Afin d’avoir une idée de ce qui nous attend, il suffit de scruter la situation au Liban, véritable laboratoire de la faillite vers laquelle nous entraînent les mondialistes. Sept banques viennent d’être braquées, en une seule journée, par des épargnants qui réclamaient leur dû, à savoir qu’on leur restitue leur argent bloqué depuis deux ans. Des manifestants se rassemblent même pour soutenir les braqueurs, ce qui a incité les banques à fermer leurs portes trois jours consécutifs par sécurité, la leur bien entendu. La situation n’est guère meilleure dans beaucoup de pays comme le Sri Lanka, l’Indonésie ou Haïti. Un cabinet de conseil britannique a évalué à une centaine le nombre de pays où le risque d’agitation sociale a augmenté en raison de la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.
Si on regarde plus spécifiquement le partenaire américain, celui-ci n’est pas à meilleure fête. Les faillites de grandes enseignes se multiplient là-bas aussi. Bien sûr Washington fait tout pour mettre de l’huile sur le feu ukrainien dans l’espoir d’envenimer la situation. La guerre est considérée par l’administration Biden comme une solution à ses problèmes de surproduction et d’endettement. Qui plus est, elle a l’insigne avantage de réduire les marges de manœuvre du concurrent européen dans ses capacités de production. Mais le même usage abusif de la corne d’abondance des deux côtés de l’Atlantique causera tôt ou tard aux Etats-Unis un préjudice identique.
Edward Dowd, ancien manager de Black Rock, dresse un bilan dantesque. Il évoque un effondrement financier total, auquel les Etats-Unis ne pourront échapper, pas plus que l’UE. « La bulle de la dette mondiale est à son apogée, dit-il, et ça devient visible. Compte tenu de ce qui se passe à travers le monde, nous sommes à la fin. Et, en raison de ce fait, nous allons voir beaucoup de choses folles sur les marchés financiers. Nous allons voir sur les marchés de crédit un déséquilibre. Les crédits boursiers deviennent déséquilibrés. La FED a obtenu un sursis avec le covid. Ils ont été capables, vous savez, sous la couverture covid, d’imprimer 65% d’argent en plus pour maintenir ça à flot. Mais nous sommes à la fin cette année. Beaucoup de choses que vous voyez dans la réponse des gouvernements mondiaux est ce que je crois être la mise en place d’un système sous le déguisement de la tyrannie médicale, pour prévenir les émeutes qui vont suivre une fois tout cela défait. C’est ma conviction personnelle. »
La faute originelle pour lui est la même, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe : la fausse monnaie des banques centrales ! C’est la faute originelle commune à la FED et à la BCE. Après un coup de semonce en 2008, les choses n’ont été qu’en empirant, et, comme le soutient Dowd, on est arrivé au bout du bout du subterfuge, à un point de non-retour. Ils essaieront de s’en sortir en bâillonnant les opinions publiques et en cadenassant la rue. Les débordements seront jugulés avec violence. Au besoin, ils la provoqueront en noyautant la contestation par des unités spéciales, voire des black blocs, et les médias taxeront les manifestants de semeurs de haine. Un scénario à la Gilets Jaunes, en quelque sorte. Ils le savent. Les gouvernements le savent et ils ont pris les devants. Le 1er octobre, une nouvelle unité militaire devrait patrouiller dans les villes d’Allemagne afin de prévenir les troubles à l’ordre public. La Grèce, elle, a sorti de son chapeau une police universitaire tant elle redoute ses campus. En France aussi on a devancé tout climat insurrectionnel. Des blindés, équipés d’une mitrailleuse lourde, d’un lanceur de grenades multi-coups et d’une caméra d’identification à longue distance, ont été alloués aux forces de l’ordre, et nul doute que l’on verra des mercenaires à la mode ukronazie venir dans les rangs de la milice française casser du contestataire s’il devait y avoir des explosions de colère dans nos belles rues de France.