« Ce que j’ai découvert, dit-elle encore éberluée de sa découverte, une fois arrivée au sommet de l’arbre [être le Premier Ministre britannique] c’est que le gouverneur de la Banque d’Angleterre ne pouvait pas être limogé, mais que le Premier Ministre pouvait l’être. » « Ce que j’ai découvert, c’est que je ne détenais pas les leviers. Les leviers étaient tenus par la Banque d’Angleterre […] Ils n’étaient pas tenus par le Premier Ministre. » Devant cette confession, Steve Bannon lui lance : « Etes-vous une théoricienne du complot ? On dirait presque que vous êtes MAGA ! ».
Liz Truss, dont l’apparition éclair (du 6 septembre 2022 au 20 octobre 2022) à la tête du gouvernement avait intrigué à l’époque, vient aujourd’hui régler ses comptes avec l’establishment en considérant qu’elle n’a pas pu appliquer sa politique conservatrice une fois au pouvoir et en déplorant l’impact néfaste que cela a eu sur le jeu démocratique. Après cet aveu qui en dit long sur le système, on ne peut que s’interroger. Liz Truss aura pris la réalité de plein fouet, et elle en a tiré les conclusions qui s’imposent. Bienvenue parmi nous, Liz.
Cette interview suit celle de Mike Benz, ancien employé du Département d’Etat et Directeur exécutif de l’Internet Freedom Foundation par Tucker Carlson. Son contenu a fait sensation. Benz y décrit comment le Pentagone et la communauté du renseignement américain en coordination avec les agences de renseignement Five Eyes et l’OTAN, via l’Atlantic Council, un think tank bourré d’anciens directeurs de la CIA et dont les liens avec l’OTAN sont un secret de polichinelle, comment tous ces organes ont orchestré des campagnes de censure à l’échelle mondiale. Parmi les plus virulentes à ce jour, celle sur l’élection américaine de 2020 et celle sur la pandémie de covid-19. Benz y dresse aussi l’historique d’un revirement de stratégie de l’OTAN au cours duquel ce qu’il va décrire n’est ni plus ni moins que l’instauration d’un régime militaire et l’inversion de la démocratie, selon ses propres termes. « L’Etat de sécurité nationale est le principal moteur de la censure et de l’ingérence électorale aux Etats-Unis », a-t-il déclaré. Au cours de la décennie précédente, il a ainsi été décidé de mettre fin à la liberté d’expression sur Internet. Dans un webjournal, Alexis Cossette complètera l’analyse et situera la nouvelle doctrine otanienne au tournant des années 2013-2015, sous l’ère Obama donc.
L’OTAN, jusqu’alors, avait ciblé l’étranger pour y renverser des gouvernements et fomenter des révolutions colorées, au nom bien entendu des grands principes démocratiques que ces pirates s’empressaient de détourner. Mais dès lors que le Brexit, la montée de Marine Le Pen et surtout la candidature de Donald Trump firent trembler l’édifice mondialiste, de ce jour, l’OTAN a retourné ses armes contre les peuples qu’il était censé protéger des agressions extérieures. Cette volte-face s’est faite clandestinement, sans le dire. L’OTAN a fait sédition. Il a trahi sa mission. Ont fait irruption alors la dénonciation du « populisme » là où ne s’exprimait que la volonté des peuples, le recours à un « ennemi russe » imaginaire au besoin en montant de faux dossiers, les interférences dans les élections… Tout a été mené pour saper la contestation légitime de leur ligne politique. Fausses accusations comme le dossier bidon de Christopher Steele pour accréditer l’ingérence du Kremlin, suspicions lancées contre le RN à propos de son financement par une banque russe alors que la France lui avait coupé toute ressource, etc. Tout a été fait pour discréditer les souverainistes dans les pays de l’OTAN. Les calomnies par la reductio ad Hitlerum n’ont pas été de reste. Combien de fois n’ont-ils pas traité Trump de second Hitler. Grotesque ! Et plus tard tout protestataire comme un agent de l’extrême-droite. Grotesque, grotesque, grotesque…