si les mondialistes sont parvenus à une domination sans partage, c’est bien d’abord en confisquant à leur unique profit les finances de la planète. En s’octroyant un droit de regard sur la création monétaire, ils détinrent peu à peu tous les leviers de pouvoir. Ils ont monté l’arnaque des banques centrales à la fois pour endetter les Etats, c’est-à-dire en fin de compte les citoyens, et pour enrichir leur nomenklatura par la même occasion. Aussi se voir priver du joujou vital qu’est la maitrise de la monnaie fera d’eux à terme des sdf et signera leur déclin. Sans argent, la guerre en Ukraine, pour ne prendre que cet exemple, ne s’éternisera pas. Les bastions du mondialisme ne feront alors pas long feu. En défiant l’axe atlantiste sur le terrain monétaire, les BRICS+ font donc lever un vent d’optimisme à moyen terme. Leur objectif manifeste est de briser l’imperium américain. Le pétrodollar, qui s’est imposé jusqu’ici par la dissuasion et la violence (assassinats et guerres), vit probablement ses derniers moments. On parle même, dans le camp républicain, d’un billet bleu pour remplacer le billet vert, quand il s’agira pour l’Amérique de rejoindre la communauté internationale autour des BRICS+. Cette bataille entrera dans l’Histoire, qui sait, comme le Stalingrad de nos ennemis. Bien sûr des initiatives comme celle du franc libre du capitaine Juving-Brunet sont louables, mais elles n’ont pas la force de frappe ni l’étendue de celle des BRICS+, qui entraine dans son sillage les trois quarts du globe. Alors, oui la chute financière de l’axe atlantiste face à l’émergence des BRICS+ nous fera passer d’un système de domination à un système d’équilibre, d’un système unipolaire à un système multipolaire. Et c’est cela la bonne nouvelle. Macron, lui, ne s’y trompe pas qui tente encore, en vain, de promouvoir son ordre mondial au milieu d’un champ de ruines. D’ailleurs n’espère-t-il pas aussi obtenir le prochain prix Nobel de la Paix. Autant le donner rétroactivement à tous les dictateurs passés !
Si donc la résistance au Nouvel Ordre Mondial progresse, et ce dans des domaines cruciaux, le totalitarisme progresse dans nos contrées. Ainsi l’Allemagne a adopté au Bundestag une loi prévoyant une peine de prison pour soutenir la Russie dans son conflit en Ukraine. Au B20, Trudeau confirme que seule l’expression approuvée par le gouvernement sera autorisée en ligne et surveillée par l’Intelligence Artificielle. Chez nous, les macronistes se déchainent contre les soi-disant complotistes, dans le silence à peine gêné de la classe politique. L’Education Nationale appelle même à la délation. On demande aux enseignants de dénoncer leurs collègues complotistes, mais aussi leurs élèves. Alors, enseignants, déjà plus royalistes que le roi au bon temps du covid, il est l’heure de prendre la plume pour écrire vos lettres de dénonciation à la kommandantur, comme au bon vieux temps de vos arrière-grands-parents. Et, comme si ça ne suffisait pas, la télé d’Etat est mise à contribution. France Télévisions s’implique dans la chasse aux sorcières. Le groupe entre en collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse contre la prétendue désinformation, avec une opération Vrai ou Fake. Regardez-la, cette belle bande de collabos, que n’aurait pas reniée Je suis partout. Les Lapix, les Roux, les Delahousse, les Sotto, les Pain… Et si on renvoyait à la figure de ces sinistres personnages leurs propres fake ? Eux, grassement rémunérés par nos impôts et par les largesses de Macron, qui les corrompe chaque fois qu’il attribue des aides supplémentaires aux médias moribonds pour nous rebattre les oreilles avec sa propagande. Si on leur renvoyait l’épisode de cette cheminée qu’ils ont voulu faire passer pour un missile russe, par exemple. Des exemples, on en a à la pelle ! Mais ça continue de donner des leçons. Ces journaleux sont la honte du métier, un métier qui a quasiment disparu des mainstream. Comme le remarquait Gilles Deleuze avec trente cinq ans d’avance : « Une information c’est un ensemble de mots d’ordre. Quand on vous informe, on vous dit ce que vous êtes censé devoir croire. En d’autres termes, informer c’est faire circuler un mot d’ordre […] ce qui revient à dire que l’information c’est le système du contrôle. » Nous sommes effectivement passés dans une société de contrôle. A commencer par le contrôle du discours et de la pensée. Autrement dit, il ne faut voir dans les Lapix, les Roux, les Delahousse, les Sotto, les Pain… que des flics ! Des flics chargés de faire respecter les mots d’ordre mondialistes. A l’occasion, ils viennent de sortir leur matraque.