Au sein de l’Europe, la France est loin d’être à la traîne. A l’Assemblée, où des lobbys bien rodés s’activent, « des députés de tous les partis (sauf LR et RN) planchent sur une loi afin de sanctionner toute personne doutant du réchauffement climatique dans les médias et les plateformes numériques », nous informe Philippe Murer. Si l’on m’avait dit dans ma jeunesse que la gauche serait la première à prescrire aujourd’hui la censure, ce à tous les échelons, je ne l’aurais jamais cru. Pourtant c’est exactement ce qu’il se passe à cette heure. Mais le Rassemblement National ne vaut guère mieux, pour ne pas s’être opposé à ce nouveau règlement, à ce DSA qui bâillonnera le peuple à qui le RN s’adresse de moins en moins, soit dit en passant. La trahison a pris vraiment des proportions effarantes et insoupçonnées.
Dans le DSA, il est encore question d’accorder un statut particulier aux mainstream. Il faut bien les récompenser de leur obéissance. Ce n’est pas chez eux que qu’on y dénoncera par exemple les tromperies du GIEC. Par ailleurs, certains font semblant de trouver des côtés positifs à cette loi. Pourtant, on a eu l’occasion de constater les dégâts de telles directives, quand, aux Etats-Unis, elles se sont exercées sur Facebook ou Twitter en 2020, en ciblant les pensées discordantes. Tous ces organes sont devenus de véritables Pravda et la plupart le sont restés. Mais si l’Amérique de Biden n’a pas pu museler Elon Musk, pensez-vous que dans les faits l’Europe de Breton fera mieux ?
Par dessus le marché, la censure s’étend au-delà du silence qu’elle sème sur son passage. Elle va jusqu’à dissoudre les organisations qui se distinguent par un discours dissident. Mais regardez bien le deux poids deux mesures. Deux associations ont défrayé la chronique : les Soulèvements de la Terre largement identifié à l’extrême-gauche et Civitas d’obédience catholique. Alain Escada, le président de Civitas, a tiré à boulets rouges ce mois-ci sur la doctrine sataniste des mondialistes, attirant les foudres de la bien-pensance sur son association. Civitas était dissoute sur le champ, sans autre forme de procès et sans espérer aucune grâce de la part du Conseil d’Etat. Les satanistes ne transigent pas avec leur ennemi héréditaire, le christianisme. La bien-pensance a prétexté les propos jugés antisémites tenus par l’historien Pierre Hillard, lors du dernier colloque de Civitas. Mais Hillard n’a jamais fait partie de Civitas. Pourquoi alors avoir fait payer cette organisation pour les paroles de son invité ? Mais avec la bien-pensance, tout adversaire est un antisémite, même le plus juif des juifs s’il a le malheur de ne pas penser comme eux.
En revanche, même s’ils ont pu être inquiétés pour leur jusqu’auboutisme climatique pourtant bien dans la ligne du parti mondialiste, les agitateurs des Soulèvements de la Terre ont été graciés par le Conseil d’Etat, ce même Conseil d’Etat qui n’a rien trouvé à redire, à l’été 2021, lorsque Macron légiféra sur la vaccination anticovid au mépris des textes en vigueur et de la Constitution. Le Conseil d’Etat en effet a suspendu la dissolution des Soulèvements de la Terre. Comme quoi quand il veut, il peut. Mais en 2021, il ne voulut rien savoir. Il appela même à la délation au cours d’un point presse si les mesures vexatoires n’étaient pas strictement respectées. Ces mesures vexatoires qui ressemblaient tant à celles que connurent les juifs en 40 dans la zone occupée. Que je sache, le Conseil d’Etat en les validant ne s’est pas attiré les foudres des chasseurs d’antisémites ! Leur dénonciation de l’antisémitisme n’est qu’un leurre, un paravent, un mode d’injure vide de sens et surtout de vérité, bref une inversion accusatoire. Que fallait-il attendre d’autre de cette institution vermoulue qu’est le Conseil d’Etat, quand il valide avec frénésie la répression contre des journalistes comme Yvan Rioufol ou des médecins comme Christian Perronne ? Rien. Il n’est lui-même qu’un instrument docile de la censure.
Si les ennemis objectifs de la macronie n’ont doit à aucune pitié, ses alliés objectifs, les idiots utiles, sont préservés au final. Là encore, la censure s’est abattue seulement sur une association non-violente, mais à contre-courant.