Quand Binoche fait son cinoche

Le 01/04/2023

Dans Actualités

C’était il y a un an. Macron, pour paraitre tolérant, allait lâcher du lest sur les mesures sanitaires. La présidentielle approchait en effet. Pour sa réélection, l’opération amadouement de l’opinion était indispensable, tant la haine, qu’il avait semée, avait germé. A nouveau, son équipe ressortit Hollywood de la naphtaline. Gala lui servit la soupe, oh une soupe réchauffée bien entendu mais qu’importe. Le magazine proclama une fois de plus le ralliement de la totalité du monde artistique en sa faveur. En dépit d’une situation défavorable, le bal des faux-culs pouvait reprendre du service, au son des flatteries et des courbettes.

Remémorons-nous l’éloge de celui-ci, l’affection de celui-là ou encore les louanges de celle-là. Il n’y avait pas besoin d’avoir du nez pour sentir l’odeur de la flagornerie tant les artistes l’ont encensé, au delà de l’imaginable. Certes la situation était déjà dégradée, et Macron ne pouvait guère compter sur un comité de soutien en bonne et due forme, comme en 2017. Cependant il espérait bien des ralliements sporadiques grâce au vieux réflexe du front républicain. Et en avril plusieurs célébrités se prononcèrent en sa faveur. Parmi elles, Carole Bouquet ou Catherine Lara, Françoise Hardy ou Elie Semoun. Pierre Arditi, lui, était fermement décidé à soutenir le président sortant pour un second mandat. Dans le même état d’esprit se trouvait François Berléand confiant au Parisien, le journal de la collaboration : « J’ai toujours considéré qu’il était un bon président et je continue de le penser, je lui fais confiance. » Le groupe Indochine, quant à lui, ne manifesta aucun état d’âme pour annoncer qu’il appelait à voter Macron. De même pour Axel Bauer et Marlène Jobert…

Toujours le Parisien, en auxiliaire fidèle du pouvoir, sortait une tribune dans laquelle plusieurs centaines d’artistes, figures de haut niveau intellectuel, enfin il me semble, en appelaient aussi à voter Jupiter : Nicole Garcia, Eva Green, Denis Podalydès, Joyce Jonathan et Sylvie Testud ont accolé par exemple leur signature au bas du document. Bien sûr un proche de Macron, comme Jean Paul Rouve, n’a pas manqué de le faire. Orlando, Besnehard de même... Et que disaient ces militants encore dégoulinant de maquillage, mis à part le fait que Marine Le Pen incarnait le diable en personne et l’extrême-droite tant honnie ? Ils disaient qu’ils ne pouvaient « imaginer à la tête de la France une candidate dont le programme reste celui de la xénophobie et du repli sur soi, une candidate qui a fait alliance avec des puissances totalitaires et bellicistes ».

Notez, lorsque ces petites cervelles prennent position, elles le font systématiquement en faveur du politiquement correct et contre la vox populi. Elles récitent une leçon apprise par cœur sans même réaliser l’incohérence de plus en plus grande de leurs propos. Tout simplement parce qu’elles obéissent à l’establishment mondialiste qui tient les cordons de la bourse. Ceci est déjà assez fumeux de leur part, mais lorsqu’elles tentent d’argumenter, là on en perd son latin. Remarquez d’abord qu’elles n’ont pas trouvé d’arguments pour soutenir Macron. Elles ont surtout essayé de stigmatiser son adversaire. Mais qui des deux, je vous le demande, a toujours manifesté son mépris pour les petites gens, sa morgue et peut-être bien sa haine. Je ne perdrai pas mon temps à rappeler aux petites cervelles toutes les insultes que s’est permis Macron envers ceux du peuple. Mais ces people, et c’est leur point commun avec lui, n’aiment pas non plus le peuple, qui le leur rend bien. A voir les derniers chiffres des entrées de cinéma en berne. Kad Merad s’en est même fait l’écho, pour s’en lamenter. Beaucoup de français n’oublient pas leur comportement pendant le covid. Ni même qu’aucun d’entre eux ne les a soutenus pour défendre leurs retraites. En avez-vous vus en tête des manifs, ces derniers temps ? Interrogé sur le sujet, le cinéaste Gilles Perret déplore leur absence à tous les défilés. « Y’a pas un acteur, pas une personne du monde du cinéma qui monte au créneau ! » regrette-t-il. Déjà sous Hollande, Macron s’était mis dans la poche les vedettes en les invitant à des réceptions fastueuses à Bercy, aux frais du contribuable. Décidément la corruption est un atout en politique.

Gilles perret

Le cinéaste Gilles Perret

Mais comme certains l’ont bien expliqué, les productions cinématographiques, auxquelles ces artistes participent, sont toutes massivement subventionnées et, succès ou fiasco, les acteurs s’en tireront quoiqu’il en soit. Ainsi, en dépit du verdict populaire, les artistes médiocres subsisteront, et même fort bien grâce à l’Etat. Eux et leurs films ratés. Leur vrai maître n’est donc plus le public, jadis l’arbitre des élégances, mais l’oligarchie qui les fait vivre. Voilà l’origine de leur trahison ! C’est à elle qu’ils sont redevables et ils se moquent bien que le public les apprécie ou pas. Et comme ils sont pleutres, rares sont ceux qui comme Le Bolloc’h ou Duperey osent pousser une gueulante de temps à autre.

Dans La tribune d’avril 2022, ces artistes appelaient « sans illusions, sans hésitations et sans trembler » à voter pour le sortant. Ne devrait-on pas rappeler aujourd’hui à tous ces judas leur appel solennel d’il y a un an, au moment où le peuple se fait rosser par la garde prétorienne de l’Elysée ? Pour eux, Macron c’était la démocratie et Le Pen le populisme. Il n’y a qu’à voir en ces heures troubles si le peuple, qui est dans la rue, pense que Macron représente la démocratie. Prétendront-ils encore dire, ceux qui l’ont ramené au pouvoir, qu’il représente la démocratie avec sa mitraillette à 49.3 et ses passages en force, ses violences de rue et ses violences sanitaires ? Ils avaient même le culot de parler de la France résistante qu’ils aiment, ces artistes qui ont peur de leur ombre ! Mais savent-ils seulement ce que signifie résister à l’oppression, à la tyrannie ? Comme s’ils avaient résisté contre le totalitarisme sanitaire, ces enfoirés ! Terme qu’ils méritent amplement. A court d’arguments, les voilà qu’ils invoquent même l’urgence climatique, ces crétins des alpes. Evidemment aucun de ces incultes n’a la moindre notion de Physique, mais cela ne les empêche pas de gloser et d’affirmer qu’il y a urgence climatique. Depuis le temps qu’ils l’annoncent, la Terre devrait avoir disparu sous un déluge de déluges ! Et, pour finir, ils qualifient la Russie de régime totalitaire et belliciste. Là, la coupe est pleine. L’Occident n’a pas cessé de déployer des mesures totalitaires contre ses populations depuis trois ans et n’a montré à aucun moment dans l’affaire ukrainienne qu’il cherchait l’apaisement et le règlement du conflit par la négociation. Et, malgré cela, l’Occident demeure pour eux un havre de démocratie. Quelle foutaise ! Alors, que diable, mesdames et messieurs les artistes, retournez sur scène et faites-nous grâce à l’avenir de vos appels à voter pour l’un ou pour l’autre. Vous n’êtes absolument pas crédibles. Vous êtes indécents.

Ils se demandaient aussi ce que deviendrait la Culture avec Marine. Non mais on croit rêver ! Rouve pense-t-il qu’il participe lui aussi à l’effort culturel avec ses Tuche ? Dites le moi. Ou alors la Culture n’a plus le même sens. En fait, Rouve est à Louis de Funès ce que Macron est à De Gaulle. C’est dire la médiocrité de l’époque. Et où étaient ces gardiens de la Culture quand leur favori a enfermé le pays pendant des mois, bouclant les salles de spectacle une année durant ? On ne les a pas entendus se plaindre alors, ni dénoncer la mise à mort de la Culture qui leur est si chère, et ensuite ils ont osé en redemander en élisant le principal responsable de ce carnage. Quelle suite dans les idées ils ont !

Nonobstant, le cas de Juliette Binoche reste le plus ahurissant. Un modèle du genre. La comédienne, qui s’est toujours sentie investie d’une mission, quand personne ne lui demandait rien, avait apposé elle aussi sa signature au bas de la fameuse tribune du Parisien. Elle était donc en parfait accord avec ses centaines de collègues. Pourtant, il y a dix jours, elle signait dans Libération, ce torchon chasseur de complotistes et subventionné pour cela par l’Etat et par Bill Gates, une lettre ouverte à son président avec 300 autres artistes, le plus souvent des anonymes cette fois. Et que disait-elle à son démocrate de président ? Qu’elle s’opposait à sa réforme des retraites. Surtout à son passage en force pour la valider car, je cite, sa loi touche « durement les plus précaires et les femmes, [et elle est] rejetée par l’immense majorité de la population, et même minoritaire à l’Assemblée Nationale ».

Mais enfin, qui l’a élu ce despote de Macron ? Qui non seulement a voté pour lui mais a appelé la population à le faire réélire malgré l’avalanche d’avertissements qui montait du pays ? Et vous venez maintenant, madame Binoche, vous plaindre des dégâts de votre champion ? Ne vous moquez-vous pas un peu du monde ? N’est-ce pas votre irresponsabilité qui nous a amenés là où nous sommes ? C’est bien beau de prendre des postures devant les français, mais il faut savoir aussi se regarder en face. Que faisiez-vous au temps du covid, madame Binoche ? Je n’ai pas souvenir que vous vous soyez élevée contre la tyrannie sanitaire, contre la ségrégation des passes, contre le muselage des enfants en classe, contre ces vies de soignants brisées pour avoir fait valoir leurs droits, contre toutes ces barbaries qui n’ont pas fait vibrer vos grands sentiments visiblement ? Ni que vous ayez été outrée de toutes les casseroles de votre démocrate de Macron, puisque vous appeliez, il y a un an, à sa réélection. Benalla, Alstom, McKinsey… tout ça ne comptait pas dans votre vision partisane. Vous qui vous inquiétez des femmes mal traitées, qu’avez-vous dit lorsqu’on les a forcées à se vacciner alors qu’elles étaient enceintes ? Rien, que je sache. Vous qui vous inquiétez pour les précaires, qu’avez-vous dit lorsqu’on a suspendu les soignants sans salaire, sans RSA et sans même pouvoir retrouver un emploi ? Rien, non plus. Encore moins vos compères de Libé aussi proches du peuple que l’est Nadine de Rothschild. Et pourtant vous la ramenez une fois de plus. Il ne faut vous en prendre qu’à vous-même. Eh bien maintenant vous n’avez plus qu’à danser au son de votre maestro !¾

 

Photo d'illustration : Juliette Binoche (Celebmafia.com)

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