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Parfois la vérité prend l’ascenseur

Le 14/01/2025

Dans Actualités

La semaine dernière, un homme s’est particulièrement illustré. On l’a entendu à la fois sur Radio Courtoisie, au cours de la matinale Ligne Droite, sur Tocsin, mais également dans C ce soir. L’univers mainstream et les médias indépendants étant de plus en plus à couteaux tirés, il est devenu extrêmement rare d’entendre une voix, qui porte, se répandre dans ces deux univers parallèles à la fois. Or c’est justement sur le terrain de la liberté d’expression, bafouée par la gauche mondialiste, que cet homme est intervenu. Le subversif se nomme Fabrice Epelboin. Qu’il ait délivré une pilule rouge dans Ligne Droite ne constitue pas en soi une surprise ; cependant qu’il ait injecté une bonne dose de vérités sur le plateau du très mainstream C ce soir est pour le coup inattendu. D’autant que les menaces redoublent sur les espaces de liberté qui demeurent. Cette parole vaccinatoire, délivrée à l’improviste, n’a pu faire que le plus grand bien à toutes les larves indifférentes à ce monde de fous.

Fabrice Epelboin est enseignant à Sciences Po et surtout c’est un entrepreneur du numérique. Il a à ce titre de nombreuses informations à communiquer pour nous aider à savoir dans quelle mesure l’UE est capable de nous clouer le bec. Le roquet Thierry Breton, évincé de la Commission après son instauration du DSA, l’outil de censure à l’échelle européenne, et qui n’a plus aucun mandat, est venu néanmoins sur RMC dire avec un culot stupéfiant que si l’Allemagne votait mal en février, c’est-à-dire en faveur de l’AfD, alors ils (entendez ses associés dans le crime contre la démocratie) ne se priveraient pas d’agir comme en Roumanie, autrement dit d’annuler les élections. Le propos est proprement sidérant. Le type ne s’embarrasse même plus de mettre les formes. Lui qui n’a plus aucune fonction avoue tranquillement tout le caractère dictatorial du camp qu’il représente.

On se doute dans ces conditions que l’UE voudra mettre un terme à la plateforme X, le principal foyer de résistance sur les réseaux sociaux. Des voix serviles à gauche, comme celle de Tondelier, nous y préparent. Si l’UE ne peut « réguler » en sa faveur la parole sur X, elle l’interdira carrément. Rappelons que des chaînes comme RT ont déjà été interdites en France sans que cela n’émeuve qui que ce soit. Pavel Durov, le patron de Telegram, a même été placé en garde à vue. Une épée de Damoclès est donc suspendue au-dessus d’Elon Musk. Mais ce n’est pas la première fois. Au Brésil, Lula et son acolyte, le malandrin de juge Moraes, lui ont fait un chantage du même acabit.

La Commission européenne pourrait donc fermer X. Etant donné, note Alexis Haupt, « que dans quelques jours, Trump, Musk et Kennedy Jr sont aux commandes et que les dossiers qu’ils ont entre les mains risquent de provoquer un réel séisme dans le médiavers où vivent encore des millions d’européens », le réseau de Musk vit sous la menace d’être bâillonné. Il leur faut empêcher non seulement la diffusion d’éventuelles révélations à venir, mais encore la guérilla que leur mène Musk. D’ailleurs ils ont entrepris une surveillance rapprochée. Pour l’interview d’Alice Weidel par Musk, la Commission a dépêché plus de cent cinquante ronds-de-cuir digitaux à qui il a été demandé d’épier la moindre infraction au DSA. Au passage, lors de l’entretien, on a appris que l’Allemagne subissait le même déclassement que la France. Pour exemple, l’écroulement de son enseignement avec sa chute au classement PISA, alors qu’il n’y a pas si longtemps le pays était loué pour son système éducatif. Alice Weidel a multiplié les exemples où l’Allemagne se retrouvait rétrogradée : l’immigration sauvage, les folies écologistes en matière énergétique… Ce discours est si subversif qu’il suscitera des commissaires européens une réaction épidermique, à n’en pas douter.

Durant l’entretien, un contrôle algorithmique a même été diligenté pour connaître les pratiques numériques utilisées par X. Les mondialistes ayant recours à toutes sortes de subterfuges algorithmiques sur leurs réseaux, sur Youtube ou Google, ils savent comment favoriser un certain type de discours par la technologie. Ça pour truquer, ils en connaissent un rayon. Alors pour traquer leurs ennemis, ils font feu de tout bois, les accusant sans vergogne et sans preuve d’user des mêmes ficelles qu’eux. Vraiment gonflé de leur part !

Mais si la Commission voulait surveiller l’Europe entière, nous informe Epelboin, il lui faudrait une armada de petits Torquemada. En Chine, ils sont deux millions pour ce travail de répression. Pour l’Europe, il en faudrait un million. Et pour la France, pas loin de cent mille ! Est-ce réalisable ? Voilà en pratique la question à se poser. Epelboin semble ne pas y croire. On trouve bien quelques fact-checkeurs, ici ou là, comme Les Pain, les Reichstadt et autres Huchon. Mais en dégoter des dizaines de milliers pour censurer le flot quotidien parait irréaliste. Et puis au cas où l’Europe, dans sa spirale totalitaire, y parviendrait, Epelboin a rappelé quelle menace fait planer sur elle cette fois le vice-président Vance. Celui-ci « a été extrêmement clair, a dit Epelboin citant le numéro deux, toute tentative de régulation de Twitter mènera à un retrait des Etats-Unis de l’OTAN, et laissera l’Europe [seule] face à la Russie. » Après un tel avertissement, les stratèges mondialistes ont de quoi cogiter.

Par ailleurs, le revirement de Mark Zuckerberg, prêt maintenant à suivre Trump, sinon il risquait la prison à vie, montre à l’Europe combien son problème est insoluble à vouloir censurer toujours plus la parole sur les réseaux sociaux. Si effectivement Meta rejoint X en laissant aussi s’exprimer librement la parole, la contamination prouvera que plus ça va plus l’UE dévoile son caractère antidémocratique. Passe encore qu’elle prétende que X est un réseau réactionnaire, mais si Meta lui pose le même problème, alors il sera impossible de faire croire que tous ces réseaux, jadis acquis à la gauche, sont devenus réactionnaires, surtout en voulant laisser à leurs usagers la liberté de parole. Faire croire que la Silicone Valley est devenue réactionnaire en rejoignant Trump ne marchera évidemment pas. Ce n’est en rien crédible. Comment ensuite continuer de qualifier la Russie de dictature si Meta se fait interdire à son tour dans l’UE comme en Russie ! Au final ce sera l’Europe qui se déconsidèrera aux yeux mêmes de ceux encore à son écoute.

Mais comme je l’ai dit, c’est sur le plateau de C ce soir qu’Epelboin a administré la plus violente de ses diatribes contre le système. Il a expliqué devant un plateau estomaqué comment la gauche américaine avait violé le premier amendement de la constitution et en quoi cela avait choqué les américains. « Les Démocrates avaient fait de Twitter un objet de censure, lance Epelboin. […] Il y a eu une éradication des républicains sur les réseaux sociaux... Une élimination des comptes sur Youtube, sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter […] et ce sont les Démocrates qui ont instrumentalisé le FBI [à cet effet]. Ça représente une violation du premier amendement. Pour les américains c’est quelque chose d’excessivement grave. On a de la peine à le mesurer, nous européens, parce que la censure est dans les mœurs de la démocratie européenne ». Quelle gifle reçoivent par cette dernière remarque les pseudos journalistes du plateau de C ce soir, qui font tout pour ignorer la censure que rencontrent les vrais journalistes ! Ces patrons de la High Tech, favorables aux Démocrates, ont tellement été révulsés qu’ils « ont tous choisi Trump. Mark Zuckerberg a été le dernier à se rallier à ce camp-là. Il s’est passé quelque chose d’exceptionnellement grave dans la démocratie américaine qui a fait basculer même les plus démocrates vers le camp Trump. Et ça, si on ne comprend pas ça, si on ne regarde pas ça en face, de toutes les façons ça va nous arriver à travers des procès retentissants et des auditions parlementaires qui vont défrayer la chronique dans les mois qui viennent, parce que très clairement, cette fois-ci il va faire le ménage au karcher. Drain the swamp ! » Comme le souligne un internaute, Epelboin « tire à boulets rouges sur les Démocrates, la censure, le FBI et l’UE castratrice ». En réaction, « le plateau est en apoplexie non dissimulée ». Il faut dire que les personnes présentes dans le studio auraient été bien en peine de contester quoi que ce soit. Pour le faire, il aurait fallu faire preuve d’une bonne dose de mauvaise foi. Et ça, ça ne s’acquiert pas du jour au lendemain. Ça se travaille. C’est un boulot de politicard ou de journaleux rompu au mensonge.

Je m’interroge encore. Comment se fait-il que Fabrice Epelboin ait été retenu pour cette émission ? Est-ce une erreur de casting ? Si oui, je crois qu’elle ne se renouvellera pas de si tôt. En effet, l’incrédulité du présentateur Karim Rissouli face aux arguments-massues d’Epelboin est trop jouissive pour ne pas imaginer que sa hiérarchie en a été mécontente. Le programmateur de l’émission a dû se faire taper sur les doigts. Après ce court instant de publicité, Epelboin risque de retourner à l’anonymat dont il est sorti. Cependant, il faut s’attendre à d’autres couacs, car les euromondialistes n’ont plus toutes les cartes en main. De plus, les défections dans leur camp vont se multiplier, sans compter la disparition des grands noms de l’euro-atlantisme de la scène publique. L’expression qui veut que les rats quittent un navire qui coule n’a rien de surfait dans les circonstances présentes.¾

Photo d’illustration : © Public Co de Pixabay

Elon Musk Censure Thierry Breton X Epelboin