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Les revers de l’Empire du mensonge

Le 07/04/2023

Dans Actualités

Aussi vrai que 2020 résonna comme une attaque frontale sous le drapeau noir covid, 2023 s’annonce au contraire comme le recul de ses instigateurs. Il y a trois ans nous avons pris une vague de plein fouet, une vague qui nous a submergés pour finir sans doute par mourir en 2023, mais ce n’est que maintenant que nous constatons le reflux. Si l’on fait le point à propos des grands sujets qui secouent le monde, on verra que sur chacun d’entre eux les responsables reculent, emportés qu’ils sont par un courant inverse, plus traitre que la vague qu’ils ont engendrée.

De la compréhension des événements que nous traversons, nous ne savons que ce que les hommes de bonne volonté veulent bien en saisir. Quant aux intellectuels, ne cherchez pas, nous dit Charles Gave, ils ont disparu. Qu’attend-on d’eux habituellement sinon de nous indiquer où va le monde et pourquoi ? Or leur absence se fait cruellement sentir dans cette époque de désinformation orchestrée par les détenteurs du pouvoir. Lâcheté et aveuglement auront eu raison des intellectuels. Tous ceux qui pouvaient s’en revendiquer ont failli en adoptant le récit des mondialistes ou en se taisant. Comme l’affirme David Icke, le peuple se sent désorienté s’il ne comprend pas dans quelle direction le monde s’oriente ni sous quelles influences. Or c’est précisément le rôle des intellectuels que de lui offrir des réponses à ses questions existentielles. Aujourd’hui de nouvelles figures ont pris la relève, qui se sont improvisées intellectuels par défaut. Et c’est heureux.

Alors à quels signes se fier pour savoir où se dirige le monde ? Beaucoup ne trompent pas, qui vont dans le bon sens. Même si on constate encore des hésitations à vouloir remettre le covid en selle avec la tentation d’une dixième vague à laquelle plus personne ne croit, la fin de l’obligation vaccinale des soignants sonne le glas de la stratégie mondialiste dans ce domaine. La mesure a été prise à contrecœur mais les décideurs avaient le dos au mur. Il faut dire que la France se distinguait à être le dernier pays à jouer la partition covid. Ecoutez ce clown blanc de docteur Marty se morfondre de la décision. Que le bonhomme est pathétique !

En matière sociétale, une scission s’opère, qui est de bon augure. Le torchon brûle dans la famille LGBTQ. Il semblerait que les LGB ne souhaitent plus s’associer aux TQ. Les LGB accusent ces derniers de rechercher des privilèges et non des droits. Pour eux, le transgenrisme s’apparente à une sorte de désordre mental. Voilà une position à laquelle on ne pourra que souscrire.

On parlait d’intellectuels précédemment. Eh bien là encore bonne nouvelle, les soutiens de Macron, même si on ne peut pas vraiment parler à leur sujet d’intellectuels, commencent à se désolidariser de lui. Pour sa part, Asselineau les qualifie d’intellectuels, avec des guillemets toutefois. Ce sont Jacques Attali, l’historien François Dosse ou l’économiste Philippe Aghion. Ces « macronolâtres » se retournent maintenant contre lui. Asselineau y voit la preuve que « l’oligarchie est inquiète de la tournure des événements. Piller la France à leur profit, oui. Mais une révolution, non. » Toutefois, à mon humble avis, le sommet de l’oligarchie n’est pas prêt de le lâcher, puisqu’il n’attend pas autre chose de Macron que ce qu’il fait, ou plutôt ce qu’il défait. Mais il est sûr qu’une partie de l’oligarchie vivant en France réalise les graves dangers qu’elle encourt. D’ailleurs le commentaire épouvanté d’un Jean-Michel Aphatie à propos de la vague de colère qui monte du pays abonde dans ce sens. Il se souvient avoir été jadis bousculé par les Gilets Jaunes, et ne tient pas, je suppose, à subir le même sort à nouveau.

Cependant un fait majeur se déroule sous nos yeux dont l’enjeu va bien plus loin. Evidemment il ne fait pas la une des journaux. Remarquez, qui attend encore que la presse inféodée s’en fasse l’écho ? En effet, ce qui se passe est autrement plus critique pour la caste mondialiste que toutes ses autres défaites. Il s’agit de la montée en flèche d’une alternative à son nouvel ordre mondial. Il s’agit de l’émergence fulgurante des BRICS. Tant sur le plan politique qu’économique, les BRICS sont un danger pour l’oligarchie anglo-saxonne. Un bras de fer s’est engagé qui tourne indiscutablement à l’avantage des BRICS.

Brics vs g7

En rouge les BRICS, en rose les postulants BRICS, en bleu le bloc occidental, en gris le reste du monde encore sous la coupe du dollar

La domination américaine est plus chahutée que jamais tandis que l’alliance multipolaire emmenée par la Russie et la Chine s’attaque au symbole même du monde unipolaire, le dollar. Jour après jour, le pétrodollar perd du terrain au profit du pétroyuan. De nombreux pays affichent leur intention d’intégrer les BRICS. Il faut l’entendre surtout comme une volonté de s’affranchir de l’hégémonie mondialiste. Cela concerne une grande majorité de pays africains dont l’Egypte et l’Algérie. Mais cela concerne aussi une économie considérée comme la cinquième au monde, le Mexique. Enfin et non des moindres un pays aussi stratégique que l’Arabie Saoudite pourrait rallier dès septembre l’alliance multipolaire. Le mouvement, on le voit, s’amplifie au détriment du bloc de l’ouest devenu un véritable épouvantail. Le bloc asiatique avec l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est) annonçait de son côté fin mars vouloir réduire sa dépendance à l’égard du dollar, de l’euro et du yen et passer par des monnaies locales. La tendance à se démarquer est, pour le coup, mondiale. Ajoutez à cela l’état de la FED et plus généralement celui du système bancaire occidental, et la conjoncture devrait préoccuper sérieusement la hiérarchie mondialiste.

Asean
Inde abandonne dollar

Le mondialisme bat assurément en retraite sur ce front. En termes rugbystiques, on dirait qu’il est sur le reculoir. En effet dans cette mêlée planétaire, le pack mondialiste est clairement sur le reculoir. Les BRICS ont dépassé le G7 en termes de parité de pouvoir d’achat (un indice qui permet de comparer le pouvoir d’achat des devises nationales). Et ce renversement n’en est qu’au début. Au delà des chiffres, ce qui est encourageant c’est la volonté politique des BRICS de s’affirmer comme une force de taille face au G7. Cette organisation émancipatrice est en voie d’agréger la quasi-totalité du reste du monde. Il sera difficile ensuite aux promoteurs du Nouvel Ordre Mondial de prétendre vouloir unifier ce monde sous leur étendard. Sans compter les oppositions qui minent le système de l’intérieur. Trump, en Amérique, en est la meilleure illustration. Ainsi une démocrate de Caroline du Nord, affligée de ne plus reconnaitre son parti a décidé d’en changer. Elle est passée chez les Républicains et, ce faisant, leur procure la super majorité à la Chambre. Voilà le genre de fait qui semble anodin mais dont les conséquences s’avèrent au bout du compte incalculables.

Une autre cause, pour laquelle le pouvoir mondialiste se désagrège à grande vitesse, est son usage inconsidéré du mensonge. Plus encore que les mensonges eux-mêmes, c’est leur accumulation qui a dessillé les yeux du plus grand nombre. Toute édification bâtie sur des couches et des couches de mensonges ne peut qu’être fragilisée. Au point où, comme le remarque Stanislas Berton, « les élites se sont intoxiquées avec leurs propres mensonges ». William Casey, le directeur de la CIA dans les années 80, a dit un jour : « Nous saurons que notre programme de désinformation a atteint son but, lorsque tout ce que croira le public américain sera faux. » Un cynisme poussé à son paroxysme de la part d’un des plus dévoués représentants de l’Etat profond de son temps. Hélas pour ceux qui s’estiment supérieurs en s’autorisant autant de mensonges, à la longue l’abus les aura trahis. La Russie aura viscéralement rejeté leur Empire du mensonge, selon l’expression de Poutine. Et eux n’auront réussi qu’à coaliser autour d’elle toutes les nations insubordonnées de la Terre. Après avoir usé du mensonge comme moyen de division, les voilà à leur tour isolés dans ce monde qu’ils ont voulu asservir à jamais.¾

 

Photo d'illustration : Attitude très symbolique de déférence d'un du G7 à un des BRICS photographiée lors de la dernière visite de Macron en Chine 

BRICS+ Empire du mensonge pétrodollar Yuan